Parc des Sources (Vichy)
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| Parc des Sources | ||||
_2024-06-23.JPG) Allée centrale du parc, le . | ||||
| Géographie | ||||
|---|---|---|---|---|
| Pays |  France
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| Région | Auvergne-Rhône-Alpes | |||
| Département | Allier | |||
| Commune | Vichy | |||
| Quartier | Thermal[VHY 1] | |||
| Altitude | 256 m | |||
| Superficie | 10,7 ha | |||
| Histoire | ||||
| Création | 1812 | |||
| Gestion | ||||
| Propriétaire | Ville de Vichy (depuis le ) | |||
| Ouverture au public | Ouvert toute l'année | |||
| Protection |  Classé MH (1994)
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| Lien Internet | Site Espaces verts de la ville de Vichy | |||
| Localisation | ||||
| Coordonnées | 46° 07′ 28″ nord, 3° 25′ 12″ est | |||
| Géolocalisation sur la carte : Allier
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : France
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Le parc des Sources est un parc situé à Vichy, dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes, dans le quartier thermal.
Classé aux monuments historiques le , il est le plus ancien parc de la ville, créé en 1812 par Napoléon Ier. Il est la propriété de la ville depuis le .
Une importante opération de rénovation a lieu depuis 2023 et jusqu'en 2025.
Description
[modifier | modifier le code]Parc destiné à la promenade. Établissement thermal datant de 1889 et dû aux architectes Charles Le Cœur et Lucien Woog. Sources nouvellement aménagées, et baptisées Trink Hall, inaugurées en 1903. Les galeries couvertes, dues au ferronnier d'art Émile Robert, proviennent de l'Exposition universelle de Paris de 1889, et sont remontées à Vichy entre 1899 et 1903. Le kiosque à musique est construit en 1920 et le fer à cheval composé de boutiques en 1928[1].
Localisation
[modifier | modifier le code]Le parc des Sources est situé dans le centre-ville de Vichy, dans le quartier thermal[VHY 1]. Il est délimité au nord par le hall des Sources, à l'ouest par la rue du Parc, au sud par les rues du Casino, de Banville, la place et la rue de la Source-de-l'Hôpital, et à l'est par la rue du Président-Wilson et les passages les reliant aux rues Lucas et Georges-Clemenceau.
Historiquement, il forme un parallélogramme « compris entre le casino, la rue Cunin-Gridaine[Note 1], la rue du Parc et l'établissement thermal[2] ».
Propriété du parc
[modifier | modifier le code]Le domaine thermal de Vichy a appartenu à l'État de 1523 à 2021. Le , un courrier du ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin confirme la vente du domaine thermal — qui comprend notamment le parc des Sources — à la ville de Vichy, pour 25 millions d'euros. Pour le maire Frédéric Aguilera, où le montant annoncé n'impacte pas les finances de la ville, des subventions de la région Auvergne-Rhône-Alpes et du département de l'Allier seront mobilisées pour faciliter l'acquisition du domaine. Pour le sénateur et ancien maire Claude Malhuret, cette acquisition ouvre une perspective sur la rénovation complète du parc. Pour la députée (LREM) Bénédicte Peyrol, cette vente permet le déblocage « d'une situation qui sclérose le développement thermal de Vichy depuis trop longtemps »[3].
La cession du domaine thermal est officiellement actée le . La concession du site, géré par la Compagnie de Vichy depuis 1988, devrait se terminer en 2030[4].
Un arrêté du , paru au Journal officiel le 5, autorise le transfert du domaine thermal à la ville de Vichy[5]. L'acte de cession est signé le par Bruno Le Maire, ministre de l'Économie[6] ; à compter de cette date, le parc est la propriété de la ville de Vichy.
Historique
[modifier | modifier le code]La création du parc
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Lorsque Letizia Bonaparte est venue à Vichy en , le site était à l'état de marécage. Une décision de Napoléon Ier de 1812, alors en partance pour Moscou, ordonne la création du parc des Sources, qui devient « un parc splendide parsemé de tilleuls et de platanes »[7], d'une superficie de six hectares, équivalente à la place Saint-Marc à Venise[8].
