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André Guillaumot

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André Guillaumot, né le à Saint-Quentin (Aisne) et mort fusillé le par les Allemands au camp de Souge en Gironde, est un ingénieur agronome, résistant dans le Sud-Ouest réseau Gallia des Forces françaises combattantes (FFC).

André Guillaumot est né le à Saint-Quentin (Aisne)[1],[2],[3]. Il est le fils d’Auguste Guillaumot, sergent au 87e régiment d'infanterie tué pendant l’attaque de Champagne, le . Il devient pupille de la nation[1].

En 1927, André Guillaumot est admis à l’École d’agriculture de Contamine-sur-Arve (Haute-Savoie)[4]. Puis, il entre à l’École coloniale d’agriculture de Tunis d’où, après deux ans d’études, il devient ingénieur agronome[1].

Service militaire

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Il fait son service militaire au 66e régiment d’artillerie à Oran, en Algérie, en 1936[1].

Au ministère de l’Agriculture

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André Guillaumot entre au ministère de l’Agriculture comme contrôleur de l’Office national interprofessionnel du blé[1].

Action politique

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Il s'inscrit très jeune à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) de Tergnier (Aisne). Il fait campagne pour les candidats socialistes aux élections législatives de 1936 dans l'Aisne[1].

Seconde Guerre mondiale

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Il est mobilisé le 27 août 1939 au 9e train-auto à Amiens (Somme). Après la défaite de juin 1940, il reprend son service comme contrôleur principal dans le Sud-Ouest, avec attache à Saint-Girons (Ariège)[1].

Résistance

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Il s'engage dans la Résistance à Paris d’abord puis dans le Sud-Ouest[1].

Arrestation

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Le 27 mai 1944, il se rend à Boussens (Haute-Garonne), en voiture, pour emmener un des chefs de la Résistance, le responsable régional du service de renseignement du Mouvement de libération nationale (MLN), Yves Ouvrieu dit « Orsini », condamné à mort par les autorités occupantes de Limoges, venu en mission dans la région de Saint-Girons (Ariège[1].

Pris en filature par Philippe Berkane, agent français de la Sipo-Sd de Saint-Girons et Roger Vidali, collaborationniste (Parti populaire français) (PPF), faux-maquisards, le convoi est mitraillé. Yves Ouvrieu est tué ainsi que la résistante qui l’accompagne, Yvette Garrabé. André Guillaumot, blessé, est arrêté, mis en cellule à Saint-Girons, où il est torturé mais garde le secret et réussit à donner des instructions à sa femme pour qu’elle fasse disparaître de leur domicile des documents compromettants[1].

Il est emprisonné ensuite à Foix puis à la prison Saint-Michel de Toulouse[1].

Le [5], André Guillaumot est enfermé avec sept cent deux résistants, dont soixante deux femmes, dans les wagons bétaillers du convoi dit « train fantôme ». Le lendemain, le train, à destination de Dachau, se dirige vers Bordeaux, la ligne vers Lyon ayant été détruite[5]. Pris pour un convoi militaire, il est bombardé par l'aviation britannique en gare de Parcoul-Médillac[5], près d'Angoulême. La locomotive détruite, il y reste stationné cinq jours[5]. Le train revient à Bordeaux le [5]. Les prisonniers restent plus de soixante heures en gare Saint-Jean, enfermés près du dépôt des locomotives dans les wagons bétaillers mais ravitaillés par le Secours national.

Dans la nuit du 12 au 13[5], ils sont, au bout d'une grande demi-heure de marche en rangs, entassés dans la synagogue de la ville transformée par les autorités allemandes en annexe insalubre de la prison du Hâ. La Fête nationale y est hardiment célébrée par une harangue de Noël Peyrevidal[6] juché sur la tébah puis une Marseillaise suivie d'un chahut. Le , dix prisonniers, André Guillaumot, Noël Peyrevidal, l'inspecteur Robert Borios, Litman Nadler, le réfugié espagnol José Figueras Almeda, Marcel Jean-Louis, Emilio Perin, Joseph Uchsera , le commissaire Pierre Fournera et Albert Lautman, en sont extraits et conduits au fort du Hâ[7]. Ils y rejoignent un groupe de trente six autres détenus, des maquisards qui ont été sélectionnés sur dossier par le Kommando IV de la Sicherheitspolizei de Bordeaux, KDS, que dirige le lieutenant S.S. Friedrich-Wilhem Dohse. Ils reçoivent chacun un carton « Zum Tode verurteilt ».

Le après midi, les condamnés sont emmenés au camp de Souge, qui se trouve à vingt cinq kilomètres à l'ouest du centre de Bordeaux, sur le territoire de la commune de Martignas-sur-Jalle, pour y être fusillés le soir même avec deux autres prisonniers. L'officier de garde français refuse de former le peloton d'exécution au prétexte que l'autorité dont émane l'ordre n'est pas mentionnée sur celui-ci[8]. Le lendemain 1er août, le chef du convoi, l'Oberleutnant de la Wehrmacht Baumgartner, ne réussit pas à rassembler les gendarmes mobiles et ce sont des sous-officiers de la Feldgendarmerie qu'il commande pour procéder à ce qui est, aux termes du chapitre II de la Convention de La Haye relatif aux prisonniers de guerre, un crime de guerre. Les condamnés, conduits à un des deux sites d'exécution, sont attachés chacun à son tour à un des dix[9] poteaux[10]. Les corps sont jetés dans des fosses déjà prêtes[8]. Vingt-sept jours plus tard, Bordeaux est libérée.

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i j k l m et n GUILLAUMOT André. maitron.fr.
  2. GUILLAUMOT André. fusilles-souge.asso.fr.
  3. « Une héroïne de la Résistance dans le Couserans », La Dépêche du midi,‎ (lire en ligne)
  4. Lycée professionnel agricole. Contamine-sur-Arve.
  5. a b c d e et f Dominique Mazon, Jean Lavie & all., Les 256 de Souges. Fusillés de 1940 à 1944., p. 197, Le Bord de l'eau, Lormont, septembre 2014 (ISBN 9-782356-873408).
  6. Dominique Mazon, Jean Lavie & all., Les 256 de Souges. Fusillés de 1940 à 1944., p. 203, Le Bord de l'eau, Lormont, septembre 2014 (ISBN 9-782356-873408).
  7. F. Nitti, 8 chevaux 70 hommes, p. 79-81, Éditions Chantal, Perpignan, avril 1945.
  8. a et b Dominique Mazon, Jean Lavie & all., Les 256 de Souges. Fusillés de 1940 à 1944., p. 178, Le Bord de l'eau, Lormont, septembre 2014 (ISBN 9-782356-873408).
  9. Dominique Mazon, Jean Lavie & all., Les 256 de Souges. Fusillés de 1940 à 1944., p. 72, Le Bord de l'eau, Lormont, septembre 2014 (ISBN 9-782356-873408).
  10. Dominique Mazon, Jean Lavie & all., Les 256 de Souges. Fusillés de 1940 à 1944., p. 15, Le Bord de l'eau, Lormont, septembre 2014 (ISBN 9-782356-873408).
  11. Rue André-Guillaumot, Saint-Girons.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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