Adelbert Lebarbier de Tinan
Adelbert Le Barbier de Tinan | ||
L'amiral Le Barbier de Tinan | ||
Naissance | Ancien 2e arrondissement de Paris |
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Décès | (à 73 ans) 6e arrondissement de Paris |
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Origine | France | |
Arme | Marine | |
Grade | Vice-amiral | |
Années de service | 1818 – 1868 | |
Commandement | Station navale du LevantEscadre de la Méditerranée | |
Conflits | Expédition d'EspagneGuerre de CriméeGuerre d'Indépendance italienne | |
Faits d'armes | Débarquement à GallipoliBlocus des ports grecs | |
Distinctions | Grand-croix de la Légion d'honneur Médaille militaire |
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Famille | Barons Le Barbier de Tinan. Fils de Jean-Marie Le Barbier de Tinan. |
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Marie Charles Adelbert Le Barbier de Tinan (ou Lebarbier de Tinan, usuellement appelé Adelbert de Tinan), né à Paris le , mort à Paris le , est un vice-amiral français.
Il joue un rôle important en 1853 pendant la guerre de Crimée, en permettant le débarquement des troupes et en bloquant les ports grecs. Plus tard, il commande en chef l'escadre d'évolution de la Méditerranée et fait conclure fin 1860 - début 1861 un armistice temporaire entre les troupes piémontaises et le roi François II des Deux-Siciles.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Adelbert Le Barbier de Tinan est le fils de Jean-Marie Le Barbier de Tinan (1771-1831), intendant militaire, et de Marguerite de Ris[1]. Il est le petit-fils de Théodose Le Barbier de Tinan (1738-1791)[2].
Il fait ses études à partir de 9 ans au Lycée impérial (rebaptisé ensuite Louis-le-Grand), puis avec pour précepteur le curé de Montesson, ancien polytechnicien[2].
Officier de marine
[modifier | modifier le code]Adelbert de Tinan entre dans la marine en 1818, en intégrant à 15 ans l'École navale[3]. Il devient aspirant et navigue successivement dans l'océan Indien, dans les mers de Chine, sur les côtes du Portugal, puis aux Antilles[4].
Enseigne de vaisseau, il participe en 1823 à l'expédition sur les côtes espagnoles et au blocus maritime de Cadix[1],[5]. De 1823 à 1826, il prend part à la campagne au Levant. Servant ensuite à la station du Brésil et dans les mers du sud, il est promu lieutenant de vaisseau en . Il commande le Molus de 1831 à 1833, à la Guadeloupe où il est aide de camp du gouverneur[1].
Capitaine de frégate en , il est nommé à la Commission du matériel naval, puis commande l'Isère en 1839 dans l'océan Indien ; il règle un incident diplomatique à l'île Maurice où le pavillon français a été insulté. Il prend en 1840 le commandement du Voltigeur et croise sur les côtes du Portugal et du Maroc[4].
Il devient en capitaine de vaisseau, et commande l'Albatros en Algérie de 1845 à 1846, le Diadème en 1846, puis le Souverain de 1846 à 1848, dans l'escadre de la Méditerranée. En 1850, il fait appareiller la Pomone vers Montevideo au départ de Toulon. Puis il est nommé membre adjoint du Conseil d'Amirauté en 1851[4].
Amiral, commandant en chef
[modifier | modifier le code]Contre-amiral en 1851, Adelbert Le Barbier de Tinan reçoit en 1853 le commandement en chef de la division navale du Levant, au début de la guerre de Crimée[6]. Il y joue un « rôle important »[4], en permettant le débarquement des troupes à Gallipoli, et en bloquant les ports de la Grèce[4],[5].
