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Parti national libéral (Roumanie)

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Parti national libéral
(ro) Partidul Național Liberal
Image illustrative de l’article Parti national libéral (Roumanie)
Logotype officiel.
Présentation
Président Nicolae Ciucă
Fondation
Siège Aleea Modrogan, nr. 1
Bucarest, Roumanie
Porte-parole Ionel Dancă (ro)
Secrétaire général Lucian Bode
Président fondateur Radu Câmpeanu
Mouvement de jeunesse Tineretul Național Liberal (TNL)
Devise « Prin noi înșine! »
(« Croyons en nous ! »)
Positionnement Centre droit[1]
Idéologie Libéral-conservatisme[2]
Europhilie[3]
Nationalisme économique[4]
Affiliation européenne ALDE (jusqu'en 2014)
PPE (depuis 2014)
Affiliation internationale Internationale libérale (IL)
Internationale démocrate centriste (IDC)
Adhérents 252 000 (2024[5])
Couleurs Jaune et bleu
Site web pnl.ro
Présidents de groupe
Chambre des députés Florin Roman (ro)
Sénat Cătălin-Daniel Fenechiu (ro)
Parlement européen Manfred Weber (PPE)
Représentation
Députés
76  /  330
Sénateurs
32  /  136
Députés européens
8  /  33
Présidents de conseils de județ
12  /  41
Conseillers de județ
436  /  1338
Conseillers locaux
12802  /  40022
Maires
1132  /  3180

Le Parti national libéral (en roumain : Partidul Național Liberal, PNL) est un parti politique roumain, libéral-conservateur et chrétien-démocrate.

Il est présidé depuis avril 2022 par Nicolae Ciucă, puis président du Sénat depuis 2023. Il constitue la deuxième force politique roumaine au sein du Parlement et du Parlement européen.

Initialement membre de l'Internationale libérale et du Parti de l'Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe (ALDE), il rejoint le groupe du Parti populaire européen (PPE) au Parlement européen après les élections de 2014.

PNL historique

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Fondé en 1875 et successeur du Parti libéral des principautés unies de Moldavie et de Valachie, il est suspendu entre 1938 et 1944, puis interdit par le régime communiste en 1947[6].

Refondation

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Retour dans le paysage politique (1990-1996)

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Un parti du même nom, et revendiquant l'héritage du parti créé en 1875, apparaît en 1990 et se présente aux élections générales de la même année, sous la direction de son président, Radu Câmpeanu, contre le Front de salut national (FSN), qui remporte une large majorité aux deux chambres du Parlement roumain, et 85 % à l'élection présidentielle.

Après la chute du deuxième gouvernement Roman en 1991, le PNL fait partie d'un nouveau gouvernement de technocrates avec aussi des membres du FSN, du Parti écologiste roumain (PER) et du Parti démocratique agrarien de Roumanie (PDAR). Le nouveau gouvernement de Stolojan a limité son activité politique jusqu'aux élections législatives de 1992.

En 1992, il s'intègre dans la Convention démocratique roumaine (CDR) et soutient la candidature d'Emil Constantinescu, fondateur de la CDR, à la présidence. Toutefois, il échoue au second tour face au président sortant, Ion Iliescu.

Accès au pouvoir et retour dans l'opposition (1996-2004)

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En 1996, Emil Constantinescu remporte plus de 54 % des voix au second tour de l'élection présidentielle, battant Ion Iliescu. La Convention ayant gagné les législatives et le PNL entre au gouvernement, avec notamment Călin Popescu-Tăriceanu et Crin Antonescu. Cependant, la coalition n'est pas reconduite lors des élections de 2000, qui marquent la victoire du Parti de la démocratie sociale en Roumanie (PDSR), le candidat à la présidentielle des libéraux, l'ancien Premier ministre Theodor Stolojan, étant devancé au premier tour par le nationaliste Corneliu Vadim Tudor du Parti de la Grande Roumanie (PRM). Ainsi, pour la période 2000-2004, le parti reste opposé au retour des sociaux-démocrates pendant le gouvernement Năstase.

