Dans l’antre de la Roche du Diable

Impossible de l’éviter : sur la départementale 417, il faut passer par ce petit tunnel aux multiples légendes pour relier Gérardmer à Colmar. Il ne faut pas se fier à son nom : il offre un panorama de rêve.
Ph.C. - 05 août 2013 à 05:00 | mis à jour le 05 août 2013 à 08:41 - Temps de lecture :
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  • Le petit tunnel de quelques mètres a été creusé lors de travaux réalisés sous Napoléon III.
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    Le petit tunnel de quelques mètres a été creusé lors de travaux réalisés sous Napoléon III.
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  • La légende raconte qu’en creusant le tunnel, les ouvriers auraient découvert une petite cavité : l’antre du diable.
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    La légende raconte qu’en creusant le tunnel, les ouvriers auraient découvert une petite cavité : l’antre du diable.
  • Depuis le belvédère qui surmonte la roche, de magnifiques points de vue se présentent aux visiteurs. (Photos Ph.C.)
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    Depuis le belvédère qui surmonte la roche, de magnifiques points de vue se présentent aux visiteurs. (Photos Ph.C.)
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Mais pourquoi diable est-on allé donner un surnom dépréciatif à ce joli petit tunnel de grès rose ? Bienvenue à la Roche du Diable, cette escale nécessaire sur la départementale 417, entre Xonrupt et le col de la Schlucht. Il faut sortir de la voiture, se hisser au sommet de cette petite roche. À moins de se diriger directement vers une boutique de souvenirs construite en ce lieu improbable, le promeneur monte jusqu’au belvédère qui offre une vue resplendissante. À droite, le lac de Longemer. À gauche, le petit lac de Retournemer (on prononce « mère » dans les deux cas), un lieu bien nommé parce que le petit lac est situé dans un fond de vallée très agréable duquel on revient généralement sur ses pas.

Allez, on redescend vers la roche et son tunnel creusé lors de travaux impulsés par Napoléon III. Au diable, les légendes, on a percé la roche. Aujourd’hui encore, le lieu est sujet à de nombreuses histoires qui hantent les lieux. On raconte par exemple que le diable aurait ici, sur un caprice, décidé de s’approprier cette roche et aurait déclenché un terrible orage. La foudre se serait abattue sur le sommet et aurait fait éclater la roche qui serait tombée dans le fond du lac. Dans un secteur hanté d’elfes, de lutins, de troll, les ondines ont tenté vainement de remonter la roche à la surface de l’eau. Le diable en a profité pour la saisir et la marquer de son empreinte à jamais.

Tout ceci n’est peut-être que pure coïncidence, mais une autre légende raconte qu’en creusant le tunnel dans le grès tendre, on aurait découvert une petite cavité, identifiée comme l’antre du diable. Bigre. Bref, une visite s’impose. Mais attention, cela ne relève plus de la légende : ici, on ne laisse rien d’apparent dans les voitures durant la courte visite. Il paraît qu’il ne faut pas tenter le diable.

Il est possible de se rendre à pieds à la Roche du Diable. Par exemple depuis Balveurche où il est possible de rejoindre le site en une trentaine de minutes.

Pour les bons marcheurs qu’une forte et laborieuse grimpette ne rebutera pas, il est possible de monter depuis Retournemer. Mais il faut être bien équipé, avec de bonnes chaussures de marche. Et ce n’est pas l’idéal pour des marches en familles avec enfants. Une fois arrivé à la Roche, il est possible, pour les courageux de poursuivre le sentier balisé en rond jaune vers le col des harengs marinés (si si !), la Belle roche, puis redescendre en direction du lac de Longemer et remonter vers Retournemer.

Merci pour les conseils avisés de David (office de tourisme de la vallée des lacs Gérardmer-Xonrupt) et l’autre David de l’office de tourisme Hautes-Vosges nature de Plainfaing.

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