École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne
Mines Saint-Étienne
Fondation |
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Type |
École d'ingénieurs interne de l'Institut Mines-Télécom |
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Fondateur | |
Président |
Dominique Poiroux |
Directeur |
Jacques Fayolle |
Devise | Inspiring Innovation - Innovante par tradition Ancienne devise : Operta Naturae Inveniunt Munera - Ils mettent à jour les œuvres cachées de la Nature |
Membre de | |
Site web |
Étudiants |
1 436[1] |
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Pays | |
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Campus | |
Ville |
L'École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne, aussi dénommée Mines Saint-Étienne, est l'une des 204 écoles d'ingénieurs françaises accréditées au à délivrer un diplôme d'ingénieur[2]. Elle figure parmi les plus prestigieuses écoles d’ingénieurs de France et se distingue également dans les classements internationaux[3].
Créée en 1816, elle est membre de l'Institut Mines-Télécom, sous tutelle du ministère chargé de l'industrie (aujourd'hui, ministère de l'Économie, de l'industrie et du numérique).
Histoire
[modifier | modifier le code]À la chute du Premier Empire en 1815, le traité de Vienne sépare la Sarre et la Savoie de la France, la privant ainsi des écoles pratiques des mines de Geislautern et Peisey-Nancroix alors qu'à l'aube de la révolution industrielle, le pays a grand besoin de cadres pour l'extraction de la houille. Le , Louis XVIII produit une ordonnance royale portant création d'une "école des mineurs de Saint-Étienne", ville alors en plein essor grâce à ses mines de charbon.
L'école s'établit d'abord dans un petit bâtiment place Marengo, avec à sa tête Louis-Antoine Beaunier. La première promotion en 1819 ne comprend que douze élèves ; Benoît Fourneyron en est le major. Rapidement, les locaux s'avèrent mal adaptés face à la croissance des promotions. En 1848, les Frères des Écoles chrétiennes cèdent leur domaine sur la colline de Chantegrillet où l'école déménage. En 1882, l'"école des mineurs" devient "école des mines"[4]. Le , par arrêté ministériel, le diplôme d'ingénieur civil des mines, qui n'était alors délivré que par les Ecoles des mines de Paris et de Saint-Etienne[5], est enfin reconnu comme sanctionnant des "aptitude[s] à exercer les fonctions d’ingénieurs"[6], premier pas vers l'officialisation du statut d'école d'ingénieurs.
Les travaux miniers altèrent les bâtiments et un nouveau bâtiment destiné à accueillir l'école est construit à partir de 1924 à l'emplacement actuel situé cours Fauriel. En 1927, l'école rejoint ses nouveaux locaux — on la surnomme depuis la « grande dame du cours Fauriel »[7].
En 1992, l'école devient un établissement public national à caractère administratif. En 1994, une partie rénovée des anciens locaux de Manufrance, situés à quelques centaines de mètres, est annexée. En 2002, l'école prend le tournant de la microélectronique avec la création de son 5e centre d'enseignement et de recherche : le Centre Microélectronique de Provence Georges Charpak. En 2003, l'école franchit le cap des 1 000 élèves. La première année du cursus d'ingénieur civil des mines compte 130 élèves. En 2004, l'école crée son 6e centre de formation et de recherche, consacré à l'Ingénierie de la santé. En 2009, l'école franchit le cap des 1 500 élèves.
En , l'École devient un établissement public a caractère administratif rattaché à l'Institut Mines-Télécom[8] et en 2017, elle en devient une école interne[9].
Les formations
[modifier | modifier le code]Les offres de formations
[modifier | modifier le code]La stratégie de l’École en matière de formation est conçue de façon à assurer une bonne cohérence avec ses autres missions que sont la recherche, le soutien au développement économique et le dialogue entre sciences, industrie et société. C’est ainsi que l’École prend en compte et s’efforce d’anticiper la diversité et la variabilité de la demande du monde économique et des entreprises pour proposer une réponse adéquate. Cet objectif se traduit par une large offre de formations clairement identifiées permettant à l’École d’être présente dans presque tous les secteurs d’activité et sur l’ensemble des territoires.
Formations d'ingénieurs
[modifier | modifier le code]L’École propose trois profils d’ingénieurs sur ses campus de Saint-Étienne et de Gardanne.
- L’Ingénieur Civil des Mines (ICM), est un généraliste dont la vocation première est de devenir un dirigeant engagé, éclairé et innovant ; grâce à sa culture pluridisciplinaire, son aptitude à appréhender les problèmes complexes, sa capacité à travailler en équipe multiculturelle et son sens de l’efficacité, il saura assumer des fonctions à haute responsabilité dans tous les secteurs.
