C8, « les cloportes » et la liberté d’expression… La bande à Bolloré fulmine contre l’Arcom
colère•Pascal Praud, Laurence Ferrari, et d’autres, ont vivement réagi à l’arrêt prochain de la diffusion de C8 sur la TNTB.Ch. avec AFP
De Pascal Praud à Laurence Ferrari, les figures des médias du milliardaire Vincent Bolloré ont exprimé leur indignation jeudi, au lendemain de la décision de l’Arcom de ne pas renouveler la fréquence TNT de C8 en 2025.
« La liberté d’expression a en France un organisme de contrôle », a ainsi déploré sur X Pascal Praud, tête d’affiche de la chaîne d’information CNews, propriété comme C8 de Canal+, dans le giron de Vincent Bolloré. « Les cloportes exultent », a-t-il ajouté à l’adresse de ceux que réjouit la décision du régulateur de l’audiovisuel, apportant son soutien aux 300 salariés de la chaîne « plongés dans l’incertitude ».
« L’esprit de C8 saura rebondir »
« Je pense à Cyril (Hanouna) bien sûr, à son talent, à son impertinence, à son insolence qu’il paye cher aujourd’hui », poursuit le journaliste en référence à la star de C8, chaîne qui cumule 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des dérapages de l’animateur.
Laurence Ferrari a dénoncé de son côté une « décision brutale ». « L’esprit de C8 saura rebondir », a ajouté cette figure de CNews qui a également officié sur D8 (ancien nom de C8).
« Censure » digne des « régimes totalitaires »
Ancien chroniqueur de l’émission « Touche pas à mon poste » animé par Cyril Hanouna, Benjamin Castaldi a lui dénoncé sur le même réseau « une censure flagrante » qui rappelle « les méthodes des régimes totalitaires ».
De même, le chroniqueur Eric Naulleau, habitué de C8 et CNews, a fustigé l’application par l’Arcom d’un « programme de censure politique et d’atteinte à la liberté d’expression ».
Un avenir incertain
La fréquence de C8, qui revendique plus de 9 millions de téléspectateurs par jour (soit à peine plus que le montant en euros de ses amendes cumulées pour divers manquements), arrive à échéance le 28 février, mais la chaîne pourrait subsister via d’autres canaux de diffusion.
« Nous allons maintenant prendre le temps d’analyser sereinement la situation qui s’impose à nous », a indiqué mercredi le patron de Canal+, Maxime Saada, « sous le choc », dans un message interne révélé par Le Parisien.
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