567
année
L'année 567 est une année commune qui commence un samedi.
Événements
modifierAsie
modifier- Ambassade du Sogdien Maniakh à Constantinople. Devant le refus des Perses sassanides d’accorder aux marchands Sogdiens la liberté de commerce, le khan des Türüks (Turcs) noue avec Byzance des contacts bientôt suivis d’échanges commerciaux. Le Byzantin Zemarchos se rend à son tour à la cour d’Istämi (568). Pour la première fois, Byzance peut contourner la Perse par la route des steppes et par l’intermédiaire des Turcs pour son commerce avec l’Extrême-Orient (route commerciale Samarcande-Constantinople). Les régions du Pont prennent un intérêt nouveau[1].
- Début du règne de Kirtivarman Ier, roi Châlukya de Vatapi (fin en 597). Il succède à son père Pulakeshim, étend son territoire et s’assure le contrôle de riches ports de la côte ouest[2].
Europe
modifier- 5 mars : mort de Caribert Ier, roi de Paris[3]. Caribert, qui a épousé successivement Ingeburge, ses servantes Méroflède et Marcowefa, puis Teutéchilde est excommunié par Germain, évêque de Paris, pour polygamie. Après sa mort ses biens sont redistribués à ses frères Chilpéric Gontran et Sigebert[4]. Teutéchilde est spoliée de ses biens par Gontran qui l’envoie au couvent[5].
- Entre mars[6] et le 20 juin[7] : Athanagild, roi des Wisigoths, meurt de mort naturelle à Tolède. Les grands restent cinq mois avant d'élire roi le gouverneur de Septimanie Liuva, qui associe au trône son frère Léovigild[8].
- 17 novembre : ouverture du second concile de Tours[9], qui donne aux évêques le droit d’excommunier les juges oppresseurs qui n’ont pas obtempéré aux réprimandes épiscopales[10].
- Chilpéric épouse à Rouen à la fin de l'année Galswinthe, sœur aîné de Brunehilde[7]. Il obtient par ce mariage le territoire Wisigoth entre la Garonne et les Pyrénées[11]. Il envoie son fils Clovis en Aquitaine afin de s'emparer des villes de Tours et de Poitiers, qui appartiennent à son frère Sigebert[12]. Clovis est chassé de Tours par le comte d'Auxerre Eunius Mummolus, homme de Gontran (568), puis de Bordeaux par Sigulfus, un homme de Sigebert (573)[13].
- Dans le bassin du Danube, le roi des Lombards Alboïn élimine les Gépides avec l’aide du khan des Avars Baïan. Les Avars s’installent sur le territoire gépide du moyen Danube (ils contrôlent la steppe de la Volga au Danube, la Pannonie et une partie de l’Autriche)[1]. Ils soumettent les Slaves et chassent les Lombards vers l’Italie.
- Alboïn capture la princesse Gépide Rosemonde, fille du roi Cunimond qu'il a fait décapité dont il a transformé le crâne en coupe à boire, et l'épouse[14].
- En Italie, Narsès est destitué par l'empereur byzantin Justin II. On lui reproche son enrichissement personnel et ses exactions fiscales. Il refuse de rentrer à Constantinople et se retire à Naples[15].
- Justin II tente une politique d'apaisement religieux, notamment envers les Jacobites, en promulguant un édit d'union (Henotikon) omettant le concile de Chalcédoine, qui est suivi de conférences qui n’aboutissent pas[16].
- 5 mars : Caribert Ier, roi de Paris (né v. 521).
- Avant le 20 juin : Athanagild, roi des Wisigoths, à Tolède.
Notes et références
modifier- René Grousset, L’Empire des steppes, Attila, Gengis-Khan, Tamerlan, Paris, Payot, (lire en ligne)
- (en) Sailendra Nath Sen, Ancient Indian History and Civilization, New Delhi, New Age International, , 668 p. (ISBN 978-81-224-1198-0, OCLC 133102415, lire en ligne)
- Ivan Gobry, Clotaire II, Paris, Éditions Pygmalion, coll. « Histoire des rois de France », , 245 p. (ISBN 978-2-85704-966-1, LCCN 2005543963) page 24
- Philippe Le Bas, France : dictionnaire encyclopédique, Volume 4, Paris, Firmin Didot frères, (lire en ligne)
- Gregoire de Tours, Fredegaire, Alfred Jacobs, François-Pierre-Guillaume Guizot, Histoire des Francs, Volume 1, 1862, Didier (lire en ligne)
- Robert E. Grosse, Las fuentes de la época visigoda y bizantinas, Libería Bosch, (lire en ligne)
- Brigitte Beaujard et André Vauchez, Le culte des saints en Gaule : les premiers temps, d'Hilaire de Poitiers à la fin du VIe siècle, Paris, Les Éditions du Cerf, (ISBN 978-2-204-06430-9, lire en ligne)
- François Guizot, Histoire des origines du gouvernement représentatif en Europe, Volume 1, Didier, (lire en ligne)
- Jean Baptiste Glaire, Joseph-Alexis Walsh, Joseph Chantrel, Orse, Edouard Alletz, Encyclopédie catholique, P. Desbarres, (lire en ligne)
- Emmanuelle Santinelli, Des femmes éplorées : les veuves dans la société aristocratique du haut Moyen Âge, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, , 414 p. (ISBN 978-2-85939-777-7, LCCN 2003487105, lire en ligne)
- Henri Pirenne, Mahomet et Charlemagne, Paris, Presses universitaires de France, (lire en ligne)
- Jean Heuclin, Hommes de Dieu et fonctionnaires du roi : en Gaule du Nord du Ve au IXe siècle, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, , 404 p. (ISBN 978-2-85939-551-3, LCCN 98196945, lire en ligne)
- (en) John Robert Martindale, The prosopography of the later Roman Empire, Cambridge, Cambridge University Press, , 1re éd., 1575 p. (ISBN 978-0-521-20160-5, LCCN 77118859, lire en ligne)
- (en) Rose Williams, The lighter side of the Dark Ages, Londres, Anthem Press, , 1re éd., 141 p., poche (ISBN 978-1-84331-192-8, LCCN 2006281352, lire en ligne)
- Edward Gibbon et Jean Alexandre C Buchon, Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, Volume 2, Société du Panthéon littéraire, (lire en ligne)
- Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, Paris, Albin Michel, , 596 p. (lire en ligne)
Lien externe
modifier- L’année 567 sur le site de la Bibliothèque nationale de France