1850 en France
Apparence
Chronologies
Destruction des arbres de la liberté, gravure de Henri Valentin publié le
1847 1848 1849 1850 1851 1852 1853 Décennies : 1820 1830 1840 1850 1860 1870 1880 Siècles : XVIIe XVIIIe XIXe XXe XXIe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Architecture, Arts plastiques (Dessin, Gravure, Lithographie, Peinture et Sculpture), (), (), Littérature (), Musique (Populaire et Classique), Photographie et Théâtre |
Cette page concerne l'année 1850 du calendrier grégorien.
Événements
[modifier | modifier le code]- 1er janvier : inauguration de la section Chauny-Tergnier du chemin de fer de Creil à Saint-Quentin (compagnie du Nord)[1].
- 26 janvier : Adolphe Thiers présente à l'Assemblée le rapport de la Commission sur l'assistance et la prévoyance publiques[2].
- 4-8 février : loi sur l’organisation du tribunal des conflits[3].
- 5 février : le préfet de police Carlier, bonapartiste, ordonne d'arracher tous les « arbres de la liberté » plantés en 1848[4].
- 10 mars : élection complémentaire à l'Assemblée législative. L'extrême-gauche emporte 11 des 21 sièges à pourvoir, détenus auparavant par des rouges, « montagnards » déchus de leur mandat après l'affaire du [5].
- 11 mars : « petite loi sur l'instruction » ou loi Parieu, relative à l'instruction primaire[6].
- 15 mars : loi Falloux sur la liberté de l'enseignement, avec la création du Conseil supérieur de l'Instruction publique. Elle rend obligatoire la création d'une école de filles dans toute commune de 800 habitants[7]. Les collèges royaux redeviennent des lycées. L’Université est placée sous le contrôle de l’État et de l’Église via les préfets et les évêques ; l’Église reçoit toute latitude pour créer des universités libres. 257 écoles libres s’ouvrent en France[8].
- 18 mars : Victor Parizot et Paul Henrion, aidés de l'éditeur Colombier, créent l'Agence centrale pour la perception des droits des auteurs et compositeurs de musique, à l'origine de la SACEM, fondée en 1851[9].
- 13 avril : l'Assemblée législative adopte la loi sur le logement insalubre à la suite d'un long combat des partisans de mesures d'Assistance que les républicains s'étaient engagés à prendre en 1848. Elle amorce la mise en place progressive par l’État d'une véritable politique du logement[10].
- 16 avril : à Angers, le pont de la Basse-Chaîne est détruit par une violente tempête au moment où passe le 3e bataillon du 11e régiment d'infanterie légère[11]. 223 ou 226 soldats périssent dans la Maine. Une version contestée veut que le pas cadencé de la troupe ait provoqué la rupture du pont par résonance[12].
- 28 avril : nouvelle élection complémentaire dans le département de la Seine, remportée par le démocrate-socialiste Eugène Sue contre le conservateur Alexandre Leclerc[13].
- 19 mai : inauguration de la prison Mazas[14].
- 23 mai : inauguration de la section Tergnier-Saint-Quentin du chemin de fer de Creil à Saint-Quentin (compagnie du Nord)[1].
- 31 mai : loi du 31 mai 1850 restreignant le suffrage universel, qui porte à trois ans la durée de domiciliation attribuant le droit de vote, en écartant 30 % des électeurs, plus de trois millions d’électeurs pauvres, ceux que Thiers, défendant la loi, appelle « la vile multitude qui a perdu toutes les républiques. »[15].
- 8 juin : restriction de la liberté de la presse et loi sur la déportation politique[16].
- 2 juillet : loi Grammont, première loi de protection des animaux domestiques[17].
- 10 juillet : ouverture au trafic voyageur de la ligne de Nancy à Metz, sans inauguration officielle[18].
- 16 juillet : nouvelle loi sur la presse, restrictive. Rétablissement des droits de timbre sur les périodiques[19].
- Juillet-août : campagne du « parti de l'Élysée » pour la révision de la constitution afin d'abolir l'article 45, interdisant de réélire le Président en exercice[6].
- 12-28 août : voyage du président de la République Louis-Napoléon Bonaparte dans l'Est de la France ; Dijon (13 août), Chalon, Mâcon, Lyon (15 août), Lons-le-Saunier (17 août), Besançon (18 août), Belfort (19 août), Colmar (20 août), Strasbourg (21 août), Nancy (24 août), Metz (26 août), Châlons-sur-Marne (27 août)[20] ; il est pris à partie par la foule à Joigny et à Montbard, est chahuté dans un bal public à Besançon et reçoit un accueil plutôt froid à Belfort, mais triomphe à Strasbourg[21].
- 18 août : mort d'Honoré de Balzac à Paris, rue Fortunée, devenue la rue Balzac[22].
- 21 août : obsèques d'Honoré de Balzac en l'église Saint-Philippe-du-Roule à Paris[23].
- 26 août : mort en exil de Louis-Philippe Ier. Les monarchistes échouent à se réunir entre orléanistes (Guizot, Adolphe Thiers) et légitimistes (Falloux, Berryer)[24].
- 28 août : manifestation bonapartiste organisée par la société du Dix-Décembre à la gare de l'Est au retour du président de Strasbourg. Des scènes analogues se produisent autour de la gare du Havre, au retour du Président de Normandie le 12 septembre[25].
- 3-12 septembre : voyage du président de la République Louis-Napoléon Bonaparte en Normandie ; Évreux, Caen (4 septembre), Cherbourg (5 septembre), Saint-Lô (9 septembre), Avranches (10 septembre), Argentan (11 septembre)[20].
- 3 octobre : Louis-Napoléon Bonaparte passe en revue les troupes à Saint-Maur[24].
