Peluche ombilicale
La peluche ombilicale, peluche de nombril ou mousse de nombril au Canada francophone, est une accumulation de fibres duveteuses au sein d'un nombril creux. Ce phénomène lié à la présence de poils abdominaux concerne principalement les hommes en léger surpoids et assure un nettoyage du nombril.
Typologie
[modifier | modifier le code]La nature de ces peluches est majoritairement formée de fibres des vêtements mais également de poils et de cellules de peau, de graisse, de protéines, etc.[1]. Suivant la profession de la personne et le type de vêtement porté, la peluche peut-être de couleur et de matière très différente[1],[2], allant généralement du bleu au gris[3]. La masse moyenne d'une peluche de nombril recueillie sur une période de trois ans est de 1,82 mg et la masse individuelle la plus abondante se situe entre 1,20 et 1,29 mg[1].
Personnes concernées
[modifier | modifier le code]Ce phénomène concerne uniquement les personnes au nombril creux. Il semblerait que les peluches ombilicales aient tendance à s'accumuler chez les hommes à l'abdomen poilu et en léger surpoids, bien qu'elles puissent également être observées chez des individus tout à fait sveltes et musclés (abdominaux bien sorti) ainsi que des femmes[3]. D'après une étude menée sur 4 800 personnes, dont 58 % d'hommes et 42 % de femmes, 66 % de la population retrouverait régulièrement ce genre de peluche au niveau du nombril[3] : cela correspond, au seuil de 95 %, à une proportion comprise entre 54 % et 56,8 % chez les femmes, et entre 75,4 % et 77,8 % chez les hommes[3].
La peluche ombilicale ne se retrouve pas que chez l'humain mais aussi chez les autres mammifères.[réf. nécessaire]
Mécanisme de production
[modifier | modifier le code]Les poils abdominaux recueillent les fibres de coton des vêtements du tronc portés à même la peau comme les chemises et les T-shirts et les transportent dans le nombril par le mouvement normal du corps, soutenu par la direction des poils abdominaux et leur structure. Après plusieurs heures, ces fibres sont compactées pour former la matière typique de la peluche. Ce phénomène assure une fonction de nettoyage du nombril[1],[2]. Se raser les poils abdominaux met fin à la production de peluches comme le fait de porter des vieux vêtements[1].
Collection
[modifier | modifier le code]Graham Barker est un collectionneur australien de Perth de peluches ombilicales qui en récolta chaque soir de l'âge de 26 ans à l'âge de 45 ans 22,1 grammes. En 2010, il détient le record du poids le plus important jamais récolté et figure sur le Livre Guinness des records. Trois de ses bocaux ont été vendus à un musée. Il assure que ses peluches n'ont aucune odeur et ne sont pas biodégradables dans le temps[4],[5],[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Georg Steinhauser, « The nature of navel fluff », Medical Hypotheses, vol. 72, no 6, , p. 623–625 (DOI 10.1016/j.mehy.2009.01.015, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Navel fluff », Nature, vol. 389, no 6652, , p. 668–668 (ISSN 0028-0836 et 1476-4687, DOI 10.1038/39456, lire en ligne)
- (en) « The Bellybutton Lint Survey Results », ABC.net (page consultée le 18 juillet 2011).
- (en) Daily Mail Reporter, « Librarian enters the Guinness Book of records for collecting 22.1 grams of 'belly button fluff ' over 26 years », Daily Mail, (lire en ligne)
- (en) Anita Singh, « Librarian collects 26 years of belly-button fluff », The Daily Telegraph, (lire en ligne)
- Rodolphe Bacquet, « La petite bouloche dans votre nombril », sur Alternatif bien-être,