En octobre 2022, Elon Musk mettait la main sur Twitter. Pour s’offrir le célèbre réseau social, rebaptisé X en juillet 2023, le patron de Tesla a dû emprunter une grosse somme d’argent. Pour cette transaction, le milliardaire a en effet déboursé 44 milliards de dollars et a dû emprunter 13 milliards de dollars à 7 grandes banques, dont Morgan Stanley, Bank of America et BNP Paribas. Aujourd’hui, près de deux ans après l’acquisition d’Elon Musk, ces banques s'en mordent les doigts.

Selon le Wall Street Journal, il s'agit pour elles de la pire opération de financement depuis la crise financière de 2009. Les banques qui accordent des prêts pour des rachats revendent généralement rapidement cette dette à d’autres investisseurs, en percevant des commissions sur la transaction. Mais, pour X, les établissements bancaires n’ont pas pu se débarrasser de leur dette, en grande partie à cause des faibles résultats financiers de l’entreprise, expliquent nos confrères.

Un chiffre d’affaires en chute libre

La valeur du réseau social a d'ailleurs dégringolé depuis son rachat par l’homme d’affaires. Les banques ont donc été contraintes de garder le prêt dans leurs comptes, ce qui pèse sur leur santé financière. La dette de X est ainsi restée suspendue plus longtemps que toutes les transactions similaires non vendues depuis la fin de la crise financière de 2009, indique le Wall Street Journal. Près de deux ans après le rachat du réseau social par Elon Musk, les sept banques n'ont d'ailleurs toujours pas réussi à revendre la dette.

Et la situation ne semble pas sur le point de s’améliorer puisque le milliardaire a récemment décidé de porter plainte contre les annonceurs, les accusant d'avoir «illégalement boycotté» sa plateforme et par conséquent de lui avoir fait perdre des milliards de dollars. Selon les informations du New York Times, X a réalisé 114 millions de chiffre d’affaires aux États-Unis au second trimestre 2024, un chiffre en baisse de 25% par rapport au premier trimestre et de 53% comparé à la même période l’année dernière.