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broigne

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
De l’ancien français broigne, du gaulois *brunnio- ou *bronnio- (« poitrine, sein »).
Singulier Pluriel
broigne broignes
\bʁwaɲ\

broigne \bʁwaɲ\ féminin

  1. (Désuet) Justaucorps de grosse toile ou de cuir, ancêtre de la cotte de mailles.
    • L’autre jour encore, l’Empereur était assis à l’ombre.
      Son neveu vint devant lui, vêtu de sa broigne.
      — (Chanson de Roland)
    • Le prince Oberyn leva les bras, afin de permettre à lord Dagos Forrest et au Bâtard de La Grâcedieux de lui enfiler par-dessus la tête une broigne de maille. — (La loi du régicide, tome 9 du Trône de fer, la traduction française de Game of Thrones par Jean Sola, page 987 du tome 3, en édition intégrale J'ai lu.)

Prononciation

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Le sens de « tumeur », attesté par Rivarol pour la variante brogne, permet de rapprocher le mot du gaulois *brunnio- ou *bronnio- (« poitrine, sein »), apparenté au breton bronn (« sein, mamelle, saillant »). Sinon, du gotique brunjō, brunja (« plastron, armure de protection de la poitrine »), emprunté au celte et de même étymon, qui donne aussi Brünne en allemand, брънѩ, brŭnję (« armure, cuirasse ») en slavon.

broigne *\Prononciation ?\ féminin

  1. Corselet, cuirasse couvrant la poitrine.
    • la broine li a fausee — (Le Roman de Troie, édition de Constans, tome I, p. 126, c. 1165)
      il a fendu sa broigne

Dérivés dans d’autres langues

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Références

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  • Frédéric GodefroyDictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
  • Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, préf. de Pierre-Yves Lambert, Errance, Paris, 2003, 2e édition, ISBN 978-2-87772237-7, page 92