OUTCHForcés d’écouter leur propre prestation de karaoké… pour la science

Finlande : Des chercheurs forcent des gens à écouter leur prestation de karaoké pour une étude sur le sommeil

OUTCHDes chercheurs finlandais ont développé une étude, permettant de mieux comprendre les mécanismes qui opèrent lorsqu’on dort. Et pour ce faire, ils ont obligé les intervenants à écouter leur performance de karaoké
La question qui demeure face à cette sadique étude sur le karaoké est : était-ce bien nécessaire ? (Photo d'illustration)
La question qui demeure face à cette sadique étude sur le karaoké est : était-ce bien nécessaire ? (Photo d'illustration) - egodi1 / Pixabay / egodi1 / Pixabay
20 Minutes avec agence

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Le karaoké comme outil de mesure du stress et de la honte. C’est l’approche qu’ont eue les chercheurs finlandais du programme SleepWell, qui veut mieux comprendre les mécanismes du sommeil et son utilité. Pour leur étude, ces scientifiques ont forcé des participants à écouter leur propre prestation de karaoké… sans la musique, rapporte Futurism.

Le but des chercheurs était plus précisément d’étudier le sommeil paradoxal, durant lequel les rêves les plus intenses se produisent et durant lequel le cerveau traite les émotions ressenties précédemment. Les scientifiques voulaient ainsi étudier l’impact de ce sommeil sur la mémoire du stress et de la honte, relaie Korii.

Des phases de sommeil interrompues

Pour cela, 29 participants âgés de 19 à 36 ans ont donc été invités à dormir normalement pendant trois jours. Ils ont ensuite dû chanter le titre Dancing Queen d’ABBA en version karaoké. Le soir, ils ont été forcés d’écouter leur prestation, sans la musique d’accompagnement, avant d’aller dormir. Une véritable torture.

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Durant la nuit, la moitié des participants ont été réveillés par intermittence quand ils étaient en phase de sommeil paradoxal, et l’autre alors qu’ils étaient en phase de sommeil profond. Le lendemain matin, chaque sujet a été interrogé et évalué sur son niveau de stress. Résultat : ceux qui avaient été interrompus dans leur sommeil paradoxal étaient moins honteux que les autres.

Ceux qui avaient été interrompus pendant leur sommeil profond ressentaient ainsi plus d’embarras à l’évocation du karaoké. Pour les chercheurs, le fait d’avoir interrompu le travail du cerveau pendant le sommeil paradoxal aurait empêché l’aboutissement du sentiment de honte à l’évocation de ce souvenir, résultant en un stress plus léger. À noter que le rapport à la honte est un facteur culturel qui varie en fonction des pays.