Savoie-Achaïe
Savoie-Achaïe | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | de gueules, à la croix d'argent, à la cotice d'azur brochant sur le tout[1] | |
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Pays ou province d’origine | Maison de Savoie | |
Fiefs tenus | Piémont (1301-1418) Principauté d'Achaïe (1301-1307) |
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Demeures | Château de Fossano | |
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Les Savoie-Achaïe (\a.ka.i\, it. Savoia-Acaia) sont une branche de la maison de Savoie apparue avec Philippe Ier de Piémont en 1301 et prenant fin avec la mort de Louis de Savoie-Achaïe en 1418. Étant apanagés en Piémont, ses membres sont parfois appelés de Piémont. Le centre d'implantation de la famille se trouve à Pignerol.
Histoire
[modifier | modifier le code]La tige des Savoie-Achaïe prend naissance avec Thomas III, fils de Thomas II, apanagé en Piémont[2]. Son fils, Philippe, épouse en 1301 Isabelle de Villehardouin (1263 † 1312), qui lui apporte en dot la principauté d'Achaïe[3] ; il est cependant dépossédé de la principauté par son suzerain le et reçoit en compensation le comté d'Albe le [4].
L'apanage de Piémont est constitué du territoire « entre le Pô, Pignerol, choisie comme capitale, et la Doire Ripaire, avec Turin »[5],[6]. La famille cependant possède de nombreux châteaux notamment la forteresse de Fossano.
La branche cadette des Savoie-Achaïe est « théoriquement et juridiquement [indépendante] » de la maison de Savoie, toutefois cette dernière n'hésite pas à intervenir lorsque ses intérêts sont contrariés[5]. Des tensions trouvent leur apogée lorsque Jacques de Savoie-Achaïe, n'obtenant rien lors du testament de son parent le comte Aymon de Savoie, remet en cause notamment l'accord traitant de la petite région de Canavais, située en Piémont[7]. Il met en place une taxe sur les produits en provenance de la Savoie et fait exécuter deux représentants du comte[7]. Le successeur d'Aymon, le comte Amédée VI de Savoie, intervient militairement et confisque les biens de Jacques jusqu'au traité du Bourget du [7].
Le dernier membre de la branche, Louis de Savoie-Achaïe, meurt sans héritier mâle en 1418[2]. Il a épousé Bonne de Savoie, sœur du comte puis duc de Savoie Amédée VIII[5]. Ce dernier récupère pour la branche aînée l'ancien apanage de Piémont[2] et l'érige en principauté[5].
Derniers héritiers de Savoie-Achaïe
[modifier | modifier le code]Personnalités
[modifier | modifier le code]- Philippe Ier de Piémont (1278-1334), Seigneur de Piémont (1301-1334), Prince d'Achaïe (1301-1307) dont :
- Jacques de Savoie-Achaïe (1315-1367), son fils, seigneur de Piémont, prétendant au trône d'Achaïe ;
- Amédée († 1376), évêque de Maurienne ;
- Thomas († ap.1360), évêque de Turin et d’évêque d'Aoste ;
- Édouard († 1395), évêque de Belley et de évêque de Sion, archevêque de Tarantaise ;
- Éléonore († 1350), mariée à Manfred V, marquis de Saluces ;
- Philippe II de Savoie-Achaïe (1340-1368), fils de Jacques, seigneur de Piémont (unique enfant de son deuxième mariage) ;
- Amédée de Savoie-Achaïe (1363-1402), son demi-frère, seigneur de Piémont (issu du troisième mariage, postérité : quatre filles dont deux survivantes) ;
- Marguerite († 1464), abbesse de Sainte-Catherine d'Alexandrie à Albe après son veuvage, mariée en 1403 à Théodore II (1361 † 1418), marquis de Montferrat ;
- Mathilde (1390 † 1438), mariée en 1417 à Louis III (1378 † 1436), comte palatin du Rhin ;
- Louis de Savoie-Achaïe (1364-1418), frère d'Amédée, seigneur de Piémont (troisième mariage);
- Louis de Savoie-Raconis (1413-1465), son fils illégitime, à l'origine de la branche des Savoie-Raconis (it) (Racconigi ou Rac(c)onis)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie (T.V), vol. 5, Grenoble, Allier Frères, 1863-1966, p. 419.
- Jean-Pierre Leguay et Thérèse Leguay, Histoire de la Savoie, Jean-Paul Gisserot, , 128 p. (ISBN 978-2-87747-812-0, lire en ligne), p. 60.
- Gustave Léon Schlumberger, Ferdinand Chalandon, Adrien Blanchet, Sigillographie de l'Orient latin, P. Geuthner, , 281 p. (lire en ligne), p. 184.
- Antoine Bon, La Morée franque : Recherches historiques, topographiques et archéologiques sur la principauté d'Achaie 1205-1430, Ed. de Boccard, , 746 p. (lire en ligne), p. 180.
- Johannès Pallière, De la Savoie au Comté de Nice en 1760. La question des Alpes : aspects de la question des Alpes occidentales jusqu'à 1760, vol. 2, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 517 p. (ISBN 978-2-84206-339-9, lire en ligne), p. 70.
- Réjane Brondy, Bernard Demotz et Jean-Pierre Leguay, La Savoie de l’an mil à la Réforme, XIe siècle-début XVIe siècle, Rennes, Ouest-France, , 455 p. (ISBN 2-85882-536-X), p. 142.
- Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 164.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- (en) Charles Cawley, « Savoy Chapter 1. Comtes de Savoie [1060]-1417 C. Princes of Achaia, Signori del Piemonte », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté en ).