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chétif

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : chetif
De l’ancien français chaitif, du latin populaire *cactivus, issu du gaulois *caxtiuos, du latin captivus (« prisonnier »; comparer l'italien cattivo, « mauvais ») avec un mot gaulois *cactos (id.) qu’on peut reconstituer d’après le gallois caeth, le breton kaezh et l'irlandais cacht.
Singulier Pluriel
Masculin chétif
\ʃe.tif\

chétifs
\ʃe.tif\
Féminin chétive
\ʃe.tiv\
chétives
\ʃe.tiv\

chétif \ʃe.tif\

  1. Qui est faible, frêle. — Note d’usage : Se dit des personnes ou des choses qui n’ont pas l’apparence ou les qualités, la force qu’elles devraient avoir.
    • Il me restait une chétive maison, je l'ai vue pillée et détruite. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, XV. Le pêcheur, 1748)
    • (Sens figuré) - Je ne me lassais point d’admirer la bizarre réunion de ces misérables mortels […] que le hasard s’était néanmoins plu à rassembler pour les soumettre à une existence aussi chétive, aussi précaire. — (Voyage de Dumont d’Urville autour du Monde, raconté par lui-même)
    • C’étaient de chétives terres, produisant de chétives récoltes et nourrissant de médiocres moutons. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
    • Une récompense, d’ailleurs me fut réservée dès le lendemain même de mon entrée dans la pension obscure où je devais occuper durant trois ans et demi la situation la plus chétive. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, réédition Folio, page 189)
    • Petit-Pierre paraissait plus avisé que ses frères ; mais autant ceux-ci étaient gros, joufflus et vermeils, autant il avait l’air maigre, chétif et pâlot. — (Charles Deulin, Manneken-Pis)
    • (Sens figuré) - Il se vit lui-même si chétif, si pauvre, si humble, si seul au monde qu'un rire d'amertume éclata sur ses lèvres crispées. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Kinkin, vers la quarantaine, était un gaillard de taille moyenne qui dissimulait sous des dehors chétifs et une allure pataude une force herculéenne et une agilité de singe. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Je me revois tout chétif, tout mièvre, suivant les cours du catéchisme, où j'arrivais bon premier. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
    • « Ce regard il est sur moi également, sur moi, qui me tiens en retrait, bien à l’abri, semblable à un chien chétif, effrayé de la meute. » — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)

Prononciation

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Références

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