Les records sont faits pour être battus. Et ce n’est pas l’équipe du HMS Vengeance qui dira le contraire. Ce sous-marin nucléaire de la Royal Navy est désormais le nouveau détenteur du record du plus long voyage en mer, rapporte Science et vie. Le 17 mars 2024, le navire a accosté après six mois et dix huit jours passés dans l’eau. Le sous-marin s’était élancé le 29 août dernier pour une patrouille top secrète. Pendant deux cent un jours, les sous-mariniers n’ont pas pu poser le pied sur la terre ferme. Et ce n’est pas tout : à bord, les consignes étaient strictes. Les «voyageurs» ont eu très peu de contacts avec leur famille.
Et c’est peu dire. Les sous-mariniers n’avaient le droit de recevoir qu’un seul message de leur famille. Un petit mot de quarante mots au maximum, que l’on appelle «family gram». Il fallait éviter à tout prix de dévoiler la position du HMS Vengeance. En outre, le contenu des correspondances était scrupuleusement étudié par les officiers. Et pour cause : en cas de décès dans une famille, il était impossible de donner la mauvaise nouvelle au sous-marinier, et ce, afin de ne pas mettre en péril la mission. Ce qui fait dire à une source, interrogée par le média britannique The Sun, qu’ils «[demandent] beaucoup à [leurs] équipages de sous-marins».
Des risques physiques et psychiques
En voyageant deux cent un jours, le sous-marin a battu le record de centre quatre-vingt-quinze jours, déjà détenu par le même équipage. En effet, ce genre de mission est en réalité assez fréquent. «Il y a toujours un sous-marin nucléaire en patrouille pour assurer la sécurité de ce pays, mais la plupart des gens ne le savent même pas», confirme la source du Sun. Il n’en reste pas moins que c’est une expérience qui met à rude épreuve les sous-mariniers, pourtant rompu à l’exercice. Une étude publiée dans la revue scientifique National Library of Medicine en 2021 assuraient que «les marins sont exposés à de multiples risques physiques et psychiques». Ils sont ainsi confrontés à différents types de maux comme la fatigue, l’ennui, mais aussi des troubles anxio-dépressifs.