En 1861, sous l'impulsion de Napoléon III qui crée aussi les parcs en bordure de l'Allier, le parc « devient un lieu de passage et de déambulation accueillant de multiples activités extra-thermales » tels que les kiosques, l'agrandissement du casino ou la création de boutiques et de restaurants[9].
En 1901-1902, des galeries couvertes, de style Art nouveau et édifiées par Émile Robert, sont créées le long du parc « pour permettre la circulation des baigneurs, […] à l'abri de la pluie et […] du soleil ». Elles « relient les équipements essentiels à la ville d'eau : les sources, l'établissement thermal, le casino et la source de l'Hôpital » et les hôtels, selon l'historienne Fabienne Gelin[10].
- Promenoir du parc
-
Rue du Casino au milieu, en 2014. -
Côté rue du Parc, en 2020. -
Toit vitré de la galerie, côté rue du Parc, en 2019.
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L'ensemble du parc (comprenant le hall des Sources ainsi que les galeries couvertes, les deux kiosques, les galeries marchandes en fer à cheval et le kiosque à musique) est classé aux monuments historiques par un arrêté du (les arrêtés d'inscription du et du ont été annulés[pourquoi ?])[1].
Rénovation du parc
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Le projet de rénovation du parc des Sources est inscrit dans le projet d'agglomération 2025, porté par la communauté d'agglomération de Vichy Val d'Allier en 2015[11], puis dans le programme AGIR 2035, porté par Vichy Communauté avec une déclinaison locale pour la ville de Vichy. Pour le parc des Sources, il concerne la rénovation du parc et de ses abords, la rénovation du casino du Grand Café et la redynamisation du fer à cheval[12].
Le parc n'a pas connu de rénovation majeure depuis les années 1930[10],[13].
Éléments de la rénovation
[modifier | modifier le code]Les grandes lignes de la restauration du parc ont été dévoilées le à l'hôtel de ville de Vichy, sous réserve d'approbation par le ministère de la Culture. Didier Reppelin, architecte en chef des monuments historiques, rappelle le caractère exceptionnel d'un parc « ouvert en pleine ville » et universel (critères retenus par l'UNESCO)[13].
Le parc veut marquer la transition entre deux ambiances, selon Carlos Goncalves, paysagiste architecte chargé du projet, tout en faisant du parc un lieu « vivant ». La rue du Parc, à la limite ouest, se veut être « un espace de calme et de déambulation », tandis que la rue Wilson, à la limite est, se veut « plus animée » avec les terrasses des cafés[13].
Le projet prévoit :
- bâtiments :
- circulation :
- la piétonnisation des rues de Belgique et Prunelle, afin d'assurer la continuité avec le parc Napoléon-III[13], ainsi que la section de la rue du Casino comprise entre la rue de Banville et la place Victor-Hugo afin de permettre la continuité dans le parc[13],
- l'élargissement de l'allée centrale à 14 m pour « dégager la vue de part et d'autre sur le hall des Sources et le palais des Congrès-opéra »[13] ;
- eau :
- sur l'allée reliant le parvis du palais des congrès (parvis Simone-Veil) au hall des Sources, l'implantation de onze fontaines jaillissantes, représentant les onze villes de la candidature UNESCO des Grandes villes d'eaux d'Europe, complétées par une série de jets plus petits[13] ;
- végétation :
- le remplacement d'arbres malades par 170 arbres, « adaptés au climat actuel », avec une pépinière autour de la galerie Napoléon-III[13],
- le remplacement du jardin des curistes (situé au nord vers le hall des Sources) par un jardin des sens, avec des oculus pour apercevoir les sources de Vichy[13],
- la création d'une roseraie à l'arrière du casino[13], lequel sera également rénové.
-
La rue du Casino (après l'intersection avec la rue de Banville, en ) deviendra piétonne. -
L'une des principales allées du parc, en .
