Amale El Atrassi
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Amale El Atrassi est une Franco-Marocaine connue par un ouvrage autobiographique publié en 2013, où elle dénonce le traitement des filles dans certaines familles marocaines.
Biographie
[modifier | modifier le code]Amale El Atrassi est la troisième de six enfants et naît le à Saint-Doulchard (agglommération de Bourges), dans le Cher, en France[1],[2],[3]. Son père, alcoolique, est ouvrier à l'usine Rosière près de Bourges[4]. Ses parents se sont mariés au Maroc et ont immigré depuis un quartier de Rabat[5].
Les trois filles de la famille fuguent à Paris, mais sont rattrapées. L'été suivant, leur père les « [laisse] au Maroc », où elles doivent rester trois ans dans un quartier[4],[5]. Chaque année, leur père revient pour l'été et leur affirme que l'exil est dû à une décision de justice, tout en élevant ses deux fils en France[5]. L'année de ses quinze ans, Amale El Atrassi est victime d'un viol collectif et gravement blessée à la jambe[4]. Sa mère, divorcée, la travestit pour la ramener en France en secret après ces trois années[4], alors qu'elles ont fugué à Agdal[6]. À son retour, Amale El Atrassi souffre d'un trouble de la personnalité borderline dû au traumatisme de son exil[6].
À son retour, sans papiers ni revenu, elle vole dans les magasins et fait un premier séjour en prison à l'âge de dix-huit ans, suivi par plusieurs autres[6].
En 2013, elle n'a toujours pas de papiers français ni marocains, alors qu'elle est mère de quatre enfants français[4].
Après la publication du livre Louve musulmane, écrit avec l'aide de Clarisse Mérigeot (d), le [1], Amale El Atrassi affirme que les médias, jusque-là intéressés par son témoignage, cessent de lui répondre, parce que son frère, Mustapha El Atrassi, l'a exigé[4]. Elle dit aussi subir des violentes pressions de sa part. Il nie l'accusation[4]. Amale El Atrassi dit être ostracisée par sa famille, à l'exception d'une de ses sœurs et de son père, venu s'excuser après la publication du livre[2].
Le livre est réédité au format de poche en [2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Amale, sœur de l'humoriste Mustapha El Atrassi, témoigne de son enfance malheureuse », sur France 3 Centre-Val de Loire, (consulté le ).
- « Amale El Atrassi », sur La Marocaine, (consulté le ).
- Hajar Hamri et Amale El Atrassi, « “Louve Musulmane”, un livre d’Amale El Atrassi », sur Slate Afrique, (consulté le ).
- Brigitte Barnéoud, « Amale El Atrassi : le livre d'une sœur blessée », sur La Nouvelle République, (consulté le ).
- Martine Gozlan, « La révolte d'une “Louve Musulmane” », sur Marianne, (consulté le ).
- (en) « Amale Elatrassi talks about “Muslim Wolf”, Rape, Forced Exil and Imprisonment », sur Morocco World News, (consulté le ).
Liens externes
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