- L’Ingénieur Spécialité Microélectronique et Informatique (ISMIN) : avec sa double compétence en microélectronique et en informatique, il saura s’adapter aisément au secteur des nouvelles technologies, à forte valeur ajoutée et en constante mutation, en apportant sa créativité, ses capacités à innover et à entreprendre et son goût pour le travail en équipe.
- L’ingénieur de spécialité, sous statut salarié, formé en alternance par la voie de l’apprentissage et de la formation continue, selon un modèle d’excellence original, où l’entreprise est acteur et bénéficiaire de la formation de l’élève-ingénieur, formé avec une entreprise partenaire, aura acquis pendant sa formation la capacité à intégrer la problématique de l’entreprise et à imaginer et mettre en œuvre les solutions adaptées. Il associe qualité opérationnelle et approche conceptuelle (anciennement ISFEn).
Le tableau suivant résume les spécialisations agréées par la CTI, avec les statuts des élèves et les localisations :
Spécialisation | Statut des élèves | Localisation géographique |
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Ingénieur généraliste | Étudiant | Saint-Étienne |
Microélectronique et informatique (ISMIN) | Gardanne | |
Génie des installations nucléaires (en convention avec l'INSTN) Génie industriel |
Apprenti Formation continue |
Saint-Étienne |
Énergétique | Apprenti Formation continue |
Saint-Étienne |
Systèmes électroniques embarqués | Formation continue | Saint-Étienne Gardanne |
Apprenti | Saint-Étienne
|
Cursus d'ingénieur généraliste des mines (Ingénieurs Civils des Mines)
[modifier | modifier le code]L’École des Mines de Saint-Étienne forme, depuis plus de 200 ans, des étudiants avec de petites promotions (environ 450 élèves-ingénieurs sur 3 années de formation). L’admission se fait principalement par le Concours commun Mines-Ponts, particulièrement sélectif.
C'est la formation historique de l'Ecole des Mines de Saint-Étienne. L’Ingénieur Civil des Mines[10] (ICM), est un généraliste dont la vocation première est de devenir un dirigeant engagé, éclairé et innovant ; grâce à sa culture pluridisciplinaire, son aptitude à appréhender les problèmes complexes, sa capacité à travailler en équipe multiculturelle et son sens de l’efficacité, il saura assumer des fonctions à haute responsabilité dans tous les secteurs.
Le cycle ingénieur civil a une forte composante d'internationalisation. Les élèves ICM ont la possibilité de réaliser un semestre de leur scolarité dans les plus prestigieuses universités étrangères. L'Ecole compte 141 accords internationaux[11] sur les 5 continents.
Cursus d’ingénieurs spécialisés en microélectronique informatique et nouvelles technologies
[modifier | modifier le code]Le cycle ISMEA (ingénieurs spécialisés en micro-électronique et applications) de l'ENSM-SE a été renommé en ISMIN (ingénieurs spécialisés en microélectronique, informatique et nouvelles technologies) au cours de l'année 2008.
Le cursus ISMIN est un cycle de formation d’ingénieurs spécialisés plus particulièrement orienté vers la microélectronique, les systèmes embarqués et les logiciels associés. Cette formation permet l'acquisition d'une double compétence informatique/électronique. Le recrutement s'effectue sur concours après les classes préparatoires aux grandes écoles sur le Concours Mines-Télécom pour les filières MP, PC et PSI et PT et sur Concours Centrale-Supélec pour la filière TSI[12].
Cette formation se déroule à Gardanne, sur le campus Provence. Elle a été créée en 1982 dans le cadre du groupe ESIM (École supérieure d'ingénieurs de Marseille, aujourd'hui Centrale Marseille) et a été intégrée à l'École des mines de Saint-Étienne en 2003.
Cursus d’ingénieurs spécialisés en génie industriel ou en génie des installations nucléaires
[modifier | modifier le code]L'École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne propose plusieurs cursus de formation sous statut salarié en alternance. Ces formations se déroulent grâce au partenariat solidaire de l'ISTP à Saint-Étienne, et à une convention avec le CEA/INSTN (spécialité Génie des Installations Nucléaires). Elles se composent de deux filières (formation par apprentissage et formation continue) et offrent également la possibilité de VAE. L'école est habilitée par la commission des titres d'ingénieur (CTI) à délivrer le diplôme "d'ingénieur diplômé de l’École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne - Spécialité Génie industriel.
