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Joseph-Alfred Serret fait des études supérieures à l'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]] de 1838 à 1840, puis à l’École des tabacs. Il démissionne de son emploi d'ingénieur des tabacs pour revenir à Paris où il devient examinateur au [[Collège Sainte-Barbe (Paris)|collège Sainte Barbe]]. En 1847 il obtient le doctorat ès sciences mathématiques devant la faculté des sciences de Paris. En 1848 il devient examinateur d'admission à l'École polytechnique, fonction qu'il occupa jusqu'en 1862. En 1848-49 il est chargé provisoirement du cours d'algèbre et analyse supérieure à la [[faculté des sciences de Paris]] après l'admission à la retraite de [[Louis-Benjamin Francœur]]. Il tirera de ces leçons son "cours d'algèbre supérieure", tandis que la chaire est attribuée à [[Jean-Marie Duhamel]]. Il retrouve l'amphithéâtre de la faculté des sciences comme suppléant de [[Urbain Le Verrier]], titulaire de la chaire d'astronomie physique, en 1856, puis de 1861 à 63. Il est nommé professeur de mécanique céleste au [[Collège de France]] en 1861 (14 juin)<ref>ancienne chaire d'astronomie de [[Jacques Philippe Marie Binet |Jacques Binet]], elle devient ensuite chaire de mécanique analytique et mécanique céleste pour [[Maurice Lévy (mathématicien)|Maurice Lévy]]</ref> et succède à [[Étienne-Louis Lefébure de Fourcy]] à la chaire de calcul différentiel et calcul intégral de la faculté des sciences en 1863. En 1860 il est élu à l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] en remplacement de [[Louis Poinsot]]. Il est également membre du [[bureau des longitudes]] et participe à la création de l'[[école pratique des hautes études]]. En 1871 il est victime d'une attaque qui le laisse diminué. Il est dès lors suppléé par [[Jean-Claude Bouquet]] à la faculté des sciences, qui lui succède à son décès.
Joseph-Alfred Serret fait des études supérieures à l'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]] de 1838 à 1840, puis à l’École des tabacs. Il démissionne de son emploi d'ingénieur des tabacs pour revenir à Paris où il devient examinateur au [[Collège Sainte-Barbe (Paris)|collège Sainte Barbe]]. En 1847 il obtient le doctorat ès sciences mathématiques devant la faculté des sciences de Paris. En 1848 il devient examinateur d'admission à l'École polytechnique, fonction qu'il occupa jusqu'en 1862. En 1848-49 il est chargé provisoirement du cours d'algèbre et analyse supérieure à la [[faculté des sciences de Paris]] après l'admission à la retraite de [[Louis-Benjamin Francœur]]. Il tirera de ces leçons son "cours d'algèbre supérieure", tandis que la chaire est attribuée à [[Jean-Marie Duhamel]]. Il retrouve l'amphithéâtre de la faculté des sciences comme suppléant de [[Urbain Le Verrier]], titulaire de la chaire d'astronomie physique, en 1856, puis de 1861 à 63. Il est nommé professeur de mécanique céleste au [[Collège de France]] en 1861 (14 juin)<ref>ancienne chaire d'astronomie de [[Jacques Philippe Marie Binet |Jacques Binet]], elle devient ensuite chaire de mécanique analytique et mécanique céleste pour [[Maurice Lévy (mathématicien)|Maurice Lévy]]</ref> et succède à [[Étienne-Louis Lefébure de Fourcy]] à la chaire de calcul différentiel et calcul intégral de la faculté des sciences en 1863. En 1860 il est élu à l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] en remplacement de [[Louis Poinsot]]. Il est également membre du [[bureau des longitudes]] et participe à la création de l'[[école pratique des hautes études]]. En 1871 il est victime d'une attaque qui le laisse diminué. Il est dès lors suppléé par [[Jean-Claude Bouquet]] à la faculté des sciences, qui lui succède à son décès.


Au Collège de France, ces leçons portèrent successivement sur les principes généraux de la théorie des perturbations (1862), sur le mouvement de rotation des corps célestes autour des leurs centres de gravités (1863), sur la variation des arbitraires et des applications de cette théorie à l'astronomie (1864), sur les méthodes d'analyse dont on fait usage dans dans les Théories astronomiques (1865); sur les fonctions elliptiques, en appliquant cette théorie à divers problèmes de mécanique (1866); sur quelques problèmes qui se rattachent à la théorie de la figure des corps célestes (1867); sur les perturbations du mouvement elliptique des corps célestes (1868); sur diverses questions relatives à la théorie des forces qui agissent en raison inverse du carré des distances (1869).
Au Collège de France, ces leçons portèrent successivement sur les principes généraux de la théorie des perturbations (1862), sur le mouvement de rotation des corps célestes autour des leurs centres de gravités (1863), sur la variation des arbitraires et des applications de cette théorie à l'astronomie (1864), sur les méthodes d'analyse dont on fait usage dans les Théories astronomiques (1865); sur les [[fonction elliptique|fonctions elliptiques]], en appliquant cette théorie à divers problèmes de mécanique (1866); sur quelques problèmes qui se rattachent à la théorie de la figure des corps célestes (1867); sur les perturbations du mouvement elliptique des corps célestes (1868); sur diverses questions relatives à la théorie des forces qui agissent en raison inverse du carré des distances (1869).