Alliance et concurrence avec le PDL de Băsescu (2004-2011)

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Lors des scrutins de 2004, le PNL fait alliance avec le Parti démocrate (PD) dans l'Alliance justice et vérité (DA), emmenée par Popescu-Tăriceanu, nouveau président du parti, et Traian Băsescu, président du PD. Băsescu est élu président de la République, au second tour contre le Premier ministre Adrian Năstase, tandis que Călin Popescu-Tăriceanu, ayant obtenu le soutien de l'Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) et du Parti humaniste roumain (PUR), accède au poste de Premier ministre à la suite des élections législatives, au cours desquelles la DA a été devancée par le Parti social-démocrate (PSD).

L'alliance prend fin en 2007, avec le renvoi des ministres démocrates du gouvernement. Cette même année, le PNL est largement devancé par le PD, qui remporte 28 % des voix, soit quinze points de plus que les libéraux. En 2008, le nouveau Parti démocrate-libéral (PDL) d'Emil Boc remporte les élections législatives, sans obtenir de majorité absolue, tandis que le parti libéral est relégué à la troisième place et dans l'opposition. Lors de la présidentielle, organisée l'année suivante, son nouveau président Crin Antonescu arrive troisième du premier tour, avec 20 % des voix, le meilleur score pour un candidat présenté par le seul PNL.

Retour au pouvoir au sein de l'USL (2011-2014)

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Avec le PSD et le Parti conservateur (PC), il forme, le , l'Union sociale-libérale (USL), coalition politique des partis d'opposition qui remporte une écrasante victoire aux élections législatives de 2012 avec plus de 60 % des voix.

En , le PNL décide de quitter l'USL et se retirer du gouvernement Ponta II. En conséquence de cette décision, Călin Popescu-Tăriceanu annonce son départ du parti, fonde le Parti libéral-réformateur (PLR) et prend la suite d'Antonescu à la présidence du Sénat avec le soutien des sociaux-démocrates.

Absorption du PDL et affirmation comme le parti de la droite (2014-2019)

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Bien que le PNL fasse un score honorable aux élections européennes du , se positionnant en deuxième avec 15 % des voix et 6 parlementaires sur 32, Crin Antonescu démissionne de la présidence du parti six jours plus tard, afin de permettre la désignation d'un candidat de consensus pour l'élection présidentielle des et . Le , le premier vice-président du PNL, Klaus Iohannis, membre du parti depuis , est élu à la présidence.

Le , un congrès commun au Parti national libéral et au Parti démocrate-libéral (PDL) acte la fusion entre les deux formations, parachevant un projet entamé deux mois plus tôt, le parti unifié conservant le nom de Parti national libéral. Une direction commune doit être mise en place jusqu'à la tenue d'une élection interne après le  ; le PNL choisit le candidat à l'élection présidentielle, tandis que le PDL choisit le candidat au poste de Premier ministre.

Le candidat du parti à l'élection présidentielle de , Klaus Iohannis remporte l'élection au terme du second tour avec 54,43 % des voix face au Premier ministre social-démocrate, Victor Ponta, présenté comme le grand favori de ce scrutin. Premier chef d'État issu d'une minorité ethnique de Roumanie, il prend ses fonctions le , succédant ainsi à Traian Băsescu.

Retour au pouvoir (depuis 2019)

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La sociale-démocrate Viorica Dăncilă est renversée avec son gouvernement par le Parlement le [7],[8]. Ludovic Orban lui succède le , après avoir remporté le vote de confiance au Parlement avec sept voix de plus que la majorité requise[9]. Entre 2019 et 2022, le PNL forme le gouvernement de la Roumanie, soit seul, soit avec USR PLUS (un autre parti libéral de centre-droit), UDMR/RMDSZ ou PSD (historiquement, leurs opposants nominaux les plus grands). Après la démission de Ludovic Orban, Florin Cîțu était premier ministre et puis Nicolae Ciucă. Depuis novembre 2021, sous Nicolae Ciucă, le parti forme le CNR, avec PSD et UDMR/RMDSZ.