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Apports financiers et sélection pour le loto du patrimoine
[modifier | modifier le code]Le , la ville de Vichy signe une convention patrimoniale avec l'État pour un montant de 11,5 millions d'euros sur la période de 2022 à 2026. Cette opération vise à restaurer et valoriser le patrimoine de la ville, dont le parc des Sources[14], qui bénéficie d'une enveloppe de 6,435 millions d'euros pour sa rénovation[15].
Le , la Fondation du patrimoine sélectionne le parc des Sources, seul site retenu pour le loto du patrimoine en Auvergne-Rhône-Alpes[10]. Le , le montant de l'aide est connu : 500 000 euros, le maximum possible selon le maire, qui annonce activer un mécénat en « [encourageant] les entreprises et les habitants à participer » à la rénovation du site[16]. Le chèque est remis le à la ville, dans l'enceinte de l'opéra[17].
Le montant du projet est initialement fixé à 32 millions d'euros[13]. Lors du conseil municipal du , la répartition des subventions (22 millions d'euros, soit plus de 80 % de ce que prévoyait la ville) a été fixée ainsi[18] :
- 7 millions d'euros de la région Auvergne-Rhône-Alpes ;
- 6,5 millions d'euros de l'État ;
- 2 millions d'euros + 2 millions d'euros supplémentaires du département de l'Allier ;
- 2 millions d'euros de Vichy Communauté ;
- 1,5 million d'euros de l'Europe ;
- 500 000 euros du Loto du patrimoine ;
- 500 000 euros du mécénat.
Les travaux devraient se terminer à la fin de l'année 2025[VHY 3].
Enquête publique
[modifier | modifier le code]Le projet de rénovation du parc a fait l'objet d'une enquête publique, qui s'est tenue du au [19].
Le conseil municipal de Vichy a reçu un avis favorable du commissaire-enquêteur le , même si l'opposition municipale conteste l'utilité des fontaines et des miroirs d'eau[20].
France Nature Environnement Allier a toutefois exprimé son opposition aux travaux, celle-ci s'inquiétant « du manque de vision globale du dossier », « de la mise en péril de la biodiversité », « de la sécurisation de l'eau et de l'impact sur les nappes phréatiques » et « de l'artificialisation des sols »[21].
Fouilles archéologiques
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Un diagnostic archéologique préventif réalisé en 2021 a mis en évidence dix-huit sondages. Commencées le , à l'initiative du service d'archéologie préventive du département de l'Allier, les fouilles ont révélé des vestiges de l'ancien hôpital civil construit en 1763 ainsi qu'un ancien bras de l'Allier datant de 20 000 à 30 000 ans[22].
Au nord, le site actuellement occupé par le hall des Sources « renferme les vestiges d'une installation romaine à la construction soignée et riche en matériaux luxueux[23] », signe d'une activité thermale persistante dans l'Antiquité (dernier état de sol entre la fin du Ier siècle et le début du IIIe siècle)[23].
Avec l'essor du thermalisme au XIXe siècle, les thermes de deuxième classe sont construits en 1857 à l'ouest du hall des Sources ; un sondage révèle les fondations du bâtiment[23], arasées pour les besoins de la construction d'un parking dans les années 1990[24], tandis qu'un deuxième situé plus près du hall a mis au jour son extension de 1898 et une cave comblée par les éléments de démolition d'une ancienne buvette qui a existé de 1903 à 1928[23], dont du carrelage émaillé et des fragments de crachoirs d'un gargarisoire[24].
À l'emplacement de la galerie du fer à cheval, un sondage révèle une pièce avec annexe correspondant à la maison de l'abbé Delarbre, « donnée au XVIIIe siècle pour la création [d'un] hôpital civil entre 1848 et 1853 », et qui laisse sa place, après sa destruction et le transfert de la parcelle au parc des Sources, à la galerie marchande[23].
Une autre série de fouilles est menée en 2023 par l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) autour du pavillon de la source de l'Hôpital. Les vestiges contemporains de la cave de l'ancien hôtel Florida, démoli en 1975, ont été découverts[25].
