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Opération PerchL'opération Perch est une offensive britannique de la Seconde Guerre mondiale menée du 7 au 14 juin 1944, au cours de la bataille de Normandie. L'opération a pour but d'encercler et de prendre la ville occupée de Caen, un des objectifs majeurs des Alliés durant les premières étapes de l'invasion du nord-ouest de l'Europe. Une résistance allemande féroce combinée à des erreurs du commandement britannique font échouer l'opération avant que ses objectifs ne soient atteints. L'opération est planifiée initialement pour être menée juste après le débarquement britannique du 6 juin, et prévoit une progression du XXXe corps britannique au sud-ouest de Caen. Cette opération exigeait la libération rapide de la ville, mais trois jours après l'invasion, l'objectif reste toujours aux mains des Allemands : les plans sont donc modifiés. Perch reçoit le renfort du Ier corps britannique afin d'effectuer une attaque en tenaille. Dès le 7 juin, le flanc ouest formé du XXXe corps avance vers le sud et se retrouve engagé dans une bataille acharnée face à de puissantes forces allemandes pour la conquête de la ville de Tilly-sur-Seulles. Elle changera de mains plusieurs fois avant sa libération. Le Ier corps est engagé deux jours plus tard à partir de la tête de pont de l'Orne, sécurisée par les parachutistes britanniques au cours de l'opération Tonga. Mais leurs forces ne progressent que faiblement face à une résistance déterminée et aux contre-attaques incessantes des Allemands. Face aux pertes élevées des Britanniques et à la faible probabilité d'un effondrement rapide des Allemands, l'offensive à l'est de Caen est abandonnée le 13 juin. Pendant ce temps, à l'ouest, la pression américaine permet d'ouvrir une brèche au sein des lignes allemandes. Afin de garder une certaine fluidité dans le déroulement des opérations, la 7e division blindée britannique est déplacée vers Tilly-sur-Seulles. Elle reçoit l'ordre d'avancer par la brèche dans le but d'effectuer une attaque sur le flanc des Allemands afin de les forcer à reculer. Après deux jours d'intenses combats, dont la bataille de Villers-Bocage, la position de la division est jugée intenable et, le 14 juin, l'ordre est donné de battre en retraite. Des plans sont élaborés afin de reprendre l'attaque dès que la 7e Division blindée sera renforcée, mais ces plans sont abandonnés quand une forte tempête s'abat sur la Manche, interrompant ainsi les opérations des renforts alliés. La décision d'exploiter la brèche créée et la manière de conduire la bataille qui s'ensuit sont controversées. Selon les historiens, l'opportunité de prendre Caen est manquée dès le début des combats, suite aux erreurs de commandement au niveau de la division et du corps britannique. Cependant, afin de contrer l'offensive britannique, les Allemands sont contraints d'engager leurs plus puissantes réserves blindées dans un rôle de défense, leur causant ainsi de lourdes pertes et les empêchant de lancer des opérations de contre-offensive. |
Opération SpringL’opération Spring est une opération militaire menée par les forces alliées, principalement le Canada, pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle s'est déroulée en France au sud de la ville de Caen lors de la bataille de Normandie entre le 25 et le , avec pour but de fixer les forces allemandes, principalement les divisions blindées, à l'est du front pour faciliter à l'ouest l'opération Cobra menée par les Américains qui tentent de percer le front dans le sud du Cotentin. Cette opération est menée par le 2e Corps canadien commandé par le Lieutenant général (en France, général de corps d'armée) Guy Simonds. Elle s'oppose au gros des forces blindées allemandes, principalement le 1er Corps de SS-Panzer du SS-oberstgruppenführer (général de groupe d'armée SS) Josef Dietrich qui obtient un succès défensif certain. Dans la nuit du 24 au , à la lueur de projecteurs anti-aériens et avec l'appui de chars et de l'artillerie, Simonds lance l'infanterie canadienne au sud de Caen, sur les trois axes de May-sur-Orne, Verrières et Tilly-la-Campagne pour atteindre en profondeur Fontenay-le-Marmion, Rocquancourt et Garcelles-Secqueville, et peut-être ouvrir la route de Falaise. À l'exception de la prise du village de Verrières par le Royal