Le parti se situe à droite de l'échiquier politique et adhère à la doctrine du libéralisme, notamment sur le libéralisme économique. Par exemple, l'une de ses principales promesses électorales pour les élections législatives de 2004 a été l'introduction d'un impôt à taux unique de 16 % pour les revenus des particuliers et les bénéfices des entreprises. Le PNL a réussi à introduire ce changement par sa participation à la coalition gouvernementale, donnant ainsi à la Roumanie une des politiques fiscales les plus libérales en Europe.

Le Parti national libéral soutient également la privatisation et la dénationalisation de l'économie, une tendance qui se déroule actuellement très rapidement en Roumanie, comme dans d'autres économies post-communistes.

En outre, le parti préconise également une décentralisation de la structure politique de la Roumanie, avec une plus grande autonomie donnée aux huit régions de développement.

Présidents

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Présidents de 1875 à 1947
Nom Mandat
Ion Brătianu Ion Brătianu
(1821-1891)
-
Dimitrie Brătianu Dimitrie Brătianu
(1818-1892)
-
Dimitrie Sturdza Dimitrie Sturdza
(1833-1914)
-
Ion I. C. Brătianu Ion I. C. Brătianu
(1864-1927)
-
Vintilă Brătianu Vintilă Brătianu
(1867-1930)
-
Ion Duca Ion Duca
(1879-1933)
-
Dinu Brătianu Dinu Brătianu
(1866-1950)
-
Présidents depuis 1990
Nom Mandat
Radu Câmpeanu Radu Câmpeanu
(1922-2016)
-
Mircea Ionescu-Quintus
(1917-2017)
-
Valeriu Stoica Valeriu Stoica (en)
(1953-)
-
Theodor Stolojan Theodor Stolojan
(1943-)
-
Călin Popescu-Tăriceanu Călin Popescu-Tăriceanu
(1952-)
-
Crin Antonescu Crin Antonescu
(1959-)
-
Klaus Iohannis Klaus Iohannis
(1959-)
-
Vasile Blaga Vasile Blaga
(1956-)
-
Alina Gorghiu Alina Gorghiu
(1978-)
-
Raluca Turcan Raluca Turcan (par intérim)
(1976-)
-
Ludovic Orban Ludovic Orban
(1963-)
-
Florin Cîțu Florin Cîțu
(1972-)
-
Gheorghe Flutur Gheorghe Flutur (par intérim)
(1960-)
-
Nicolae Ciucă Nicolae Ciucă
(1967-)
Depuis le

Résultats électoraux

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Élections parlementaires

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Année Chambre des députés Sénat Gouvernement
Voix % Rang Mandats Voix % Rang Mandats
1990 879 290 6,4 3e
29  /  395
985 094 7,1 3e
10  /  119
Opposition (1990-1991), Stolojan (1991-1992)
1992 284 678 2,6 9e
0  /  341
290 866 2,6 9e
0  /  143
Opposition extra-parlamentaire (1992-1996)
1996 Au sein de la CDR
28  /  343
Au sein de la CDR
22  /  143
Ciorbea (1996-1998), Vasile (1998-1999), Isărescu (1999-2000)
2000 747 263 6,8 4e
30  /  345
814 381 7,4 4e
13  /  140
Opposition
2004 Au sein de la DA
64  /  332
Au sein de la DA
28  /  137
Popescu-Tăriceanu I et II (2004-2008)
2008 1 279 063 18,5 3e
65  /  334
1 291 029 18,7 3e
28  /  137
Opposition (2008-2012), Ponta I (2012)
2012 Au sein de l'USL
100  /  412
Au sein de l'USL
50  /  176
Ponta II (2012-2014), opposition (2014-2015), soutien externe (2015-2017)
2016 1 412 377 20,0 2e
69  /  329
1 440 193 20,4 2e
30  /  136
Opposition (2017-2019), Orban I (2019-2020) et II (2020)
2020 1 486 401 25,19 2e
93  /  330
1 511 225 25,58 2e
41  /  136
Cîțu (2020-2021), Ciucă (2021-2023), Ciolacu (depuis 2023)
2024