Cursus d’ingénieurs spécialisés en Systèmes Électroniques Embarqués (ISEE)
[modifier | modifier le code]Cursus créé en 2017 et rassemblant des promotions d'une soixantaine d'élèves[13], il se déroule sous statut salarié. Les cours de déroulent sur le campus industriel de l'ISTP (à Saint-Etienne) ou directement au sein des batîments de l'école des Mines de Saint-Etienne. Ils traitent de l'électronique de manière générale (Électronique analogique et électrotechnique, électronique numérique, communication, compatibilité électromagnétique (CEM)) de l'informatique embarquée ou encore de l'ingénierie des systèmes embarqués, ouvrant la voie à des métiers comme Architecte applications embarquées, Ingénieur R&D, ...
Pour l'alternance, les étudiants effectuent leur alternance dans diverses entreprises comme : Thales, Mobilis, Renault, DCNS, ST Microelectronics, Airbus, MBDA, CNRS, CEA, Aéroport de Paris, ainsi que de nombreuses startups et PME …
Formation doctorale
[modifier | modifier le code]L’Université Jean Monnet de Saint-Étienne et l’École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne, ont signé le une convention créant l’École doctorale de Saint-Étienne (ED-SE) et obtenu l’accréditation conjointe d’une École doctorale pluridisciplinaire et inter-établissements du site stéphanois. Cette école doctorale permet la création de filières de formations disciplinaires cohérentes, ayant des bases scientifiques élargies et la mise en place d’une formation globale des doctorants.
C’est dans le cadre de cette École Doctorale que sont organisées les études doctorales de l’École des mines de Saint-Étienne. Tout titulaire d'un master recherche ou d'un diplôme de même équivalence (comme un diplôme d'ingénieur, sous réserve de pouvoir justifier d'un parcours recherche) peut postuler cette formation d'une durée de 3 ans. L'école des Mines de Saint Étienne délivre le diplôme de docteur sous son seul sceau[réf. nécessaire].
Masters
[modifier | modifier le code]L'Ecole propose actuellement 14 masters :
- Chimie et Science des Matériaux (MSE)
- Cyber‐Physical Social Systems (CPS2)
- Données et Systèmes Connectés (DSC)
- Génie des Procédés et Efficacité Énergétique Industrielle (PEI2E)
- GEOgraphies – eSPaces – Homme/Environnement – Ressources (GEOSPHERES)
- Hybrid Electronics
- Ingénierie de la Santé (BMED)
- Mathematical Imaging and Spatial Pattern Analysis (MISPA)
- Maths en Action (MAEA)
- Mécanique des Matériaux et des Procédés (MMP)
- Méthodes Avancées de Génie Industriel (IEOR)
- Prospective Design (PRODE)
- Sciences de l’Environnement Industriel et Urbain (SEIU)
- Tribologie et Ingénierie des Surfaces (TSE)
Mastères spécialisés
[modifier | modifier le code]L'Ecole propose actuellement 5 mastères spécialisés :
- Mastère Spécialisé Chef de projets Sites et Sols Pollués
- Mastère Spécialisé Expert en Efficacité Énergétique dans la Rénovation des Bâtiments
- Mastère Spécialisé Management de la Transition Industrielle
- Mastère Spécialisé® IoT
- MSc Health Management & Data Intelligence
Classements
[modifier | modifier le code]Classements nationaux
[modifier | modifier le code]Nom | 2024 (Rang) | 2023 (Rang) | 2022 (Rang) | 2021 (Rang) | 2020 (Rang) |
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L’Étudiant[14] | 10 | 11 | 17 | 12 | 12 |
Daur Rankings[15] | 21 | 20 | 24 | 16 | 15 (formation ICM) 36 (formation ISMIN) |
Le Figaro | 14 | 19 | 19 | 19 | 22 |
Classements internationaux
[modifier | modifier le code]Nom | 2024 (Rang) | 2023 (Rang) | 2022 (Rang) | 2021 (Rang) |
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Times Higher Education (THE)[16] | 601-800 | 501-600 | 401-600 | 401-500 |
THE by subject | 401-500 (Engineering)
601-800 (Physical Sciences) |
301-400 (Engineering)
501-600 (Physical Sciences) |
251-300 (Engineering)
301-400 (Physical Sciences) |
251 – 300 (Engineering & Technology) 301-400 (Physical Sciences) |
QS World University Ranking by subject[17] | 201-250 (Statistics and Operational Research) | 201-240 (Statistics and Operational Research) | 451-500 (Computer Science and Information Systems) | 551-600 (Computer Science and Information Systems) |
La recherche
[modifier | modifier le code]La recherche occupe une place fondamentale dans l'activité de l'école. À l'instar des autres écoles de la famille Mines, les unités de formation et de recherche de l'EMSE, au nombre de cinq, sont des assemblages pluridisciplinaires de départements thématiques, positionnés sur des "dorsales technologiques".