Adelbert de Tinan est Vice-amiral en 1855. Il commande l'escadre d'évolution de la Méditerranée. En 1860, il est chargé de surveiller les événements d'Italie[3]. À l'issue de l'expédition des Mille dont l'objectif est la conquête du royaume des Deux-Siciles, il est présent avec sa flotte lors de la bataille du Garigliano puis au cours du siège de Gaète par l'armée piémontaise qui signe la chute définitive du royaume. Il fait accepter par le roi François II des Deux-Siciles l'armistice proposé par la France[5],[3]. La date de cet armistice diverge selon les sources. D'après Cesare Vimercati, l'armistice étant violé le , comprenant qu'il ne peut plus jouer le rôle de médiateur, l'amiral quitte le théâtre des opérations[7] ; selon Ch. de Lahuère, l'armistice est intervenu du 8 au , peu avant le départ de la flotte le selon les ordres reçus[8].
L'amiral ramène d'abord la flotte à Marseille et Toulon, puis la conduit sur les côtes de Syrie[3]. Il revient ensuite en France pour siéger au Conseil d'amirauté[5].
Décès, postérité
[modifier | modifier le code]Il avait épousé en 1834 Amélie Exelmans, fille du maréchal Exelmans, ils eurent trois enfants[1], dont[2] :
- Georgina Le Barbier de Tinan (1835-1862), qui épousa Camille Clerc, ingénieur des Ponts et chaussées.
- Berthe Le Barbier de Tinan (1840-1903), qui épousa Georges Pochet, négociant.
Décorations
[modifier | modifier le code]- Grand-croix de la Légion d'honneur, [9],[10].
- Médaille militaire, 1866[10],[11].
- Grand-croix de l'ordre du Saint-Sauveur de Naples[10].
- Officier de l'ordre royal de Charles III d'Espagne[10].
- Ordre du Medjidié, 1838.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dict. de biographie française, 2003, t. XX, col. 164.
- Paul-Albert, Papiers et souvenirs..., [1909].
- Vapereau 1880, p. 1106.
- Taillemite 2002, p. 314.
- Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, tome 10 [lire en ligne].
- Appelée alors la guerre d'Orient, contre l'Empire russe.
- Cesare Vimercati, Histoire de l'Italie 1789-1863, volume 5, Paris, Gaittet, 1863, p. 429-430 [lire en ligne].
- Ch. de Lahuere, Histoire populaire contemporaine de la France, vol. 4, Hachette, 1866, p. 130 [lire en ligne]
- Vapereau 1880, p. 1107.
- « Cote LH/1510/71 », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Reçue en tant qu'amiral ayant commandé en chef devant l'ennemi.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Étienne Taillemite, « Le Barbier de Tinan (Marie Charles Adelbert) », dans Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, [détail des éditions] (ISBN 2-84734-008-4).
- L. Normand, « Le Barbier de Tinan (Marie-Charles-Adelbert) » dans Dictionnaire de biographie française, vol. XX, Paris, 1932-2005 [détail des éditions] , col. 164-165.
- « Lebarbier de Tinan (Marie Charles Adelbert) » dans Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, 1873, tome 10, p. 285 [lire en ligne].
- « Le Barbier de Tinan (Marie-Charles-Adalbert) », dans Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, Paris, Hachette, 5e édition, 1880 (lire en ligne), p. 1106-1107.
- Paul-Albert, Papiers et souvenirs de la famille Le Barbier de Tinan, Tours, Paul Salmon, sd [1909].
- (it) Album storico artistico; Guerra d'Italia, scritta dal corrispondente del Times al campo franco-sardo, con disegni dal vero di C. Bossoli, Paris et Turin, 1860, album illustré avec une lithographie représentant l'amiral Le Barbier de Tinan.
- Amiral français du XIXe siècle
- Personnalité du Second Empire
- Membre du Conseil d'amirauté
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Récipiendaire de la médaille militaire en tant qu'officier général français
- Élève de l'École navale
- Naissance en avril 1803
- Naissance dans l'ancien 2e arrondissement de Paris
- Décès en décembre 1876
- Décès dans le 6e arrondissement de Paris
- Décès à 73 ans