Festival de Cannes : Joie pour « Anora » et George Lucas, déception pour Mohammad Rasoulov

Merci d'avoir suivi cette cérémonie, et ce festival, avec nous. A bientôt pour le bilan de cette édition.

Notons que c'est George Lucas qui a remis la Palme à un représentant du nouveau cinéma indépendant américain. Tout un symbole. Sean Baker est un amoureux des personnages en marge, débordant d'humanité, et tourne souvent avec des acteurs débutants ou amateurs.

Détournant les mythes de Cendrillon ou de Pretty Woman, Anora passe des bas-fonds de New York aux villas de luxe des oligarques russes, en suivant la relation entre une jeune stripteaseuse Anora et le fils d'un milliardaire.

J'avais raté cette diatribe de Sean Baker dans son discours. « Je sais que je vais continuer à lutter en faveur du cinéma. Nous devons lutter pour faire des films qui sortent en salles. Il faut que le monde se rappelle que voir un film sur son téléphone portable ou à la maison ce n'est pas la manière de voir des films », a martelé l'Américain de 53 ans.

La cérémonie s’est terminée en vitesse. Le jury va maintenant expliquer ses choix en conférence de presse. Le prix spécial à Mohammad Rasoulof semble bien léger au regard de la force de son film et de l’impact politique qu’une Palme d’or aurait eu. A l’inverse, le sympathique Anora n’a pas, selon plusieurs observateurs, l’ampleur d’un Palme d’or. Bref, Greta Gerwig va passer sur le gril des questions…

Sean Baker avait écrit son discours « même si je ne savais pas à quoi m'attendre ». Il a l'air franchement surpris et heureux. On est bien content pour lui.

Greta Gerwig a ainsi annoncé le choix de son jury.

Voilà.

Puisque l'équipe de Anora a monté les Marches ce soir et n'a pas été encore récompensé, il y a fort à parieir que Sean Baker va repartir avec le Graal...

Comme prévu. Les vieux copains (60 ans d'amitié, dit Coppola) s’enlacent. 165 ans à eux deux quand même, et pas mal de films de légende.

C'est long comme un intestin de Sarlacc...

On va avoir du discours. Mais comme le réalisateur n'est pas un grand orateur, ça ne devrait pas être trop long...

La réalisatrice indienne Payal Kapadia n'a pas l'air d'y croire (c'est une surprise pour pas mal de monde, d'ailleurs...)

Et c'est bien la classe. « Le cinéma n'est pas un safe place... » L'actrice et activiste américaine explique que le cinéma est un lieu d'intranquilité salvatrice.

Le Grand prix puis la Palme d'or. A part si le jury nous réserve une surprise...

Encore un prix pour Jacques Audiard... Son film a déjà été récompensé ce soir par le prix d'interprétation féminine à son casting féminin.

Xavier Dolan a débuté son discours par un « Coucou » qui a bien allégé l'atmosphère.

«J'ai enfin de la chance »... Le réalisateur portugais de Grand Tour n'a pourtant pas l'air très heureux, il fait même un peu la gueule. Il invite toute son équipe sur scène « même si c'est interdit ».

Mohammad Rasoulov était le grandissime favori pour la Palme d’or. Avec ce prix spécial, la suite du palmarès est un grand mystère.

Le réalisateur iranien rend hommage à son équipe et à son peuple « pris en otage par le régime de la république islamique ».

La situation internationale préside clairement à ce prix « très » spécial du jury, serait-on tenté de dire. On attendait la Palme d’or pour les mêmes raisons mais le jury a préféré honorer le réalisateur iranien, enfui de son pays où il est poursuivi, par ce prix.