Travaux
[modifier | modifier le code]Les travaux du parc à proprement parler ont commencé le avec l'abattage de près de cent arbres[26]. D'autres lieux emblématiques du parc sont déplacés (tels que le carrousel), réhabilités (l'un des deux kiosques situé rue Wilson, qui comprendra des toilettes publiques) ou rénovés[27].
Autour du parc, certaines voies sont modifiées. Les rue et place de la Source-de-l'Hôpital, à la limite sud, sont achevées au printemps ; celles des rues du Parc, de Banville et de l'extrémité sud de l'avenue Thermale sont prévues à la rentrée de [28].
La première phase des travaux, qui concerne le cœur du parc et les rues du Casino, de Banville et Wilson et le fer à cheval, est terminée le , ce qui permet d'accueillir à temps, le lendemain, le relais de la flamme olympique[29].
- Aperçu des travaux de rénovation du parc ()
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Avenue du Général-Dwight-Eisenhower. -
Promenoir, côté rue Wilson. -
Rue de la Source-de-l'Hôpital.
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Autour du parc
[modifier | modifier le code]Hall des Sources
[modifier | modifier le code]Le hall des Sources, de l'architecte Charles Le Cœur, abrite l'ensemble des sources thermales de Vichy.
Promenoir (galerie couverte)
[modifier | modifier le code]La galerie couverte (appelée aussi promenoir) a été créée en 1901-1902 par le ferronnier Émile Robert. Malgré des travaux de peinture dans les années 2010[réf. nécessaire], son état reste inquiétant : lambrissage, décors, verrière et structure métallique sont dégradés[10]. La restauration de la galerie, à elle seule, coûte 7 millions d'euros[16].
Palais des congrès, théâtre et opéra
[modifier | modifier le code]Casino
[modifier | modifier le code]Le casino Vichy Grand Café, propriété du groupe Partouche, va être également rénové pour un montant de 10 millions d'euros[VHY 4].
La surface de jeux passera de 500 à 900 m2, afin d'accueillir plus de machines à sous ; l'entrée principale se fera du côté de la rue du Président-Wilson[30].
Kiosque à musique
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Galerie du Fer à cheval
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La galerie du Fer à cheval est située dans la continuité des galeries couvertes[31], au sud de la rue du Casino. Elle est composée de deux galeries marchandes disposées en demi-cercle[VHY 5].
Créée en 1887 après le transfert de l'hôpital, la Compagnie fermière fait appel aux architectes Charles Le Cœur et Lucien Woog pour réaliser une galerie avec vingt-six boutiques, dont des joailliers, des boutiques et des galeries d'art[31].
Six nouveaux commerces (« des activités commerciales de qualité et haut de gamme », sans implantation de franchises selon la première adjointe au maire de Vichy, devraient animer le lieu[31] après sa rénovation. Le Samoa, dans la cellule no 13 bis, avec ses deux terrasses donnant sur le Fer à cheval et la rue de la Source-de-l'Hôpital, devrait rouvrir en [32]. Il s'agit, selon Maïe Kitamura, chargée du projet au sein d'un cabinet d'architectes lyonnais, d'une « excroissance d'un hémicycle de boutiques datant du tout début du XXe siècle[32] ». L'hôtel Florida est construit dans l'extension de ce restaurant à la veille de la Seconde Guerre mondiale et démoli en 1975 laissant la place à « un parterre de fleurs et de pelouse[32] ». Le projet de la ville consiste à retirer les parties du XXe siècle inutilisables, telles que les cuisines, et doit être harmonisé avec le reste de la galerie « en rééquilibrant la façade néoclassique du bâtiment » après avis de la DRAC pour la délivrance des autorisations de la transformation des parties protégées et de l'Architecte des bâtiments de France pour les parties non protégées[32].
La Maison Vichy, boutique ouverte fin 2020[VHY 6] dans les cellules nos 7 et 8[33], propose des produits de la marque territoriale[31] issus de collaborations avec des entreprises et des commerçants du territoire[VHY 6].
