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Émile Sauret

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Émile Sauret
Description de cette image, également commentée ci-après
Émile Sauret en 1875.
Nom de naissance Victor Gilbert Émile Sauret
Naissance
Dun-le-Roi, Cher
Décès (à 67 ans)
Londres (Angleterre, Royaume-Uni)
Activité principale Violoniste, compositeur

Émile Sauret, né le à Dun-le-Roi (Cher) et mort le à Londres, est un violoniste et compositeur français. Il a composé plus de cent morceaux pour le violon, dont une célèbre cadence pour le premier mouvement du Concerto pour violon no 1 de Paganini, et le Gradus ad Parnassum (1894).

Sauret est né à Dun-le-Roi en 1852 de François Sauret, musicien, et Anne Bathilde Poncet[1]. Il commence l'étude du violon au Conservatoire de Strasbourg à l'âge de six ans et, avec une réputation d'enfant prodige, il commence à jouer deux ans plus tard. Il étudie avec Charles-Auguste de Bériot puis étudie avec Henri Vieuxtemps et Henryk Wieniawski[2]. À dix-huit ans, il commence à étudier la composition en tant qu'élève de Salomon Jadassohn au Conservatoire de Leipzig, où il lie de nombreuses amitiés. Parmi celles-ci se trouvent Fritz Steinbach et Richard Sahla, un enfant prodige comme Sauret lui-même.

Sauret a joué dans les salles de concert les plus célèbres de son temps. Il a fait ses débuts américains en 1872. Franz Liszt a joué des sonates avec lui[3]. En 1873, Sauret épouse Teresa Carreño, pianiste et compositrice vénézuélienne, avec laquelle il a eu une fille, Emilita. Le mariage est un échec et en 1879, il se remarie.

Il a occupé des postes dans diverses institutions, dont la Neue Akademie der Tonkunst à Berlin, où il a écrit les Douze Études Artistiques pour ses « étudiants bien-aimés », avec Moritz Moszkowski et les frères Scharwenka, Xaver et Phillipp et l'Académie royale de musique à Londres, où il fut nommé professeur de violon en 1890, le Collège musical de Chicago en 1903 et le Trinity College de Londres[2], qu'il prit en 1908. Parmi ses élèves, figurent Tor Aulin, Jan Hambourg, William Henry Reed, Marjorie Hayward, Leila Waddell[4], Florizel von Reuter, Gerald Walenn[5], Willy Russ, John Waterhouse. Il est mort à Londres en 1920, âgé de soixante-sept ans.

En raison des difficultés excessives de ses compositions de violon, on se souvient d'Émile Sauret aujourd'hui principalement pour la cadence du Concerto pour violon no 1 en ré majeur de Paganini.

Émile Sauret a joué sur un Guarnerius del Gesù de 1744, nommé « Sauret ». En 1986, il a été acheté par Itzhak Perlman[réf. souhaitée].

Compositions (sélection)

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  • Op. 3, Caprice de Concert
  • Op. 6, 3 Morceaux de salon pour violon et piano
  • Op. 9, Scherzo fantastique
  • Op. 11, Souvenir de Los Angeles
  • Op. 13, 2 Impromptus pour violon et piano
  • Op. 24, 20 Grandes Études (1884)
  • Op. 26, Concerto pour violon en sol mineur
  • Op. 27, Fantaisie brillante sur des airs espagnols
  • Op. 28, Feuillet d'Album
  • Op. 32, Rhapsodie russe
  • Op. 33, Danse polonaise
  • Op. 36, Gradus ad Parnassum (1894)
  • Op. 38, 12 Études artistiques
  • Op. 43, 6 Morceaux de salon
  • Op. 50, Scènes villageoises
  • Op. 52, Capriccio en si mineur
  • Op. 57, Introduction et Valse de Concert (1898)
  • Op. 59, Rhapsodie suédoise
  • Op. 64, 24 Études Caprices (1902–03)
  • Op. 65, Souvenir de Hongrie. Andante et Caprice hongrois
  • Op. 66, 3 Morceaux de salon
  • Op. 67, Andante et Caprice de Concert
  • Op. 68, Suite pour violon seul (1907)
  • Op. 69, Chanson sans paroles et Mazurka
  • Concerto pour violon en mi majeur
  • Sonate pour violon en la majeur
  • Cadence pour le premier mouvement du Concerto pour violon no 1 de Paganini
  • Cadence pour le Concerto pour violon no 4 de Mozart, KV 218
  • Cadence pour la Sonate des trilles du Diable de Tartini

Discographie

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  • 24 Études-Caprices, Nazrin Rashidova, violon, 4 CD Naxos 2018-2019

Références

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  1. Archives du Cher en ligne, registre 3E 3145, acte n°85 du 23/5/1852, vue 29
  2. a et b (en) Richard Kaczynski, Perdurabo : The Life of Aleister Crowley, Berkeley, Calif., North Atlantic Books, , 609 p. (ISBN 978-1-55643-899-8 et 1-55643-899-0, lire en ligne)
  3. (en) Nigel Patten, Under Table Mountain, Strategic Book Publishing, , 77 p. (ISBN 978-1-60976-965-9 et 1-60976-965-1, lire en ligne)
  4. Cfr. Richard Kaczynski, Perdurabo: The Life of Aleister Crowley, Berkeley, North Atlantic Books, 2010
  5. Cfr. Philippe Borer, Aspects of European Influences on Violin Playing & Teaching in Australia, pp. 16, 140 https://eprints.utas.edu.au/18865/

Bibliographie

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  • (en) Alberto Bachmann, An Encyclopedia of the Violin, tr. F. Martens, New York, Appleton, 1925
  • Willy Russ, Autographes de Musiciens Célèbres, Neuchâtel, Imprimerie Centrale, c.1956
  • (de) Andreas Moser, Geschichte des Violinspiels, 2e édition revue et augmentée par Hans-Joachim Nösselt, Tutzing, Hans Schneider, 1967, vol. 2, pp. 174-176 et passim
  • (en) Stephen De'ak, David Popper, Neptune City NJ, Paganiniana Publications, 1980

Liens externes

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