Afrobaromètre
L'Afrobaromètre (en anglais afrobarometer) est une étude régulière réalisée par un réseau de recherche panafricain, indépendant et non-partisan, qui réalise des sondages de l'opinion publique sur des sujets économiques, politiques et sociaux à travers le continent africain[note 1] ,[note 2].
Il a été créé en 1999 par la fusion de trois projets de recherche menés par Michael Bratton, Robert Mattes et Emmanuel Gyimah-Boadi[3]. Il est, en 2019, dirigé par E. Gyimah-Boadi[4].
Partenariats
[modifier | modifier le code]L'Afrobaromètre est réalisé grâce à un partenariat entre le Center for Democratic Development[5] au Ghana, l'Institute for Justice and Reconciliation en Afrique du Sud[6], l'Institute for Empirical Research in Political Economy de l'African School of Economics à Abomey-Calavi au Bénin[7], l'Institute for Development Studies de l'université de Nairobi, au Kenya, l'Institute for Democracy, Citizenship and Public Policy in Africa de l'université du Cap[8] et le Deparment of political science de l'université d'État du Michigan[9],[10].
Méthodes et couverture géographique
[modifier | modifier le code]L'étude Afrobaromètre est conduite dans plus de trente pays africains selon un cycle régulier. La « série 6 » (2014-2015) est ainsi réalisée en Algérie, au Bénin, au Botswana, au Burkina Faso, au Burundi, au Cameroun, au Cap-Vert, en Côte d'Ivoire, en Égypte, en Éthiopie, au Gabon, au Ghana, en Guinée, au Kenya, au Lesotho, au Liberia, à Madagascar, au Malawi, au Mali, à Maurice, au Maroc, au Mozambique, en Namibie, au Niger, au Nigeria, à Sao Tomé-et-Principe, au Sénégal, en Sierra Leone, en Afrique du Sud, au Soudan du Sud, au Soudan, en eSwatini, en Tanzanie, au Togo, en Tunisie, en Ouganda, en Zambie et au Zimbabwe[11].
Les données sont recueillies au travers d'entrevues en face-à-face, effectuées sur un échantillon de 1 200, 1 600 ou 2 400 personnes dans chaque pays[12]. Les questions sont identiques d'un pays à l'autre et la comparaison systématique est donc possible. Les tendances des opinions publiques sont suivies au fil du temps.
Des données géocodées infra-nationales, couvrant la période 1999-2015, sont désormais disponibles grâce à un partenariat avec le laboratoire de recherche AidData, couvrant les séries 1 à 6[13].
En 2019, sept séries d'études ont été conduites, couvrant de douze à trente-six pays africains, plus des sondages plus restreints[14].
La série 7 couvre 34 pays et la période de à . La série 6 couvre 36 pays et la période de à . La série 5 concerne 35 pays entre 2011 et . La série 4 couvre 20 pays entre et . La série 3 a été menée dans 18 pays entre et . La série 2 couvre 16 pays entre et et la série 1 couvre 12 pays entre et . D'autres sondages, réalisés en 1993 en Zambie et en 1994 en Afrique du Sud, ont été conduits par l'Institute for Democracy in Africa, un des fondateurs de l'Afrobaromètre.
L'Afrobaromètre porte actuellement sur dix-sept sujets[note 3].
Reconnaissance
[modifier | modifier le code]Il est régulièrement classé parmi l'une des meilleures collaborations impliquant deux (ou plus) think tanks dans un index (Global Go To Think Tank Index Report) publié par l'université de Pennsylvanie[16].
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Afrobarometer » (voir la liste des auteurs).
Notes
[modifier | modifier le code]- « […] a large-scale, cross-national survey research project (the Afrobarometer) which is designed to systematically map mass attitudes toward democracy, markets, and civil society […] »[1]
- « The Afrobarometer is a comparative series of national mass attitude surveys on democracy, markets, and civil society[2]. »
- Panafricanisme/régionalisme, accès à la justice, citoyenneté, Chine, approvisionnement en énergie, conflit et criminalité, démocratie, élections, égalité des sexes, gouvernance, identité, macro-économie et marchés, participation politique, pauvreté, services publics, capital social, tolérance[15].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Michael Bratton, Robert Brattes et E. Gyimah-Boadi (éd.), Democratic Reform in Africa: The Quality of Progress, Boulder, Colorado, Lynne Rienner Publishers, (ISBN 978-1-58826-246-2, lire en ligne), « What 'The People' Say About Reforms », p. 65
- (en) Michael Bratton, Robert Mattes et E. Gyimah-Boadi, Public Opinion, Democracy, and Market Reform in Africa, Cambridge, G.-B., Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-60291-4, lire en ligne), p. 53
- « Notre histoire », sur afrobarometer.org (consulté le )
- « Comité exécutif », sur afrobarometer.org (consulté le )
- (en) « Ghana Center for Democratic Development » (consulté le )
- (en) « Institue for Justice and Reconciliation » (consulté le )
- (en) « Institute for Empirical Research in Political Economy » (consulté le )
- (en) « Institute for Democracy, Citizenship and Public Policy in Africa » (consulté le )
- (en) Peter M. Lewis, Michael Bratton, Lucie Colvin Phillips et Diery Seck, Fixing African Economies: Policy Research for Development, Boulder, Colorado, Lynne Rienner Publishers, (ISBN 1-58826-148-4, lire en ligne), « Nigeria: Understanding Attitudes Toward Democracy and Markets », p. 93
- (en) Michael Bratton, Robert Mattes et Mats Lundahl, Globalization and the Southern African Economies, Suède, Elanders Infologistics Väst, (ISBN 978-91-7106-532-2, lire en ligne), « Support for Economic Reform? Popular Attitudes in South Africa », p. 88
- « Pays », sur afrobarometer.org (consulté le )
- « Enquêtes et méthodes », sur afrobarometer.org (consulté le )
- (en) « Geocoded data », sur afrobarometer.org (consulté le )
- (en) « Afrobarometer Surveys », Afrobarometer (consulté le )
- (fr + en) « Survey topics », sur afrobarometer.org (consulté le )
- (en) « African think tanks make their mark », sur africaportal.org (consulté le )