- 10 octobre : Louis-Napoléon Bonaparte est accueilli aux cris de « Vive l’empereur » lors d’une revue militaire de la cavalerie à Satory[24].
- 20 octobre : Alphonse Gent, qui a participé à la création à Lyon de la « Nouvelle Montagne », société secrète réunissant les députés de gauche de treize départements méditerranéens, est arrêté pour ses activités[26]. Les républicains radicaux, écartés du débat parlementaire après la journée du 13 juin 1849, se réfugient dans la clandestinité[16].
- 22 octobre : le général comte d'Hautpoul, gouverneur général de l'Algérie[27].
- 7 novembre : dissolution de la Société du Dix-Décembre par décret du ministre de l'intérieur[28].
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- L'année 1850 dans le monde
- Chronologie de la France sous la Deuxième République
- Timbres de France 1850
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Simon Philippart, Lettres au Journal des débats et au National : les grandes compagnies de chemins de fer et le nouveau réseau, les chemins de fer à bon marché, la Banque franco-hollandaise et le crédit mobilier, réponse aux calomnies : "caveant consules!", A. Chaix, (présentation en ligne)
- Rapport général présenté par M. Thiers au nom de la Commission de l'assistance et de la prévoyance publiques dans la séance du 26 janvier 1850, Bruxelles, Société typographique belge, (présentation en ligne)
- Stephan Cuenot, Journal du Palais., (présentation en ligne)
- Karl Marx et Friedrich Engels, Les luttes de classes en France (1848-1850) : édition intégrale, Ink book, (ISBN 979-10-232-0440-7, présentation en ligne)
- Maurice Agulhon, 1848, ou l'apprentissage de la République, Seuil, (ISBN 978-2-02-055873-0), p.167-168
- Inès Murat, La Deuxième République, Fayard, , 544 p. (ISBN 978-2-213-65784-4, présentation en ligne)
- Martine Cerf et Marc Horwitz, Dictionnaire de la laïcité - 2e éd., Armand Colin, , 352 p. (ISBN 978-2-200-61677-9, présentation en ligne)
- Pierre Chevallier, Bernard Grosperrin et Jean Maillet, L'Enseignement français de la Révolution à nos jours, vol. 1, La Haye, Mouton, , 244 p. (ISBN 978-3-11-155768-7, présentation en ligne)
- Eric Lacourcelle, L'odyssée musicale d'Emmanuel Chabrier (1841-1894) : histoire d'un compositeur insolite, Harmattan, , 626 p. (ISBN 978-2-7384-9884-7, présentation en ligne)
- Florence Bourillon, « La loi du 13 avril 1850 ou lorsque la Seconde République invente le logement insalubre », Revue d'histoire du XIXe siècle. Société d'histoire de la révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle, nos 20/21, , p. 117–134 (ISSN 1265-1354, DOI 10.4000/rh19.212, lire en ligne, consulté le )
- Angers.fr
- Alphonse Alexis Debauve, Manuel de l'ingénieur des ponts et chaussées, vol. 11, Dunod, (présentation en ligne)
- Victor Pierre, Histoire de la république de 1848, vol. 2, E. Plon et cie, (présentation en ligne)
- Maxime Du Camp, Paris : ses organes, ses fonctions et sa vie pendant la seconde moitié du XIXe siècle, vol. 3, Hachette, (présentation en ligne)
- Jean-Claude Caron et Michel Vernus, L'Europe au 19e siècle - 4e éd. : Des nations aux nationalismes (1815-1914), Armand Colin, , 496 p. (ISBN 978-2-200-62628-0, présentation en ligne)
- criminocorpus.cnrs
- Jean Garrigues et Philippe Lacombrade, La France au XIXe siècle : 1814-1914, Armand Colin, , 264 p. (ISBN 978-2-200-62600-6, présentation en ligne)
- Adolphe Laurent Joanne, Atlas historique et statistique des chemins de fer français, L. Hachette, (présentation en ligne)
- Joseph Pierre Chassan, Lois sur la presse depuis le 24 février 1848, Videcoq, (présentation en ligne)
- Ernest du Barrail, Voyage de Louis-Napoléon Bonaparte : président de la République dans l'Est de la France et dans la Normandie, Chez l'auteur, (présentation en ligne)
- Éric Anceau, Napoléon III, Taillandier, , 752 p. (ISBN 979-10-210-0247-0, présentation en ligne).
- Stéphane Vachon, Balzac, Presses Paris Sorbonne, , 559 p. (ISBN 978-2-84050-159-6, présentation en ligne)
- Honoré de Balzac, La Cousine Bette, République des Lettres, , 512 p. (ISBN 978-2-8249-0461-0, présentation en ligne)
- Gérard Unger, Histoire du Second Empire, Perrin, , 512 p. (ISBN 978-2-262-07641-2, présentation en ligne).
- Alexis de Tocqueville, Œuvres, papiers et correspondances : Correspondance d'Alexis de Tocqueville et de Gustave de Beaumont ; texte établi, annoté et préface par A. Jardin, vol. 8, Gallimard, (présentation en ligne)
- Vincent Wright et Éric Anceau, Les préfets de Gambetta, Paris, Presses Paris Sorbonne, , 482 p. (ISBN 978-2-84050-504-4, présentation en ligne)
- Xavier Yacono, Histoire de l'Algérie : de la fin de la régence turque à l'insurrection de 1954, L'Atlanthope, , 396 p. (ISBN 978-2-402-10032-8, présentation en ligne)
- Jean Claude Barthelemy Gallix, Révélations sur la Société du dix-décembre (la verité vraie), Ledoyen, (présentation en ligne)