Gouvernement Suárez III
(es) Tercer Gobierno Suárez
Roi | Juan Carlos Ier |
---|---|
Président du gouvernement | Adolfo Suárez |
Vice-présidents |
Manuel Gutiérrez Mellado Fernando Abril (1979-1980) Leopoldo Calvo-Sotelo (1980-1981) |
Élection | |
Législature | Ire |
Formation | |
Fin | |
Durée | 1 an, 10 mois et 21 jours |
Coalition | UCD |
---|---|
Ministres | 23 |
Femmes | 0 |
Hommes | 23 |
Moyenne d'âge | 45 ans et 9 mois |
Congrès des députés |
168 / 350 |
---|---|
Sénat |
118 / 208 |
Le gouvernement Suárez III (en espagnol : Tercer Gobierno Suárez) est le gouvernement du Royaume d'Espagne entre le et le , durant la première législature des Cortes Generales.
Historique du mandat
[modifier | modifier le code]Dirigé par le président du gouvernement social-libéral sortant Adolfo Suárez, ce gouvernement est constitué par l'Union du centre démocratique (UCD). Seule, elle dispose de 168 députés sur 350, soit 48 % des sièges du Congrès des députés, et 118 sénateurs sur 208, soit 56,7 % des sièges du Sénat. Il bénéficie du soutien sans participation de la Coalition démocratique (CD) et de partis régionalistes, qui disposent ensemble de 15 députés sur 350, soit 4,3 % des sièges du Congrès des députés.
Il est formé à la suite des élections législatives du .
Il succède donc au gouvernement Suárez II, également constitué de la seule UCD et bénéficiant de soutiens occasionnels des autres forces politiques.
Formation
[modifier | modifier le code]Au cours du scrutin, l'UCD confirme sa posture de premier parti espagnol et renforce sa place au Congrès, sans remporter la majorité absolue. Elle devance les socialistes de 799 000 voix, qui ne peuvent espérer former une majorité alternative. Au Sénat, la domination centriste se maintient. La CD connaît elle un net recul par rapport à l'AP, se trouvant largement distancée par le Parti communiste d'Espagne (PCE) et talonnée par les nationalistes régionaux catalans de Convergence et Union (CiU).
Le , Suárez se présente au vote d'investiture. Il l'emporte dès le premier tour avec 183 voix pour, 149 voix contre et huit abstentions, soit sept suffrages de plus que la majorité constitutionnelle requise. Il bénéficie de l'appui de la Coalition démocratique, du Parti socialiste andalou - Parti andalou (PSA-PA), de l'Union du peuple navarrais (UPN) et du Parti aragonais régionaliste (PAR).
Il forme une semaine plus tard un gouvernement de 23 ministres, dont deux indépendants. La plupart des ministères régaliens changent de titulaire, Agustín Rodríguez Sahagún devenant le premier civil ministre de la Défense, tandis que le général de police Antonio Ibáñez Freire prend la direction du ministère de l'Intérieur. Les deux postes de vice-président sont conservés mais leurs titulaires ne sont plus chargés de la direction d'un département ministériel, et le ministre des Affaires étrangères Marcelino Oreja est reconduit. A noter que le nouveau ministre de l'Industrie Carlos Bustelo est le cousin du ministre pour les Affaires européennes Leopoldo Calvo-Sotelo.
Évolution
[modifier | modifier le code]Dès le , le président du gouvernement procède à un remaniement ministériel qui voit l'arrivée de Juan José Rosón en remplacement d'Ibáñez Freire et la création de deux nouveaux postes de ministre adjoint, placés directement sous l'autorité du chef de l'exécutif. 24 ministres composent désormais le gouvernement de la première législature. Moins d'un mois plus tard, le PSOE dépose une motion de censure contre Adolfo Suárez. Elle est rejetée le par 166 voix contre, 152 pour et 21 abstentions. A cette occasion, seule l'UCD vote effectivement en défaveur du texte.
Un nouveau remaniement est orchestré cinq mois plus tard, le . Les artisans de la politique économique, le second vice-président Fernando Abril Martorell, le ministre de l'Économie José Luis Leal et le ministre du Commerce Luis Gámir sont alors remplacés. En conséquence, le président du gouvernement se soumet à un vote de confiance du Congrès des députés, qu'il remporte le par 180 voix pour, 164 contre et deux abstentions.
Fatigué par l'exercice du pouvoir et les divisions de sa majorité, Suárez annonce en qu'il souhaite passer la main. Rodríguez Sahagún prend alors la présidence de l'UCD, tandis que le parti choisit le second vice-président Calvo-Sotelo pour reprendre la direction de l'exécutif.
Succession
[modifier | modifier le code]Le , Leopoldo Calvo-Sotelo se présente au vote d'investiture. Il échoue au premier tour de scrutin, avec 169 voix pour, 158 contre et 17 abstentions. Un second tour est donc convoqué le . Il est cependant interrompu par la tentative de coup d'État néo-franquiste du lieutenant-colonel Tejero, qui sera un échec, alors que seulement 84 députés ont voté. Lors du nouveau second tour organisé le , le candidat obtient l'investiture par 186 voix pour et 158 contre. Il constitue son équipe gouvernementale deux jours plus tard. Il établit en outre, jusqu'à la fin du gouvernement González I, le record de longévité d'un cabinet depuis la fin du franquisme.
Composition
[modifier | modifier le code]Initiale ()
[modifier | modifier le code]- Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attribution en italique.
Remaniement du
[modifier | modifier le code]- Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attribution en italique.
Remaniement du
[modifier | modifier le code]- Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attribution en italique.