Nymphe des eaux
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La Nymphe des eaux a été sculptée en 1865 par le sculpteur Albert-Ernest Carrier-Belleuse.
Le haut-relief représente « une femme puissante, légèrement vêtue, déhanchée et coiffée d'une couronne de laurier[34] ». Une cruche, posée sur son épaule gauche, déverse « de l'eau bienfaitrice en direction de deux angelots, à ses pieds[35] ».
Historiquement, elle est placée sur la façade méridionale sud de l'opéra. Déplacée à plusieurs reprises au fur et à mesure des projets d'aménagement, elle est installée dans les années 1940 « dans une salle de repos de patients en cure[35] » ; cette salle ayant disparu depuis, il ne subsiste plus que cette statue, exposée à l'extérieur et très abîmée[35].
Dans le cadre des travaux, une niche est créée pour accueillir cette statue, qui sera face à la rue de la Source-de-l'Hôpital, « contre le pignon de la nouvelle extension du Samoa », fin 2024[35]. La statue a été démontée entre le 10 et le en cinq blocs, pour être restaurée par les ateliers Enache, situés à Nevers[36].
Source de l'Hôpital
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La source de l'Hôpital est située au sud du parc des Sources (les rue et place marquent leur limite sud), derrière le casino ; « elle jaillit dans un vaste bassin exhaussé au-dessus du sol et protégé par un pavillon en fer forgé »[37].
Dans le cadre de sa rénovation, la source de l'Hôpital accueillera une nouvelle buvette et de nouveaux sols ; la façade sera mise en valeur et un miroir d'eau sera créé afin d'apporter « un effet visuel nouveau, prestigieux et rafraîchissant »[VHY 7].
Faune et flore
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Le patrimoine arboré comprend de nombreux arbres en mauvais état phytosanitaire, ayant modifié l'aspect visuel du parc, mettant en danger la sécurité des passants[9].
Le , un marronnier est tombé sur un banc du parc sans faire de victime. Il avait été infecté par un champignon, l'aplophore, qui avait la particularité « de ne pas donner de signe de sa présence hors du sol ». À la suite de cet incident, un expert de l'Office national des forêts a été dépêché pour inspecter 240 arbres au résistographe, dont 41 marronniers[38].
Le projet de rénovation du parc prévoit l'abattage de 185 arbres[9]. Le Groupement national de surveillance des arbres (GNSA) indique plutôt 500 arbres et critique la non-viabilité de replanter un arbre en remplacement d'un arbre centenaire, qui mettrait autant de temps pour obtenir le même aspect que l'ancien arbre[39]. Ce collectif de riverains est opposé à l'abattage de ces arbres, qui est une « aberration écologique »[40]. Le Conseil national de la protection de la nature a pourtant émis un avis défavorable et a proposé à la mairie des solutions alternatives à l'abattage[40].
La municipalité se défend et rappelle que, malgré un abattage de dix à vingt arbres par an « pour des raisons de sécurité », un bilan sanitaire est réalisé[39]. D'autres arbres devraient être abattus « pour des raisons architecturales et purement esthétiques »[40]. Déjà en 2022, des arbres — majoritairement des platanes et des marronniers — devaient être abattus soit à la suite de la prolifération de champignons tels que le phellin tacheté (Phellinus punctatus) ou le massaria (en), ceux-ci étant évacués pour le brûlage, d'autres étant réduits en copeaux pour le paillage[41].
Malgré un avis favorable du commissaire-enquêteur à la suite d'une enquête publique tenue en , le GNSA a déposé un recours[42], rejeté par le tribunal administratif de Clermont-Ferrand le [43].
L'abattage des arbres a commencé le [26].
Les marronniers abattus devraient être remplacés par des platanes issus de pépinières de la région et d'Allemagne[26].