Cette organisation en unités propres permet à l'École de définir sa propre stratégie de recherche, de la coupler avec la formation des ingénieurs et de travailler en mode partenarial avec l'industrie, notamment au travers de l'association ARMINES.
Au 1/1/2012, les cinq centres de formation et de recherche de l'École sont, par ordre d'ancienneté :
- Sciences des Matériaux et des Systèmes (SMS) : matériaux, mécanique, design
- Sciences des Processus Industriels et Naturels (SPIN) : procédés, énergie, géosciences
- Centre de Microélectronique de Provence (CMP, à Gardanne, créé en 2003) : packaging supports souples, logistique, sécurité, bioélectronique (créé en 2009)
- Ingénierie et Santé (CIS, créé en 2004) : biomatériaux, génie hospitalier, toxicité des nanopoudres
- Institut Henri Fayol (performance des processus et des organisations, créé en 2010) : génie industriel, mathématiques appliquées, informatique, analyse environnementale, management, environnement et RSE
Parallèlement, les 18 départements de recherche composant les 5 centres de l'École des Mines de Saint-Étienne sont fortement engagées dans des unités mixtes de recherche : 9 sont associés dans des UMR CNRS (dont 8 dans une UMR Matériaux-Mécanique-Procédés-Énergie, le Laboratoire Georges Friedel, en propre à l'École), 4 sont en cours d'association avec des UMR extérieures, 1 département est mixte avec le Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information du CEA, 1 département compose une équipe d'accueil avec l'Université Jean-Monnet de Saint-Étienne
L'école possède un effectif de 142 chercheurs, dont 158 doctorants, 132 enseignants chercheurs et 66 HDR[18]. Ses ressources contractuelles annuelles s'élèvent à 7,4 millions d'euros.
Sites
[modifier | modifier le code]Campus de Saint-Etienne
[modifier | modifier le code]Le campus de Saint-Etienne est caractérisé par son bâtiment central, flanqué de deux structures latérales qui forment une disposition en U. La façade du bâtiment principal présente une architecture distinctive, où un balcon est élégamment soutenu par deux atlantes, représentant respectivement un mineur et un métallurgiste. Cette représentation artistique rappelle les racines industrielles et minières de l'école. Dominant l'ensemble, un fronton artistiquement conçu illustre l'école distribuant la connaissance sous la forme de livres et d'outils à des enfants casqués, symbolisant ainsi la transmission du savoir.
Deux statues remarquables symbolisent la science et l'industrie, soigneusement placées dans des niches, ajoutant une dimension artistique et symbolique à l'architecture du bâtiment. La façade elle-même est ornée de sculptures honorant les noms d'élèves, de professeurs et de directeurs éminents qui ont marqué l'histoire de l'école.
L'évolution du campus au fil des années est également perceptible, témoignant de l'expansion continue de l'établissement. En 1969, la construction d'un bâtiment au sud a contribué à étendre les infrastructures de l'école. Entre 1973 et 1975, des ajouts significatifs, tels que la construction de la Rotonde et d'autres bâtiments, ont enrichi le campus, combinant ainsi harmonieusement l'héritage historique avec des installations modernes pour répondre aux besoins croissants de la communauté éducative. L'architecture distinctive et l'évolution constante du site reflètent non seulement la croissance physique de l'école mais également son engagement envers l'histoire et l'innovation.
Campus Provence
[modifier | modifier le code]Le Campus Provence de Mines Saint-Étienne, établi à Gardanne, s'inscrit dans le cadre naturel du village provençal, bénéficiant d'une situation stratégique à 10 km d'Aix-en-Provence et à 20 km de Marseille.
Occupant un terrain de 6 hectares autrefois destiné à l'agriculture, le campus est implanté au sud-est de Gardanne, sur le site historique de la bastide nommée "Château Laurin". Inauguré en 2008 en présence de sept lauréats du prix Nobel, dont Georges Charpak, ce site accueille le Centre Microélectronique de Provence (CMP), fondé en 2003, ainsi que la formation d’ingénieurs ISMIN et divers laboratoires.
