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Version du 12 décembre 2017 à 22:48

Rafael Calvo Ortega
Illustration.
Rafael Calvo Ortega (1980)
Fonctions
Président
du Centre démocratique et social espagnol

(7 ans et 2 mois)
Prédécesseur Adolfo Suárez
Successeur Teresa Gómez Limón
Député européen

(7 ans et 12 jours)
Élection 10 juin 1987
Réélection 15 juin 1989
Législature 2e et 3e
Groupe politique NI (1987-89)
LDR (1989-94)
Secrétaire général
de l'Union du centre démocratique

(1 an, 6 mois et 19 jours)
Président Adolfo Suárez
Agustín Rodríguez Sahagún
Prédécesseur Rafael Arias-Salgado
Successeur Íñigo Cavero
Ministre du Travail

(2 ans, 2 mois et 8 jours)
Président du gouvernement Adolfo Suárez
Gouvernement Suárez II et III
Prédécesseur Manuel Jiménez de Parga
Successeur Salvador Sánchez-Terán
Porte-parole du groupe UCD au Sénat

(7 mois et 10 jours)
Législature Constituante
Prédécesseur Aucun
Successeur Antonio Jiménez Blanco
Biographie
Date de naissance (91 ans)
Lieu de naissance El Espinar (Espagne)
Parti politique UCD (1977-1982)
CDS (1982-1998)
Diplômé de Université de Salamanque
Université de Bologne
Profession Universitaire

Rafael Calvo Ortega
Ministres du Travail d'Espagne

Rafael Calvo Ortega, né le à El Espinar, est un homme politique espagnol de tendance centriste et conservatrice.

Il est ministre du Travail entre 1978 et 1980, secrétaire général de l'Union du centre démocratique de 1980 à 1981, député européen entre 1987 et 1994, et président du Centre démocratique et social de 1991 à 1998.

Biographie

Formation

Après avoir obtenu sa licence en droit à l'université de Salamanque, il passe avec succès son doctorat à l'université de Bologne. Il reçoit à cette occasion le prix « Victor-Emmanuel II », qui récompense la meilleure thèse doctorale.

Revenu en Espagne, il embrasse une carrière universitaire. En 1970 en effet, il est nommé professeur agrégé de droit fiscal à l'université de Salamanque[1]. Il est promu, six ans plus tard, professeur des universités de droit financier et fiscal à l'université de Valladolid, étant spécifiquement affecté à la faculté de droit de Saint-Sébastien[2].

Débuts en politique

Dans la perspective des élections constituantes du 15 juin 1977, l'Union du centre démocratique (UCD) l'investit candidat au Sénat dans sa province natale de Ségovie[3]. Il y totalise 50 105 voix, un résultat faisant de lui le mieux élu des quatre sénateurs de la circonscription. Il est choisi comme porte-parole du groupe UCD à la chambre haute le suivant.

Ministre du Travail

Le , à 44 ans, Rafael Calvo Ortega est nommé ministre du Travail à l'occasion d'un remaniement gouvernemental[4]. Prenant officiellement ses fonctions le lendemain, il est alors présenté comme un collaborateur direct d'Adolfo Suárez, son nom ayant récemment été évoqué pour prendre le poste de secrétaire général de l'UCD, et un représentant de la « droite civilisée »[5].

Pour les élections générales du , il postule au Congrès des députés dans la province d'Oviedo[6]. Il est reconduit dans ses responsabilités ministérielles le suivant[7].

En , après quatre mois de débats aux Cortes Generales, la loi relative au statut des travailleurs entre en vigueur, marquant le premier pas de l'application des dispositions sociales de la nouvelle Constitution[8].

Secrétaire général de l'UCD

À l'occasion du remaniement ministériel orchestré le suivant, il est relevé de ses fonctions exécutives au profit de Salvador Sánchez-Terán.

Le , il est proposé par Suárez au conseil politique de l'UCD comme candidat au poste de secrétaire général du parti, en remplacement du nouveau ministre de la Présidence Rafael Arias-Salgado[9]. Il est élu par 107 voix pour et 32 votes blancs[10].

Alors qu'il est initialement maintenu dans ses fonctions quand Agustín Rodríguez Sahagún prend la tête du parti, en , il se voit finalement remplacé par Íñigo Cavero le suivant[11].

Passage au CDS

En 1982, il suit Adolfo Suárez quand ce dernier rompt avec l'UCD et fonde le Centre démocratique et social (CDS). Il se présente alors aux élections générales anticipées du suivant, en deuxième position sur la liste que mène Suárez dans la province de Madrid[12]. Cependant, le CDS n'y remporte qu'un seul siège au Congrès des députés, ce qui met un terme à sa carrière parlementaire. Il se met en retrait de la vie politique et ne se présente même pas aux élections générales anticipées du 22 juin 1986.

Député européen

Il revient finalement en première ligne aux élections européennes du 10 juin 1987, occupant la troisième place de la liste du CDS emmenée par Eduard Punset[13]. Il siège parmi les non-inscrits et à la commission des Budgets[14].

Il est rétrogradé en quatrième position de la liste centriste aux élections européennes du 15 juin 1989[15] et se trouve réélu député européen. À une dizaine de jours du début de la législature, lui et ses collègues annoncent quitter le groupe des non-inscrits et d'adhérer au groupe des Libéraux, démocrates et réformateurs (LDR), sans explication particulière sur cette décision[16]. Pour ce second mandat, il siège alors à la commission de la Politique régionale et de l'Aménagement du territoire.