Tourisme et manifestations
[modifier | modifier le code]Tourisme
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L'office de tourisme de Vichy est installé à l'ouest du parc des Sources, rue du Parc, depuis 1951, au rez-de-chaussée de l'hôtel du Parc à l'emplacement de l'ancienne salle du restaurant-grill Chanteclerc[44] ; il était auparavant installé, depuis 1908, rue du Pontillard[44]. La façade du bâtiment a été rénovée au début de l'année 2023 afin de « redonner au lieu un lustre d'antan ramenant à l'âge d'or thermal de Vichy, avec une façade aux lignes plus travaillées aux dominantes de simili marbre, et une marquise d'entrée mise en valeur à flanc de trottoir ». Ce chantier, terminé en , a permis de redonner de la visibilité à ce lieu et a bénéficié de l'aide des Bâtiments de France[45]. Il a été inauguré le [46].
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Au départ du parc, les visites touristiques de la ville peuvent être organisées en train (petit train touristique de Vichy) ou par l'une des deux calèches, tirées par des chevaux de trait[47].
Événements
[modifier | modifier le code]Jeudis de Vichy
[modifier | modifier le code]Les Jeudis de Vichy se tiennent depuis 2002 dans le parc des Sources, pendant la saison estivale.
Fêtes Napoléon III
[modifier | modifier le code]Chaque année, depuis 2008 (sauf en 2020), l'office de tourisme de Vichy organise les fêtes Napoléon III. Il s'agit d'une reconstitution historique de Vichy à l'époque de Napoléon III. La quinzième édition, qui a eu lieu du 16 au , avait mobilisé près de 300 figurants et attiré plusieurs milliers de spectateurs[48].
Le parc dans la culture
[modifier | modifier le code]Dans les arts
[modifier | modifier le code]| Image externe | |
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Le Parc des Sources, Vichy sur le site de la David Hockney Foundation |
En 1968, le peintre britannique David Hockney visite la ville de Vichy et revient fréquemment dans le parc des Sources. Il réalise une série de photographies en afin de réaliser un tableau (peinture acrylique sur toile, 305 × 214 cm), représenté en perspective sur une inspiration « des jardins et des paysages de Claude Lorrain et de Poussin ». Le premier plan se compose de trois chaises, dont la première, inoccupée pour les besoins de la photographie de la scène, « support de la composition », est celle du peintre, les deux autres étant occupées par Peter Schlesinger (en) et Ossie Clark (en). L'arrière-plan représente, en perspective, une lignée d'arbres « pour rendre le parc plus long qu'il n'est réellement »[49]. Cette œuvre a été exposée au Centre Pompidou, à Paris, en 2017, à l'occasion d'une rétrospective[50].
Au cinéma
[modifier | modifier le code]Plusieurs films ont été tournés en partie au parc des Sources :
- 2010 : Le pire des crimes, avec Bruno Solo dans le rôle de Pierre Mendès France[51] ;
- 2020 : Laval, le collaborateur (réal. Laurent Heynemann), avec Patrick Chesnais dans le rôle de Pierre Laval. Le film a été tourné en grande partie à Vichy, principalement dans l'hôtel de ville, mais aussi dans le parc des Sources. En raison de la pandémie de Covid-19, certaines scènes auraient dû être tournées à Riom, notamment la scène du procès dans la cour d'appel[52]. Le film a été diffusé le sur France 3[53].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La rue Cunin-Gridaine est devenue la rue du Président-Wilson le pour « perpétuer le souvenir d'une fête franco-américaine et maintenir le souvenir de cette fête de la Liberté et de la Fraternité entre les deux peuples »[VHY 2].
Références
[modifier | modifier le code]- Site de la ville de Vichy :
- « Quartiers de Vichy » (consulté le ).
- Ville de Vichy, « Vichy, cœur de vi(ll)e, Inauguration de la rue Wilson, rénovée et embellie » [PDF], (consulté le ).
- « Calendrier des travaux : Parc des Sources », C'est à Vichy, p. 6.
- « Zoom sur… les travaux du Casino - Grand Café », C'est à Vichy, p. 7.