Le Campus Provence, en plus de sa vocation éducative et scientifique, s'intègre dans le paysage provençal sans ostentation, créant un environnement propice aux activités académiques. En raison de coupes budgétaires, la construction de deux bâtiments d'habitation destinés aux étudiants n'a pu être réalisée, et aucune infrastructure sportive n'a été construite pour les mêmes raisons. Il est également à noter que le campus ne propose actuellement aucun service de restauration ou de cafétéria aux étudiants. Malgré ces contraintes, le campus demeure un lieu fonctionnel et inspirant pour la recherche et l'apprentissage. Les panoramas environnants sont caractérisés par le massif de la Sainte-Victoire au nord et la chaîne de l'Étoile à l'est et au sud.
Personnalités liées à l'école
[modifier | modifier le code]Anciens directeurs
[modifier | modifier le code]- Louis-Antoine Beaunier, fondateur de l'École, de 1816 à 1835 ;
- Claude Francois Xavier Roussel-Galle de 1836 à 1852 ;
- Emmanuel-Louis Gruner de 1852 à 1858 ;
- Charles-Amable-Alban Judas du Souich de 1858 à 1860 ;
- Étienne Dupont de 1860 à 1868 ;
- Mathieu Cacarrié de 1868 à 1873 ;
- Charles de Cizancourt de 1873 à 1879 ;
- Charles Castel de 1879 à 1880 ;
- Charles Fréjus Désiré Liénard de 1880 à 1881 ;
- Alfred Meurgey et Jouthée de 1881 à 1882 ;
- Claude André Simon Gonthier de 1882 à 1887 ;
- Albert Olry de 1887 à 1888 ;
- Ernest Leseure de 1888 à 1893 ;
- Gabriel Antoine Clément de Curières de Castelnau de 1893 à 1896 ;
- Louis Tauzin de 1896 à 1907 ;
- Georges Friedel de 1907 à 1919 ;
- Albert Henri Chipart de 1919 à 1929 ;
- Charles Descombes de 1929 à 1944 ;
- Louis Neltner de 1944 à 1971 ;
- Lucien Vielledent de 1971 à 1978 ;
- Guy Arnouil de 1978 à 1980 ;
- Maurice Mermet de 1980 à 1987 ;
- Philippe Saint-Raymond de 1987 à 1991 ;
- Philippe Hirtzman de 1991 à 2001 ;
- Robert Germinet de 2001 à 2008, premier directeur de l'École non-issu du Corps des Mines depuis la création de l'Ecole ;
- Philippe-Vincent Jamet de 2008 à juillet 2014, premier Ingénieur Civil des Mines (Paris, promotion 1981) à diriger l'École depuis son fondateur, Louis-Antoine Beaunier (Paris, promotion 1795) ;
- Pascal Ray, du au 30 novembre 2021.
Anciens professeurs[19]
[modifier | modifier le code]- Pierre Michel Moisson-Desroches (de 1818 à 1827), professeur de géométrie descriptive, il participe à la création de l'école[20].
- Louis-Georges-Gabriel de Gallois-Lachapelle (de 1818 à 1820), professeur de chimie et metallurgie.
- Émile Clapeyron de 1832 à 1834, professeur de machines.
- François-Ernest Mallard, professeur de Minéralogie et de Géologie de 1859 à 1894.
- Pierre Termier, professeur de Géologie de 1885 à 1894.
- Auguste Rateau, professeur de Machines de 1888 à 1898.
- Georges Friedel, professeur de Cristallographie de 1891 à 1907.
- Louis Crussard, professeur d'exploitation des mines et de construction de machines de 1901 à 1919.
- Paul Lévy, professeur de mathématiques de 1910 à 1914.
- Pierre Chevenard, professeur de Métallurgie de 1919 à 1935.
- Robert Gibrat, professeur d'électricité industrielle de 1929 à 1935.
- Jacques Lesourne, professeur d'économie de 1956 à 1959.
Anciens élèves
[modifier | modifier le code]Parmi les anciens élèves de l'École, on trouve :
- Anne-Marcelle Kahn (née Schrameck), la première femme ingénieure diplômée de l'École en 1919.
- Pierre Béghin (promotion 1971) : alpiniste (à son actif cinq 8 000) et spécialiste de la modélisation des avalanches
- Jean-Baptiste Boussingault (promotion 1818) : père de la chimie agricole.
- Christian Brodhag (promotion 1971) : délégué interministériel au développement durable (2004-2008) ; il fut successivement attaché de recherche (1978), chargé de mission (1981), maître de recherche (1999) puis directeur de recherche (2004) à l'ENSM SE.
