Saint-Maurice-d'Ételan
Saint-Maurice-d'Ételan | |||||
Le château d'Ételan. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Le Havre | ||||
Intercommunalité | Caux Seine Agglo | ||||
Maire Mandat |
Franck de Belloy 2014-2020 |
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Code postal | 76330 | ||||
Code commune | 76622 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Mauriçais | ||||
Population municipale |
293 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 21 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 27′ 36″ nord, 0° 36′ 47″ est | ||||
Altitude | Min. 3 m Max. 121 m |
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Superficie | 14,24 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Port-Jérôme-sur-Seine | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
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Saint-Maurice-d'Ételan est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]La commune de Saint-Maurice-d'Ételan est située entre Le Havre et Rouen sur la départementale D281, à proximité de la commune de Notre-Dame-de-Gravenchon.
Le village se niche au centre de la première boucle de la Seine et domine une vaste plaine alluvionnaire, le « Marais ».
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Carte de la commune.
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Entrée de Saint-Maurice-d'Ételan.
Climat
[modifier | modifier le code]Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jumièges », sur la commune de Jumièges, mise en service en 1978[7] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 844,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 43 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].
Milieux naturels et biodiversité
[modifier | modifier le code]La commune fait partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Maurice-d'Ételan est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle est située hors unité urbaine[15] et hors attraction des villes[16],[17].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (85,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,9 %), eaux continentales[Note 6] (7,7 %), prairies (6,8 %), forêts (6,6 %), zones agricoles hétérogènes (5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes ecclesiam Sancti Mauricii vers 1150, Esteilant entre 1050 et 1066[19], Sanctum Mauritium de Parvavilla en 1177, Ecclesiam de Parvavilla avant 1189, Ecclesie Sancti Mauricii de Parvavilla au XIIe siècle, Ecclesia Sancti Mauricii de Parva villa en 1202, Saint Maurice d'Estelenc en 1715, Saint Maurice d'Estelenc ou d'Estelan en 1738, Saint Maurice d'Etelan en 1757.
L'hagiotoponyme, Saint-Maurice, fait référence à Maurice d'Agaune.
Dan Ételan, on reconnaît l'élément germanique et norrois land, au sens de « terrain », attesté par ailleurs en Normandie et un autre élément qui pourrait être le vieil anglais stēġili « abrupt, escarpé ». Toponyme vieil anglais typique, contemporain à l'installation des fermiers anglo-scandinaves au Xe siècle en Normandie. Homonymie avec Etelan à Catz (Manche).
Histoire
[modifier | modifier le code]Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Maurice-sur-Seine[20].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]La commune a été administrée par cinq générations de la famille Bettencourt[21].
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2021, la commune comptait 293 habitants[Note 7], en évolution de −4,56 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Manifestations culturelles et festivités
[modifier | modifier le code]Sports et loisirs
[modifier | modifier le code]Vie associative
[modifier | modifier le code]Cultes
[modifier | modifier le code]Médias
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Château du XVe siècle dans le style gothique flamboyant classé au titre des monuments historiques[30]
Le premier château d'Ételan, appartenant à Pierre Picart d'Etelan (mort à la bataille de l'Écluse en 1340), a été détruit pendant la guerre de Cent Ans. En 1494, Louis Picart d'Etelan reçoit 700 livres du duc d'Orléans pour réédifier sa maison. Le logis et la chapelle correspondent à cette campagne de construction. Le portail et la ferme ont été élevés au XVIIe siècle. Des bâtiments de la ferme ont été construits au XVIIIe siècle. En 1772, Joseph Belhomme, seigneur local, fait surmonter la cage d'escalier d'un étage visible sur des gravures anciennes. En 1867, madame de Bois-Hébert fait restaurer le logis dont le côté Sud-Ouest était complètement ruiné, supprimer la construction de 1772 et restituer la couverture et les lucarnes. Avant 1893, Simon, architecte à Rouen, entreprend une grande campagne de restauration avec construction d'un ouvrage d'entrée pour madame Auguste Desgenetais. La partie centrale du logis, détruite par un incendie en 1940, a été restaurée en 1968, les autres parties et la chapelle depuis 1975.
- Église Saint-Maurice, du XVe siècle, classée au titre des monuments historiques[31]. L'église actuelle a été construite à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle, en remplacement d'une première église située au lieu-dit Le Bois-Valois. En 1845, une baie a été percée par Semel, plâtrier à Lillebonne. La flèche a été reconstruite en 1899.
Patrimoine naturel
[modifier | modifier le code]- Site classé
- L'ancien domaine d'Ételan, Site classé (1990)[32] de 35,98 ha.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Famille Picard, seigneur d'Ételan.
- Félix Faure (1841-1899), 7e président de République, propriétaire d'une résidence secondaire dans la commune.
- André Berge (1902-1995), petit-fils de Félix Faure, psycho-pédiatre, fondateur de la « Maison des parents », enterré dans le cimetière de la commune. Il a aussi publié un roman policier dans la collection « le masque » ayant pour titre Le Visiteur nocturne.
- Pierre Bettencourt (1917-2006), peintre, poète, voyageur et écrivain, né dans la commune.
- André Bettencourt (1919-2007), ancien ministre, né dans la commune.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Ces armes peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui : |
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des communes de la Seine-Maritime
- Liste des communes de la Seine-Maritime
- Château d'Ételan
- Parc naturel régional des Boucles de la Seine normande
Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Saint-Maurice-d'Ételan sur le site de l'Institut géographique national
- Site du château d'Etelan
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Station Météo-France Jumièges - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Maurice-d'Ételan et Jumièges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Jumièges - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Maurice-d'Ételan et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Maurice-d'Ételan ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150)Ouvrage publié avec le soutien du CNRS.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Saint-Maurice-d’Etelan : Liliane Bettencourt, le souvenir d'une « attention bienveillante » : Entre la famille Bettencourt et la commune de Saint-Maurice-d’Ételan, c’est une longue histoire. Cinq générations de Bettencourt ont dirigé la mairie et André Bettencourt a rendu son écharpe tricolore en 1989 après 24 ans de mandat », Le Courrier cauchois, (lire en ligne, consulté le ).
- « André Bettencourt », Célébrités, sur seine76.fr (consulté le ).
- Jean-Pierre Chaline, « André Bettencourt (1919-2007) », Études normandes, vol. 57, no 1 « Art et Histoire », , p. 71-73 (www.persee.fr/doc/etnor_0014-2158_2008_num_57_1_1714, consulté le ), sur le portail Persée.
- « Claude Hérambourg honoré », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Dès 1977, Claude est élu conseiller municipal et un an plus tard, il est déjà adjoint. C'est un adjoint très actif puisque le sénateur-maire André Bettencourt est souvent absent. En 1989, il prend la place de maire ».
- Frédéric Borghino, « Le maire Franck de Belloy brigue un troisième mandat », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Conseiller municipal depuis 1995 et maire de Saint-Maurice-d’Ételan depuis 2008, Franck de Belloy brigue un troisième mandat ».
- « Saint-Maurice-d'Ételan. Un troisièmemandat de mairepour Franck de Belloy », Le Courrier cauchois, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no PA00101038.
- Notice no PA00101039.
- « L'ancien domaine d'Ételan », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).