En tant qu'académicien, Serret assura l'édition des œuvres mathématiques de [[Gaspard Monge]] (1850) et de [[Joseph Louis Lagrange]] (à partir de 1867).
En tant qu'académicien, Serret assura l'édition des œuvres mathématiques de [[Gaspard Monge]] (1850) et de [[Joseph Louis Lagrange]] (à partir de 1867).

Version du 1 décembre 2013 à 15:37

Joseph Serret (né le 30 août 1819 à Paris, décédé le 2 mars 1885 à Versailles), est un mathématicien et astronome français, spécialement connu pour les formules de géométrie différentielle associées au trièdre de Serret-Frenet.

Joseph Serret

Nationalité Drapeau de la France France
Domaines mathématiques et astronomie
Institutions Faculté des sciences de Paris (1863-1885), Collège de France (1861-1885)

Biographie

Joseph-Alfred Serret fait des études supérieures à l'École polytechnique de 1838 à 1840, puis à l’École des tabacs. Il démissionne de son emploi d'ingénieur des tabacs pour revenir à Paris où il devient examinateur au collège Sainte Barbe. En 1847 il obtient le doctorat ès sciences mathématiques devant la faculté des sciences de Paris. En 1848 il devient examinateur d'admission à l'École polytechnique, fonction qu'il occupa jusqu'en 1862. En 1848-49 il est chargé provisoirement du cours d'algèbre et analyse supérieure à la faculté des sciences de Paris après l'admission à la retraite de Louis-Benjamin Francœur. Il tirera de ces leçons son "cours d'algèbre supérieure", tandis que la chaire est attribuée à Jean-Marie Duhamel. Il retrouve l'amphithéâtre de la faculté des sciences comme suppléant de Urbain Le Verrier, titulaire de la chaire d'astronomie physique, en 1856, puis de 1861 à 63. Il est nommé professeur de mécanique céleste au Collège de France en 1861 (14 juin)[1] et succède à Étienne-Louis Lefébure de Fourcy à la chaire de calcul différentiel et calcul intégral de la faculté des sciences en 1863. En 1860 il est élu à l'Académie des sciences en remplacement de Louis Poinsot. Il est également membre du bureau des longitudes et participe à la création de l'école pratique des hautes études. En 1871 il est victime d'une attaque qui le laisse diminué. Il est dès lors suppléé par Jean-Claude Bouquet à la faculté des sciences, qui lui succède à son décès.

Au Collège de France, ces leçons portèrent successivement sur les principes généraux de la théorie des perturbations (1862), sur le mouvement de rotation des corps célestes autour des leurs centres de gravités (1863), sur la variation des arbitraires et des applications de cette théorie à l'astronomie (1864), sur les méthodes d'analyse dont on fait usage dans les Théories astronomiques (1865); sur les fonctions elliptiques, en appliquant cette théorie à divers problèmes de mécanique (1866); sur quelques problèmes qui se rattachent à la théorie de la figure des corps célestes (1867); sur les perturbations du mouvement elliptique des corps célestes (1868); sur diverses questions relatives à la théorie des forces qui agissent en raison inverse du carré des distances (1869).

En tant qu'académicien, Serret assura l'édition des œuvres mathématiques de Gaspard Monge (1850) et de Joseph Louis Lagrange (à partir de 1867).

Il est le frère de Marie-Ernestine Serret.

Une petite rue, dans le 15e arrondissement de Paris, la rue Serret, porte son nom.

Bibliographie

  • Sur le mouvement d'un point matériel attiré par deux centres fixes, en raison inverse du carré des distances. Suivi de Sur la détermination de la figure des corps célestes, thèses de mécanique et d'astronomie présentées à la faculté des sciences de Paris le 25 octobre 1847 [1]
  • Cours d'algèbre supérieure professé à la faculté des sciences de Paris, 1849. [2]

Notes et références

  1. ancienne chaire d'astronomie de Jacques Binet, elle devient ensuite chaire de mécanique analytique et mécanique céleste pour Maurice Lévy