L’embarras du choixQui retrouve-t-on dans les 37 listes aux élections européennes ?

Elections européennes 2024 : Partis traditionnels, listes écolos, anti-UE, espéranto… Qui sont les 37 listes ?

L’embarras du choixLa France enregistre un nouveau record de listes candidates pour les élections européennes
Les affiches des différentes listes seront bientôt présentes sur les panneaux officiels.
Les affiches des différentes listes seront bientôt présentes sur les panneaux officiels. - Vincent Loison/SIPA / Sipa
Xavier Regnier

X.R. avec AFP

C’est un nouveau record. La France a enregistré vendredi 37 listes candidates aux élections européennes, soit trois de plus qu’en 2019. Et si parmi les têtes de listes on retrouve bien sûr des habitués de la vie politique, voire des cadors, il y a aussi des petits nouveaux, des inconnus, voire carrément des ovnis politiques. 20 Minutes vous propose un petit tour d’horizon non exhaustif.

C’est d’abord une bataille à trois, avec un favori et deux poursuivants. Avec plus de 30 % d’intentions de vote dans les sondages, le RN de Jordan Bardella mène la course façon Max Verstappen, avec une avance considérable sur la liste Renaissance de Valérie Hayer et la liste PS-Place publique de Raphaël Glucksmann, au coude-à-coude. Derrière, Manon Aubry (LFI), François-Xavier Bellamy (LR) et Marie Toussaint (Ecologistes) luttent pour atteindre la barre des 10 %. Plus bas, Marion Maréchal (Reconquête) et Léon Deffontaines (Parti communiste) tentent de faire exister leur parti dans le débat.

Sphère écolo, nébuleuse d’extrême droite et dispersion à gauche

Signe de la place de l’urgence climatique, les petites listes écologistes se multiplient. Jean-Marc Governatori, ancien candidat à la primaire écologiste, mène ainsi la liste Ecologie au centre, tandis que Yann Wehrling, vice-président du conseil régional d’Ile-de-France, mène Écologie positive et territoires, une coalition de centre-droit. L’ingénieure Marine Cholley emmène de son côté Equinoxe, parti « lancé par des jeunes » qui prône la sortie des énergies fossiles. Sans oublier Europe Territoires Écologie, la liste de Guillaume Lacroix, président du Parti radical de gauche, qui regroupe plusieurs petites formations.

Candidates à ces élections, toutes les listes ne sont pourtant pas pro-européennes. Le président des Patriotes, Florian Philippot, et le leader du mouvement Via, Jean-Frédéric Poisson, emmènent ainsi L’Europe, ça suffit !, une coalition souverainiste pour la sortie de la France de l’UE et de l’Otan. Le président de l’UPR François Asselineau, vu lors de la présidentielle de 2017, défend sur sa liste le « Frexit », la sortie de la France de l’Union européenne. Derrière Georges Renard-Kuzmanovic, président de République souveraine, la liste Nous le peuple dénonce les « structures supranationales » comme l’UE et l’Otan. On peut aussi citer la liste Forteresse Europe, anti-immigration, prônant la sortie de l’UE et de l’euro et contre le soutien à Kiev.

A l’autre extrémité du spectre politique, les petites formations d’extrême gauche ne sont pas plus unies. Tête de liste depuis 2009 sans jamais avoir été élue, Nathalie Arthaud emmène à nouveau Force ouvrière derrière elle. Le Nouveau parti anticapitaliste – Révolutionnaires, issu de la scission du NPA en 2022, a pour têtes de liste Selma Labib, conductrice d’autobus, et Gaël Quirante, syndicaliste à La Poste. Le Parti des travailleurs est quant à lui mené par Camille Adoue, 23 ans. Enfin, les Communistes pour la paix et le progrès social de Charles Hoareau veulent eux aussi sortir de l’UE et de l’Otan.

Animaux, espéranto et ovnis

D’autres listes se concentrent sur une thématique précise. C’est le cas du Parti animaliste, déjà emmené par l’avocate Hélène Thouy en 2019, qui avait créé la surprise avec 2,2 % des voix. Mais aussi de Défendre les enfants, du président de l’association Droit du parent et de l’enfant Gaël Coste-Meunier, ou encore de la liste Europe Démocratie Espéranto, présente aux Européennes depuis 2004. Plaçons dans cette mouvance le collectif Changer l’Europe, dirigé par l’eurodéputé Pierre Larrouturou, ancien du PS et chantre de la semaine de quatre jours.

Enfin, évoquons deux listes (presque) inclassables. Le Parti pirate, habitué aux coups d’éclat médiatiques et présent aux scrutins de 2014 et 2019, affirme défendre les libertés individuelles, notamment la liberté d’expression sur Internet. L’avocate Caroline Zorn, conseillère municipale à Strasbourg, est tête de liste. A noter que d’autres pays ont leur propre Parti pirate. Le chanteur antivaccin Francis Lalanne et l’humoriste controversé Dieudonné, condamné à 31 reprises notamment pour injures raciales et incitation à la haine, présentent eux leur liste France libre comme « une alternative à la dictature politicienne ».

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