- « Redynamisation du Fer à Cheval » (consulté le ).
- « Direction… la Maison Vichy ! », sur ville-vichy.fr, Ville de Vichy, (consulté le ).
- « Promenade dans le futur parc des Sources », C'est à Vichy, p. 8-9.
- Autres sources :
- Notice no PA00093348, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Collongues 1868, p. 144.
- Mohamed Benmaazouz, « L'Etat confirme la vente du domaine thermal à la ville de Vichy », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
- AB avec AFP, « L'Etat acte la vente du domaine thermal de Vichy à la ville », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
- Arrêté du 2 mars 2021 autorisant la cession amiable d'un ensemble immobilier dénommé « Domaine thermal de Vichy », situé sur les communes de Vichy, d'Abrest, de Bellerive-sur-Allier et de Saint-Yorre, dans le département de l'Allier (03).
- Matthieu Perrinaud, « Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire poursuit son déplacement à Vichy (Allier) par la signature de l'acte de cession du domaine thermal »
, sur lamontagne.fr, La Montagne, (consulté le ).
- Serge Schweitzer, « Napoléon III et Vichy. Quand un choix de villégiature entraîne le destin de la France », sur napoleon.org (consulté le ).
- Collectif 2021, p. 32.
- Mission régionale d'autorité environnementale Auvergne-Rhône-Alpes, « Avis délibéré de la mission régionale d'autorité environnementale sur la restauration du parc des Sources et la rénovation de ses abords présenté par Vichy Communauté sur la commune de Vichy (03) » [PDF], sur mrae.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
- Aurélie Albert, « Mission patrimoine 2022 : pourquoi le parc des sources de Vichy a été sélectionné », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
- « Valorisation des sources et du patrimoine thermal », sur vichy-communaute.fr, Communauté d'agglomération Vichy Communauté, (consulté le ).
- « AGIR 2035 : En route vers demain », sur ville-vichy.fr, Ville de Vichy (consulté le ).
- Fabienne Faurie (texte) et Dominique Parat (photographies) (illustrations par le cabinet d'architecture Axe Saône - Asylum), « Les grandes lignes de la restauration du parc des Sources à Vichy (Allier) » , sur lamontagne.fr, La Montagne, (consulté le ).
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Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
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: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Léon Collongues, Le Livre des malades à Vichy, Nice, Imprimerie V.-Eugène Gauthier et Cie, (lire en ligne).
chap. III, « Les deux parcs de Vichy », « L'ancien parc » et « Le nouveau parc », p. 144-146. - Il était une fois la reine des villes d'eaux : Vichy, candidate au patrimoine mondial de l'UNESCO, Vichy Destinations (office de tourisme de Vichy), , 200 p. (ISBN 978-2-9564259-1-5)Ce livre retrace deux mille ans d'histoire de la ville de Vichy, faisant suite à l'exposition éponyme tenue du 14 juillet au 3 novembre 2019. Voir aussi : « Un livre sur les 2 000 ans d'histoire de la Reine des villes d'eaux », sur ville-vichy.fr, Ville de Vichy, (consulté le ).
- Collectif, Vichy, reine des villes d'eaux : Les grandes villes d'eaux d'Europe au patrimoine mondial de l'UNESCO, La Montagne-Centre France, , 100 p. (EAN 3782953104901, présentation en ligne)
- Delphine Renault-Jouseau (texte), Christian Parisey, Roger Choplain et Roland Maston (photographies), Vichy : invitation à la promenade, Riotord, Lieux dits, , 160 p., 24,3 × 29 cm (ISBN 978-2-91452896-2, présentation en ligne)
- Delphine Renault (dir.), Service Patrimoine et inventaire général - région Auvergne-Rhône-Alpes, Vichy, ville d'eaux, Riotord, Lieux dits, , 144 p. (ISBN 978-2-36219176-3, présentation en ligne)
- « Dossier : la restauration du parc des Sources », C'est à Vichy, Ville de Vichy, no 126, , p. 4-9 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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