Thomas Vinçotte
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Thomas Jules François |
Nationalité |
belge |
Activité |
sculpteur |
Formation | |
Partenaire | |
Lieu de travail |
Italie (- |
Distinction |
Grand officier de l'ordre de Léopold |
Thomas Vinçotte est un sculpteur et un professeur de sculpture belge, né à Borgerhout (Anvers) le et mort à Schaerbeek (Bruxelles) le . Il est créé baron par le roi Albert Ier après la Première Guerre mondiale.
Historique
[modifier | modifier le code]Thomas Vinçotte est né à Borgerhout dans un milieu bourgeois et cultivé[1]. Il est le fils de Jean Henri Vinçotte, professeur de mathématiques à l'athénée puis inspecteur dans l'enseignement moyen, et de Françoise Gobert[2].
Il fait des études secondaires classiques avant de rentrer à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles[1]. Dès 1866, Vinçotte fréquente les cours de Joseph Jaquet et Eugène Simonis. Il poursuit sa formation à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Jules Cavelier. C'est là qu'il travaille à sa première œuvre d'importance, une effigie de Giotto en marbre pour laquelle il remporte une médaille au salon de Paris en 1874. Au cours de son séjour à Paris, il a l'occasion de rencontrer Jean-Baptiste Carpeaux et Eugène Stevens[3].
Il entame alors une brillante carrière au cours de laquelle il réalise de nombreux monuments publics.
Il séjourne à Florence de 1877 à 1879. Il en retire des compositions et sources d'inspiration nouvelles au contact des maîtres de la Renaissance italienne. On retrouve dans les œuvres qui suivront une grande élégance dans le modelé et un mouvement rythmique harmonieux[3].
Deux œuvres personnifient cette nouvelle tendance: le monument Godecharle au Parc de Bruxelles et la Musique aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique[3].
Il se partage alors entre la réalisation de bustes et les œuvres monumentales parfois équestres. Dans ses compositions monumentales, il reste fidèle à l'idéalisation propre aux canons antiques en suivant peu les nouvelles tendances esthétiques du Réalisme et de l'Art nouveau[3] en vogue à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
Il devient professeur de sculpture à l'Institut supérieur national des Beaux-Arts d'Anvers où il enseigne de 1886 à 1921. Il était l'ami de Henri Charles Würden, médailleur belge.
Sculpteur officiel par excellence, il réalise plusieurs commandes pour le compte du roi Léopold II dont différents bustes, des pièces de monnaie, le fronton du Palais royal de Bruxelles et pour le parc du Cinquantenaire, dont le monument aux pionniers belges au Congo (lequel fait actuellement l'objet d'un débat public)[3].
Vinçotte eut entre autres pour élève ou apprenti Pierre Theunis et Jules Baetes[4].
Reconnu par ses pairs, il était membre de l'Académie royale des Beaux-Arts d'Anvers, de la Commission royale des monuments[3], de l'Académie royale de Belgique (en 1886), directeur de la Classe des Beaux-Arts (en 1897) et membre correspondant de l'Institut de France[5].
À la suite de son décès le 25 mars 1925, il est inhumé au cimetière de Schaerbeek[6].
Hommage et distinctions
[modifier | modifier le code]Il est créé baron après l'Armistice de 1918[5].
On trouve une rue Thomas Vinçotte et un un arrêt STIB Vinçotte à Schaerbeek. C'est également la cas à Willebroeck avec la « Thomas Vinçottestraat ».
La distinction suivante lui a été décernée :
- Grand officier de l'ordre de Léopold (chevalier le [7] et commandeur le [8],[1]).
Sélection d'œuvres
[modifier | modifier le code]- 1874 : Allégorie de Giotto (Musée royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles)[6] ;
- 1881 : Allégorie de la province de Namur, sur le Monument à la Dynastie dans le parc de Laeken ;
- 1881 : Monument Godecharle, Parc de Bruxelles (parfois surnommé Allégorie de la Vérité)[3] ;
- Vers 1881 : la Musique au Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique[1] ;
- 1882 : Buste de la reine Marie-Henriette et Buste du roi Léopold II[1];
- 1883 : Buste de Chandelon, bronze[3];
- 1885 : Le Dompteur de chevaux, avenue Louise, à Bruxelles[3];
- 1889 :
- Monument à François Anneessens, place Anneessens, à Bruxelles[3];
- Statue de Jan Palfijn, bronze, Havermarkt à Courtrai[1].
- 1897 : Monument à Jean-Servais Stas (parc du Palais des Académies de Bruxelles)[3];
- 1904 : Buste de Georges Montefiore-Levi, à l'Institut Montefiore de l'Université de Liège[9] ;
- 1905 :
- Quadrige Le Brabant élevant le drapeau national, Arcades du Cinquantenaire, à Bruxelles (avec Jules Lagae)[3];
- Monument Zénobe Gramme, avec l'architecte Charles Étienne Soubre, entre le pont de Fétinne et le pont de Fragnée, à Liège[3];
- Le Bige, Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers[3].
- 1905 : Buste du roi Léopold II et de la reine Marie-Henriette[3];
- 1910 : Fronton du Palais royal de Bruxelles[3];
- 1921 : Monument aux pionniers belges au Congo, Parc du Cinquantenaire à Bruxelles[3];
- 1925 : Statue équestre de Léopold II, bronze, place du Trône, à Bruxelles[3];
- s.d. : Buste du roi Albert Ier et de la reine Élisabeth[5];
- s.d. : l'Art et l'Industrie, gare de Louvain[1];
- s.d. : Buste de Madame Herrera, ivoire[3];
- s.d. : Monument Louis De Naeyer (Willebroeck)[3];
- s.d. : Monument Solvay[3].
-
Buste de Georges Montefiore-Levi.
-
« La race noire accueillie par la Belgique »
(Monument aux pionniers belges au Congo).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Buste de Georges Montefiore-Levy sur le site du Musée en plein air du Sart-Tilman
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes
[modifier | modifier le code]- G.V.Z., « Thomas Vinçotte Un grand artiste qui disparaît », L'Indépendance Belge, , p. 1 (lire en ligne)
- « Acte de naissance », sur Familysearch (consulté le )
- Eugénie De Keyser, Biographie nationale - Tome XIII, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, , 816 p. (lire en ligne), p. 794-796
- « Fonds Jules Baetes (1938) », notice sur Anet/Bibliothèque universitaire d'Anvers.
- « Mort de Thomas Vinçotte », Le Soir, , p. 1 (lire en ligne)
- Marguerite Van de Wiele, « Les funérailles de Thomas Vinçotte », Le Soir, , p. 2 (lire en ligne)
- Moniteur, « Nominations », Moniteur belge, no 135, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Moniteur belge, Pasinomie ou collection des lois, t. XXXI, Bruxelles, Bruylant-Christophe et Cie, , 505 p. (lire en ligne), p. 489.
- Thomas Vinçotte, Buste de Georges Montefiore-Levi, fiche dans DONum Dépôt d'Objets Numérisés, ULiège, Belgique