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Alessandro Adimari

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Alessandro Adimari (né à Florence en 1579 et mort dans la même ville en 1649) est un philologue et poète italien du XVIe siècle.

Né à Florence en 1579, Alessandro appartenait à l'ancienne famille des Adimari, qui était déjà noble, nombreuse et puissante lors de la fondation de la ville de Florence, en 1010, après la destruction de Fiesole, et qui ne s’est éteinte qu’en 1736.

Alessandro fit paraître, depuis 1637 jusqu’en 1642, six Recueils de cinquante sonnets chacun, sous les noms de six des neuf Muses, Terpsichore, Clio, Melpomène, Calliope, Uranie et Polymnie[1]. On retrouve dans ses poésies les traits caractéristiques de la tradition poétique mariniste : un goût typiquement baroque de la complication, de l’étrange, voire de l’aberrant, s’exprimant dans un langage foisonnant d’analogies et de concetti.

Très-savant dans la langue grecque, il entreprit de traduire Pindare. Les vers de cette traduction, qui parut en 1631, à Pise, in-4°, sont faibles, et Apostolo Zeno a dit avec raison : « Je cherche Pindare dans Adimari, et je ne le trouve pas ; »[2] mais il y joignit des notes savantes, et d’autres explications utiles pour l’intelligence du texte, entre autres des arguments qui précédent les odes, et des synopsis, ou tableaux qui présentent aux yeux du lecteur le plan qu’a suivi le poète, et l’ordre qui règne dans son désordre apparent. Il en avait emprunté l’idée, et même l’exécution entière, d’Erasmus Schmidt, dont la traduction latine, avec des synopsis tout semblables, avait paru en 1616. Adimari, dans son avis aux lecteurs, dit bien que l’ouvrage de Schmidt lui a été donné, ainsi que plusieurs autres, pour l’aider dans son travail ; mais il ajoute qu’il ne lui est parvenu que lorsque ce travail, commencé depuis seize années, était presque fini, et il ne dit rien de ces tableaux synoptiques qu’il a entièrement copiés.

Adimari fut fort estimé de ses contemporains[3], et fut membre de plusieurs académies : Il se fit distinguer dans l’Académie Florentine, dans celles des Alterati et des Incogniti, et même dans l’Accademia dei Lincei[4],[5]. Il mourut à Florence en 1649, âgé de soixante-dix ans, s’étant acquis une grande réputation par ses Poésies, qui sont la plus considérable partie de ses Ouvrages[6].

  • (it) Alessandro Adimari, Ode Di Pindaro Antichissimo Poeta: Cioè, Olimpie & Pithie & Nemee & Istmie Tradotte in Parafrasi, & in Rima Toscana Da Alessandro Adimari, e dichiarate dal medesimo. Con osseruazioni, e confronti d'alcuni luoghi immitati, ò tocchi Da Orazio Flacco, Pisa, nella stamperia di Francesco Tanagli, (lire en ligne)

Références

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  1. Michaud, p. 229
  2. (it) Giusto Fontanini et Apostolo Zeno, Biblioteca dell’eloquenza italiana di monsignore Giusto Fontanini, arcivescovo d'Ancira: con le annotazioni del signor Apostolo Zeno, istorico e poeta cesareo, cittadino veneziano, Venezia, Presso G. Pasquali, (lire en ligne), p. 102
  3. C’est le jugement que Crescimbeni porte de son style: Il Pindarico fù lo stile dell’Adimari, il quale gli fece sommo onore anche in altri componimenti di sua invenzione. Ma allorché volle maneggiare le proprie frasi, e forme volgari, anch’esso s’ingannò co’ moderni novatori, come apertamente manifestano i nove volumi delle sue rime &c. Ce qui signifie, « que le style d’Adimari était le Pindarique, qui lui a fait beaucoup d’honneur, même dans les Ouvrages de son invention. Mais quand il se servait de son style naturel et ordinaire, il ne réussissait pas (comme tous les autres Novateurs en fait de Poésie), et c’est ce dont on trouve des preuves évidentes dans les neuf volumes de ses Poésies. »
  4. Ginguené, p. 291-292
  5. Gabrieli
  6. Chauffepié, p. 162

Bibliographie

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Liens externes

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