- Pierre Chevenard (promotion 1907) : ingénieur et chercheur spécialiste des aciers spéciaux et de la métallographie, membre de l'Académie des sciences.
- Pierre-Frédéric Dorian (auditeur libre 1831-1832) : maître de forges et homme politique français. Membre du Gouvernement de la Défense nationale (1870-1871).
- Joseph Duboys-Fresney (promotion 1834), homme politique.
- Henri Fayol (promotion 1860) : pionnier de la gestion d'entreprise et l'un des précurseurs du management (fayolisme).
- Olivier Fleurot (promotion 1971) : à la direction générale des Échos (1996), il devient le premier français à diriger le Financial Times (1998). En , Maurice Lévy fait appel à lui pour présider Publicis Worldwide.
- Benoît Fourneyron (promotion 1816) : major de la première promotion, inventeur de la turbine hydraulique.
- Jules Garnier : découvreur du nickel en Nouvelle-Calédonie.
- François Cyrille Grand'Eury (promotion 1857) : ingénieur civil des mines, géologue et paléobotaniste, promoteur de la biostratigraphie, membre de l'Académie des sciences.
- Xavier Hommaire de Hell (promotion 1831) : ingénieur civil, géologue et géographe, membre de l'Académie des sciences.
- Mahamadou Issoufou (promotion 1976) : président du Niger de 2011 à 2021.
- Jean-Baptiste Marsaut (promotion 1850)[21] : inventeur de la lampe de mineur de sûreté dite « lampe Marsaut ».
- Léon Poussigue, élève entre 1876 et 1878 où il est classé premier à l'entrée et à la sortie. Créateur du puits Arthur-de-Buyer, premier puits de mine à avoir dépassé les 1 000 mètres de profondeur en France en 1900. Nommé Chevalier de la Légion d'honneur en 1909, il a également reçu une médaille d'or à l'exposition universelle de 1900 ainsi que la médaille d'or de la société d'industrie minéral en 1904. Il est également l’inventeur d'un appareil permettant d'analyser l'air des chantiers miniers et d'en connaitre la teneur en grisou.
- Benoît Rouquayrol un des inventeurs du scaphandre autonome.
- Tadeusz Nowicki, industriel polonais, a inspiré et a participé aux travaux de mise en œuvre de la nouvelle technologie de production de films stretch à nano-couches.
Le Prix puRkwa
[modifier | modifier le code]Ce prix international, vise à soutenir les initiatives les plus innovantes pour assurer la promotion et le développement de l'esprit scientifique des enfants du monde entier. Il est destiné à encourager les meilleures méthodes dans le domaine général de l'enseignement des sciences, dans les programmes scolaires pour les enfants de moins de 16 ans. Il récompense des pionniers en matière d'éducation des sciences qui se sont illustrés par leur démarche d'innovation. Le Prix puRkwa était décerné, jusqu'en 2009, conjointement par l'Académie des sciences et la Fondation de l'École des Mines, chaque année à deux lauréats.
Le jury était présidé par Georges Charpak, Prix Nobel et membre de l'Académie des sciences, et composé de personnalités de haute notoriété scientifique, Prix Nobel et Académiciens français et étrangers. À la suite de la disparition de M. Charpak en 2010, le Prix a été érigé en Grand Prix de l'Académie des Sciences et est désormais organisé conjointement par cette dernière et la Fondation d'entreprise Casino. L'École n'intervient plus dans la politique d'attribution du prix, ni dans son financement.
Association des anciens élèves
[modifier | modifier le code]L'École des Mines de Saint-Étienne était une des rares écoles à posséder trois associations d'anciens : l'une pour le cycle ICM (Mines Saint-Étienne Alumni), l'autre pour le cycle ISMIN et les anciens du cycle ISFEn (Mines Saint-Étienne Alumni Campus de Gardanne) et la troisième pour la formation ISTP (ADIIM).
Lors de l'Assemblée Générale 2017 (), Mines Saint-Étienne Alumni a décidé d'ouvrir son association à un public plus large que les ICM. Les Docteurs et ISMIN pourront donc en bénéficier. L'association des anciens élèves du site de Gardanne (Mines Saint-Étienne Alumni Campus de Gardanne) a validé cette proposition lors de sa propre Assemblée Générale. Les statuts modifiés de Mines Saint-Étienne Alumni sont en cours de validation par le ministère.
