Le djihadiste repenti David Vallat retrouvé mort à Saint-Raphaël, une enquête ouverte

Condamné à de la prison pour son lien avec les attentats de 1995, le natif d’Isère s’était, depuis, reconverti en défenseur des valeurs républicaines. Si une enquête a été ouverte, un décès de cause naturelle est privilégié.

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P. PA. Publié le 21/10/2024 à 12:33, mis à jour le 21/10/2024 à 15:45
David Vallat lors d’une conférence de presse en décembre 2019. Photo d'archives Var-matin

Ex-djihadiste Français reconverti en ardent défenseur de la laïcité et militant contre l’islamisme radical, David Vallat a été retrouvé sans vie à Saint-Raphaël au cours du week-end du 19 octobre 2024.

Salarié d’une entreprise de serrurerie de l’agglomération, c’est son inhabituelle absence qui a alerté son employeur. Celui-ci serait finalement parvenu à se faire ouvrir la porte du domicile de David Vallat par le gardien de l’immeuble où il résidait. Découvrant alors le corps sans vie du quinquagénaire.

Ses interventions contre la radicalisation auraient-elles irrité les milieux dont il s’était écarté? Est-ce qu’il avait, au contraire, gardé des contacts avec des sphères peu recommandables?

Une enquête a été ouverte et les investigateurs vont analyser ses effets personnels pour tenter d’expliquer cette disparition. Cependant, selon une source proche de l’enquête, ce décès est vraisemblablement lié à une cause naturelle.

En lien avec les attentats de 1995

Natif d’Isère, David Vallat s’était converti à l’Islam au début des années 1990 à l’âge de 19 ans. Membre d’une cellule djihadiste en lien avec les attentats de Paris en 1995 (dont celui du RER B à Saint-Michel), il avait été condamné à cinq ans d’emprisonnement pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

Indiquant s’être déradicalisé en captivité, il prend régulièrement la parole et intervient à de nombreuses reprises dans les médias depuis le début des années 2010 pour témoigner de son parcours de djihadiste repenti et lutter contre les dérives religieuses.

Dans son livre Terreur de jeunesse, paru en 2016, il témoigne des mécanismes qui poussent un jeune à s’engager dans le djihad, décortique les rouages de l’embrigadement et propose des pistes vers un processus de déradicalisation.

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Var-Matin

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