Élections présidentielles

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Année Candidat 1er tour 2d tour
% Rang % Rang
1990 Radu Câmpeanu 10,6 2e
1992 NC[N 1] NC NC NC NC
1996 Emil Constantinescu[N 2] 28,2 1er 54,4 1er
2000 Theodor Stolojan 11,8 3e
2004 Traian Băsescu[N 3] 33,9 2e 51,2 1er
2009 Crin Antonescu 20,0 3e
2014 Klaus Iohannis[N 4] 30,4 2e 54,4 1er
2019 Klaus Iohannis 37,8 1er 66,1 1er
2024 Nicolae Ciucă

Élections européennes

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Année Voix % Mandats Tête de liste Rang Groupe
2007 688 859 13,4
6  /  35
Renate Weber 3e ADLE
2009 702 974 14,5
5  /  33
Norica Nicolai 3e ADLE
2014 835 531 15,0
6  /  32
Norica Nicolai 2e PPE[N 5]
2019 2 449 068 27,0
10  /  33
Rareș Bogdan 1er PPE
2024[N 6] 4 341 686 48,5
8  /  33
Rareș Bogdan 2e PPE

Notes et références

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  1. Le PNL n'avait aucun candidat à l'élection présidentielle roumaine de 1992, étant donné que Radu Câmpeanu (ancien premier chef du parti) a retiré le parti de la Convention démocratique roumaine (CDR) peu avant les élections et a proposé Roi Michel Ier comme président, une proposition ce que Sa Majesté a refusé.
  2. Membre du Parti national paysan chrétien-démocrate (PNȚCD), dans le cadre de la Convention démocratique roumaine (CDR).
  3. Membre du Parti démocrate (PD), dans le cadre de l'Alliance justice et vérité (DA).
  4. Candidat dans le cadre de l'Alliance chrétienne libérale (ACL).
  5. Renate Weber et Norica Nicolai ont siègent dans le cadre de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE).
  6. Voix et pourcentage obtenus comme Alianța PSD-PNL ou Coaliția Națională pentru România (CNR), en coalition avec le PSD; Le PSD a obtenu 11 sièges.

Références

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  1. (en) Lavinia Stan et Rodica Zaharia, « Romania », dans Life in Post-communist Eastern Europe After EU Membership: Happy Ever After?, Routledge, (ISBN 978-0-415-68084-4, lire en ligne), p. 188.
  2. (en) Wolfram Nordsieck, « Romania », sur parties-and-elections.eu (consulté le ).
  3. (en) « Romania », sur Europe Elects, (consulté le )
  4. https://www.capital.ro/nicolae-ciuca-cere-pnl-sa-sustina-patriotismul-economic-si-sa-intareasca-clasa-de-mijloc-in-romania.html
  5. (ro) « Rareș Bogdan, despre Coaliție: Va rezista 100%, pentru că Putin va câștiga alegerile din Rusia. Suntem nevoiți să conviețuim », Digi24.ro, (consulté le )
  6. « Scurt istoric al Partidului Național Liberal », sur Le sit officiel du PNL (consulté le )
  7. « Roumanie: le gouvernement de gauche populiste survivra-t-il à la motion de censure débattue ce jeudi au Parlement ? » (consulté le )
  8. « En Roumanie, le gouvernement social-démocrate est tombé : "Il s'est moqué de la Roumanie comme personne ne l'a fait depuis 30 ans" » (consulté le )
  9. (en) « Romania’s Parliament votes new Government led by liberal PM Ludovic Orban », Romania Insider,‎ (lire en ligne, consulté le ).

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Liens externes

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