Vie étudiante et associative
[modifier | modifier le code]La vie associative au sein de l'école constitue un pilier essentiel de l'expérience étudiante, se déployant à travers deux axes distincts mais complémentaires. D'une part, des associations internes jouent un rôle central dans la gestion de la vie communautaire au sein de l'établissement. Ces groupes variés offrent aux étudiants un éventail d'activités culturelles, artistiques, sportives et sociales visant à renforcer les liens au sein de la communauté estudiantine.
D'autre part, des associations se tournent résolument vers l'extérieur, axant leurs efforts sur des initiatives humanitaires et des projets à impact social (associations caritatives So'Mines'darité et Solidar'ISMIN, 4L Trophy, ...). Ces groupes offrent aux étudiants l'opportunité de mettre en pratique leurs compétences et de contribuer positivement à la société. Que ce soit par le biais de programmes bénévoles, de projets environnementaux, ou de partenariats avec des organisations caritatives, ces associations incarnent l'engagement citoyen et la responsabilité sociale au cœur de la vie étudiante.
En conjuguant ces deux orientations, l'école crée un équilibre dynamique entre l'épanouissement interne de ses étudiants et leur contribution positive à la société. Cette diversité associative reflète non seulement la richesse de la vie étudiante, mais également l'engagement profond de l'école envers la formation de citoyens responsables et engagés.
La Maison des élèves
[modifier | modifier le code]La Maison des Élèves (ME) du campus stéphanois, gérée par Mines Saint-Étienne Alumni, dont elle est propriétaire, se positionne comme le point central de la vie étudiante. Située à dix minutes à pied de l'École et à moins de 15 minutes du centre-ville en bus, elle offre un environnement propice à la vie étudiante. La Maison des Elèves (ME) comporte 380 logements partagés entre 123 chambres (12 m²) et 257 studios (de 18 à 30 m²). Parmi ces logements, cinq sont spécialement aménagés pour accueillir les personnes à mobilité réduite. La grande majorité de ses habitants sont des élèves de première année (environ 120 élèves) auxquels se joignent les élèves de deuxième année qui ne sont pas partis en mobilité académique internationale en semestre 7, les élèves étrangers admis sur titre (AST) ainsi que les élèves issus de l'ISTP. Il est de coutume que les élèves laissent leur chambre ou leur studio en fin de deuxième année afin de laisser la place aux futurs élèves de première année. Des espaces communs, sportifs (salle de musculation, court de tennis, salle d'escalade etc.) et culturels (salle de musique, bédéthèque) sont aménagés pour permettre aux résidents de la ME de se divertir, faire du sport et de pratiquer leur art, favorisant ainsi un cadre de vie agréable. Des cours de musique, de danse ou de théâtre sont organisés à la ME grâce à une collaboration entre les professeurs et le Bureau des Arts (BDA).
Le campus Provence, dont la Maison des Élèves, est entièrement géré par l'école depuis sa création. Aujourd'hui, la Maison des Élèves dispose de 800 m² partagés et met 157 studios à disposition dont 5 prévus pour personnes à mobilité réduite. Sur les cinq bâtiments d'habitation prévus lors du début de la construction, seuls trois ont vu le jour. De même, les étudiants ne jouissent d'aucune infrastructure sportive en raison des coupes budgétaires qui ont empêché les différents gymnases et terrains multisports d'éclore[22]. Ces projets, bien qu'abandonnés, sont encore visibles sur la maquette présentée à l'accueil du campus. Cependant, l'école se félicite d'avoir remplacé la tonte mécanique par une solution d'éco-pâturage sur les prairies délaissées du campus avec des moutons Mourérous[23].
Dimension internationale
[modifier | modifier le code]Les étudiants étrangers intègrent le cursus ICM en deuxième année. Ils suivent les mêmes cours que les élèves 2A qui viennent du cursus classique. Leur intégration avec les élèves du cursus classique est difficile. Toutefois, les évènements organisés cette année par le Bureau des Internationaux (BDI) notamment un week-end d'intégration entre étudiants AST ont permis de créer des liens entre ces derniers et les élèves du cursus classique, augurant d'une plus grande intégration au sein de la ME et une plus grande participation dans la vie associative. L'AGERA, l'Association des Grandes Écoles de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, organise la Rencontre des Étudiants Internationaux annuelle à Lyon en octobre. Cet événement d'envergure réunit 400 étudiants venant des quatre coins du monde pour une journée et une soirée festives, transformant Lyon en cité des étudiants du monde au cœur de la place Bellecour.
