Michel Galabru

Acteur - France, Maroc

93 ans - Né le 27 octobre 1922 - Décédé le 04 janvier 2016

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Biographie

Né à Safi, au Maroc, et fils d'un professeur de l'Ecole nationale des ponts et chaussées, Michel Galabru souhaite devenir footballeur professionnel. Le théâtre va toutefois lui ouvrir une autre carrière... Après avoir réussi le Conservatoire d'art dramatique à Paris, il entre à la Comédie-Française en 1950 où il joue les grandes pièces du répertoire classique.En 1952, Jean Devaivre lui donne son premier rôle au cinéma dans Ma femme, ma vache et moi. S'ensuit une multitude de rôles interprétés sur les planches ou devant les caméras. En 1962, il trouve un personnage plus important dans La Guerre des boutons d'Yves Robert. C'est ensuite aux côtés de Louis de Funès et en incarnant l'inoubliable adjudant Gerber dans Le Gendarme de Saint-Tropez (et ses quatre suites) qu'il connaît le succès.Son allure bourrue, sa gouaille et son air franchouillard sont mis à profit dans de nombreuses comédies populaires. Il joue chez Jean Girault, Jean-Pierre Mocky, Jean Dréville ou Robert Dhéry. En 1972, après vingt ans de carrière, Michel Galabru voit sa carrière rebondir grâce à son rôle du docteur dans Le Viager de Pierre Tchernia. Entre plusieurs comédies signées Girault, Audiard, Lautner ou Zidi, l'acteur est alors sollicité pour des rôles plus dramatiques, notamment chez Costa-Gavras qui l'emploie dans Section spéciale (1974), chez Jean Marboeuf (Monsieur Balboos) et surtout sous la direction de Bertrand Tavernier qui en fait son vagabond déséquilibré et criminel dans son impressionnant Le Juge et l'assassin réalisé en 1976 et avec lequel Galabru remporte le césar du meilleur acteur.Le comédien enchaîne les productions (parfois alimentaires) alternant drames et (beaucoup de) comédies. En 1978, il rejoint Michel Serrault et Ugo Tognazzi à l'affiche de La Cage aux folles. Il poursuit entre autres avec Flic ou voyou, Le Guignolo, L'Avare, La Cage aux folles 2 ou Le Choix des armes.Dans les années 1980, il se distingue dans des films comme Papy fait de la résistance (1983), un rôle initialement prévu pour Louis de Funès, puis dans L'Eté meurtrier (1983) de Jean Becker, aux côtés d'Isabelle Adjani, mais aussi Subway (1986) de Luc Besson dans lequel incarne le commissaire Gesberg, Kamikaze ou Les Frères Pétard (1986).Plus rare au grand écran la décennie suivante, on le retrouve toutefois aux génériques d'Uranus de Claude Berri, de Hors jeu de Karim Dridi et de la comédie à succès Astérix et Obélix contre César (1998) de Claude Zidi où il incarne Abraracourcix, le chef du village des irréductibles Gaulois.Au cours des années 2000, Michel Galabru s'illustre dans Les Acteurs de Bertrand Blier, Nuit noire de Daniel Colas, San Antonio avec Depardieu et Lanvin ou encore avec une apparition dans La Jeune Fille et les loups. Toujours très actif au théâtre et dans de nombreux téléfilms, il prête également sa voix aux films d'animation La Prophétie des grenouilles et Le Manège enchanté.En 2008, Michel Galabru compte à sa filmographie plus de 250 films et téléfilms. Acteur incontournable du cinéma français, ses apparitions sont certes devenues plus rares mais demeurent savoureuses, en témoignent celles dans Bienvenue chez les Ch'tis, Bouquet final, Neuilly sa mère ! (2009) ou Le Petit Nicolas (2009).Avec Un poison violent en 2010, l'acteur montre qu'il sait encore changer de registre en participant à ce drame de Katell Quillévéré dans lequel il joue le grand-père ermite et proche de sa petite-fille perturbée par la période difficile de l'adolescence. Gabriel Rolain