Président du CDS

À l'occasion du congrès national extraordinaire du CDS, Rafael Calvo Ortega est élu président du parti le par 445 voix, contre 339 à Raúl Morodo, candidat officiellement soutenu par Suárez[17]. En revanche, son propre candidat au secrétariat général, l'ancien ministre Rafael Arias-Salgado, est battu avec 279 voix, devançant par ailleurs Rosa Posada, la candidate de Suárez[18]. Dès le , il s'accorde avec le porte-parole parlementaire pour faire remplacer le secrétaire général du parti, dans un climat de forte division au sein de l'assemblée nationale du CDS[19].

Il échoue largement aux élections générales anticipées du 6 juin 1993, en recueillant moins de 450 000 voix. Pour ce scrutin, il postulait en tête de liste dans la Communauté de Madrid. Alors que l'appareil évoque une dissolution du CDS, Calvo Ortega s'y oppose et remporte un soutien massif des 655 délégués au congrès convoqué au mois de suivant, dans la mesure où les deux tiers d'entre eux s'opposent à une telle décision[20].

Pour les élections européennes du 12 juin 1994, il constitue une coalition avec le Forum (Foro), le parti d'Eduard Punset, une alliance dont il affirme qu'elle contient « les essences de l'UCD », ce qui compte plus que les personnes[21]. Pour ce scrutin, il est deuxième de la liste Foro-CDS[22] qui réalise un score inférieur à 200 000 bulletins. Il ne se présente pas aux élections générales anticipées du 3 mars 1996, puis est remplacé à la présidence du parti le par Teresa Gómez Limón.

Après la politique

Après avoir obtenu un poste de professeur des universités de droit financier et fiscal à l'université complutense de Madrid au mois de [23], il est proposé en par le ministre du Travail et des Affaires sociales Juan Carlos Aparicio pour présider le Conseil économique et social[24]. Il y renonce finalement au bout de deux mois, avant même d'avoir été élu, invoquant des motifs personnels et professionnels[25].

Vie privée

Marié à l'universitaire Mercedes Vérgez Sánchez, il est père de quatre enfants et plusieurs fois grand- père.

Notes et références

  1. (es) « Orden por la que se nombra en virtud de concurso-oposición Profesor agregado de «Derecho fiscal» de la Facultad de Derecho de la Universidad de Salamanca a don Rafael Calvo Ortega. », Bulletin officiel de l'État, le
  2. (es) « Orden por la que se nombra, en virtud de concurso de acceso, Catedrático de «Derecho financiero y tributario» de la Facultad de Derecho de San Sebastián de la Universidad de Valladolid a don Rafael Calvo Ortega. », Bulletin officiel de l'État, le
  3. (es) « Candidaturas definitivamente admitidas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado », Bulletin officiel de l'État, le
  4. (es) « Fernando Abril asume el Ministerio de Economía y cambian cuatro ministros del Gabinete », El País, le
  5. (es) « Directo colaborador de Suárez », El País, le
  6. (es) « Candidaturas definitivamente admitidas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 3073/1978, de 29 de diciembre », Bulletin officiel de l'État, le
  7. (es) « Pío Cabanillas, Martín Villa y Fernández Ordóñez, excluidos », El País, le
  8. (es) « Mañana entra en vigor el Estatuto de los Trabajadores », El País, le
  9. (es) « Calvo Ortega será elegido hoy secretario general de UCD », El País, le
  10. (es) « Fuerte debate en el consejo político de UCD sobre el problema del pluralismo interno », El País, le
  11. (es) « Próxima reestructuración del secretariado de UCD », El País, le
  12. (es) « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado convocadas por Real Decreto 2057/82, de 27 de agosto », Bulletin officiel de l'État, le
  13. (es) « Candidaturas proclamadas para las Elecciones de Diputados al Parlamento Europeo convocadas por Real Decreto 504/1987, de 13 de abril de 1987. », Bulletin officiel de l'État, le
  14. « Rafael Calvo Ortega », Parlement européen
  15. (es) « Candidaturas proclamadas para las Elecciones de Diputados al Parlamento Europeo convocadas por Real Decreto 377/1989, de 14 de abril »
  16. (es) « Los cinco eurodiputados del CDS se integrará en en el Grupo Liberal », El País, le
  17. (es) « Suárez pierde el congreso del partido que fundó », El País, le
  18. (es) « Calvo Ortega presidirá el CDS contra la voluntad de Suárez », El País, le
  19. (es) « Gómez Calcerrada, elegido secretario del CDS en un clima de grave enfrentamiento », El País, le
  20. (es) « Las bases del CDS deciden no disolverlo, pese al criterio de muchos de sus dirigentes », El País, le
  21. (es) « Calvo Otega afirma que Foro-CDS contiene las e esencias de UCD », El País, le
  22. (es) « Candidaturas proclamadas a las elecciones de Diputados al Parlamento Europeo convocadas por Real Decreto 646/1994, de 15 de abril », Bulletin officiel de l'État, le
  23. (es) « Resolución de 4 de julio de 1997, de la Universidad Complutense de Madrid, por la que se nombra a don Rafael Calvo Ortega Catedrático de Universidad del área de conocimiento de «Derecho Financiero y Tributario». », Bulletin officiel de l'État, le
  24. (es) « El Gobierno propone al ex ministro de UCD Calvo Ortega como candidato a presidir el CES », El País, le
  25. (es) « Jaime Montalvo, candidato al CES, tras la renuncia de Calvo Ortega », El País, le

Voir aussi

Articles connexes