Uniforme
[modifier | modifier le code]Un projet pour réhabiliter l'uniforme a été lancé par les élèves du cycle ICM en 2007. L'uniforme a alors été modernisé. Les élèves du cycle ICM ont alors pu, au choix, avoir l'uniforme. En 2009, les élèves du cycle ISMIN de l'école créent un uniforme sur la même base que celui du cycle ICM mais avec leur propre couleur[24]. en 2009. À partir de 2011, la plupart des élèves du cycle ICM ont l'uniforme de l'école[25].
Tombé en désuétude depuis 1974, l'uniforme était pourtant un des symboles de l'école depuis sa création, notamment pour unifier les promotions et se rendre visible dans la ville de Saint-Etienne (à la suite de plaintes injustifiées de dégradations dans la ville par des élèves, l'uniforme sera rendu obligatoire en dehors de l'école dans les années 1830).
Le cycle ICM porte l'uniforme d'origine de l'école (noir et bleu ciel).
Le cycle ISMIN, bien plus récent, porte un uniforme noir et rouge.
Depuis 2022, par la volonté des apprentis et le soutien des élèves ICM, les élèves en apprentissage de l'école ont pour projet de porter un uniforme propre à leurs filières mais reprenant des attributs des Mines (rabat vert pastel, veste noir, bande verticales blanches sur les pantalons). Cette démarche s'annonce comme la marque de l'évolution de l'école et de la part importante qu'occupe l'apprentissage au sein de cette dernière (plus de 50% des ingénieurs des Mines de Saint-Etienne formés tous les ans passent par cette voie).
En plus de l'uniforme, les élèves de ces trois cycles ont la possibilité de porter une épée de cérémonie, réplique de l'ancienne épée traditionnelle de l'école, forgée en France.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Classement 2021 des écoles d'ingénieurs : faites votre classement personnalisé - L'Etudiant », sur letudiant.fr (consulté le ).
- Arrêté du 25 février 2021 fixant la liste des écoles accréditées à délivrer un titre d'ingénieur diplômé.
- (en) « École des Mines de Saint-Étienne », sur Times Higher Education (THE), (consulté le ).
- http://mines-saint-etienne.org/docs/2014163514_dossierdepresentationbicentenaireensmseassociationicmmars14.pdf
- Après la création de l'Ecole des mines de Nancy en 1919, ce diplôme d'ingénieur civil des mines fut également délivré par cette 3e école des mines
- Anne-Françoise Garçon, Entre l'État et l'usine : L'École des Mines de Saint-Étienne au XIXe siècle, Presses universitaires de Rennes, , 377 p. (ISBN 978-2-7535-2481-1, lire en ligne)
- Plusieurs nouveaux bâtiments sont construits en 1973 et 1974 pour les laboratoires de métallurgie, de chimie et d'informatique.
- Décret no 2012-279 du 28 février 2012 relatif à l’Institut Mines-Télécom
- Décret no 2016-1527 du 14 novembre 2016 modifiant le décret no 2012-279 du 28 février 2012 relatif à l'Institut Mines-Télécom.
- « Ingénieur Civil des MINES », sur École des Mines de Saint-Étienne (consulté le ).
- « Les partenaires internationaux », sur École des Mines de Saint-Étienne (consulté le ).
- « Ingénieur Spécialité Microélectronique et Informatique », sur École des Mines de Saint-Étienne (consulté le ).
- « Ingénieur Systèmes Électroniques Embarqués - Alternance », sur ISTP France, (consulté le ).
- « Classement général des écoles d'ingénieurs », sur L’Étudiant.
- « Le classement 2020 des écoles d'ingénieurs », sur Daur Rankings.
- (en) « École des Mines de Saint-Étienne », sur Times Higher Education (THE), (consulté le )
- (en) « École Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne (EMSE) », sur Top Universities (consulté le )
- « Chiffres clés - École des Mines de Saint-Étienne », sur École des Mines de Saint-Étienne, (consulté le ).
- Liste des anciens professeurs sur le site annales.org
- Annales X, Pierre Michel Moisson-Desroches, lire (consulté le 05/01/2010).
- René Samuel-Lajeunesse, « Jean-Baptiste Marsaut (1833-1914) », sur Les Annales des mines.
- « l'histoire de l'ISMIN », (consulté le ).
- « Présentation du Campus Aix-Marseille-Provence », sur Mines Saint-Etienne (consulté le ).
- l'uniforme de l'école (en photo lors de la visite de Issoufou Mahamadou, promotion 1976, actuellement président de la république du Niger)
- « zoomdici.fr/actualite/Sainte-B… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Garçon Anne-Françoise, Entre l'État et l'usine. L'École des Mines de Saint-Étienne au XIXe siècle, Presses Universitaires de Rennes, 2004