Hamilton Light Infantry du lieutenant-colonel John Meredith Rockingham (en), toutes les autres actions canadiennes échouent face à la résistance allemande de la nuit et de la matinée. Quand le commandement allié envisage de relancer de nouvelles actions en fin d'après-midi, ce sont les blindés allemands qui passent à la contre-attaque et repoussent les Canadiens sur leur ligne de départ. Cette opération est très coûteuse en vies humaines. Au total, elle cause plus de 1 500 pertes canadiennes, dont environ 450 tués au combat. C’est, pour les forces armées canadiennes, l’opération la plus importante en pertes humaines de la Seconde Guerre mondiale, après le raid de Dieppe, qui fait, sur environ 5 000 combattants, 3 367 pertes dont 907 morts au combat. L'opération Spring est aussi emblématique de l'incompréhension, par le commandement suprême des forces alliées, de la stratégie utilisée par le général britannique Bernard Montgomery. Le général américain Dwight D. Eisenhower veut une guerre de mouvement, avec des gains territoriaux importants. Mais Montgomery s'en tient toujours à des actions d'envergure limitée même pour la prise de Caen car il se heurte continuellement, tout au long de la bataille de Normandie, à une résistance allemande acharnée. Il s'en tient en fait à l'exposé initial de sa stratégie : attirer le gros des forces allemandes à l'est du front pour permettre la percée à l'ouest en direction de la Bretagne. Alors qu'Eisenhower veut une action décisive pour percer sur la route de Falaise, Montgomery donne des instructions verbales à Simonds de limiter l'engagement des troupes canadiennes. L'échec de l'opération Spring et la réussite de l'opération Cobra valent à Montgomery la perte de son commandement sur les troupes américaines et à Simonds de vives critiques. |
Opération EpsomL’opération Epsom est une offensive britannique de la Seconde Guerre mondiale qui se déroule entre les 26 et au cours de la bataille de Normandie. Le but de cette manœuvre est de reprendre la ville de Caen, alors occupée par les Allemands : c'est l'un des principaux objectifs alliés lors du débarquement de Normandie et dès le début de la bataille de Normandie. Précédée d'attaques destinées à garantir l'avancée des lignes, l'opération Epsom est lancée aux premières lueurs du 26 juin, par des unités de la 15e division d'infanterie (Scottish) progressant derrière un tir de barrage de l'artillerie. Un soutien supplémentaire de bombardiers est initialement prévu, mais de mauvaises conditions météorologiques forcent son annulation. Du coup, la couverture aérienne restera faible pendant une grande partie de l'opération. Appuyée par les chars d'assaut de la 31e brigade blindée, la division d'infanterie fait des progrès réguliers et, à la fin de la première journée, dépasse largement la première ligne allemande, malgré encore quelques difficultés à conquérir les flancs de la percée. À la suite de violents combats au cours des deux jours suivants, un point de passage est finalement pris sur l'Odon, et des manœuvres supplémentaires sont menées afin de capturer des sites stratégiques autour de celui-ci, grâce à la 43e division d'infanterie (Wessex). Toutefois, face à de puissantes contre-attaques allemandes, certaines des positions britanniques sont abandonnées le 30 juin, poussant le commandement britannique à mettre fin à l'opération. Les historiens militaires ont des interprétations très différentes quant au but réel et à la manière dont a été menée l'opération Epsom, toutefois il existe un consensus concernant ses effets sur l'équilibre des forces en Normandie. Bien que les Allemands aient réussi à contenir l'offensive, ils ont été obligés d'engager toutes leurs forces disponibles, y compris deux divisions de Panzers fraîchement arrivées dans la région et affectées à l'origine à un projet d'offensive contre les positions britanniques et américaines autour de Bayeux. Les pertes ont été lourdes des deux côtés mais, contrairement au général Bernard Montgomery, le commandement allemand n'a pu permettre à ses unités de se replier pour les laisser se reposer après la bataille, car elles ont été nécessaires au maintien de la ligne de front. Les Britanniques ont conservé l'initiative, lancé de nouvelles opérations au cours des semaines suivantes et capturé Caen le 9 juillet. |