Aller au contenu

Anse de Sigave

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Anse de Sigave
Anse de Leava, Baie de Sigave
Géographie humaine
Pays côtiers Drapeau de la France France
Subdivisions
territoriales
Collectivité d'outre-mer
Géographie physique
Type Baie
Localisation Océan Pacifique
Coordonnées 14° 17′ 46″ sud, 178° 09′ 31″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Futuna
(Voir situation sur carte : Futuna)
Anse de Sigave Anse de Leava, Baie de Sigave
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
(Voir situation sur carte : océan Pacifique)
Anse de Sigave Anse de Leava, Baie de Sigave

L’anse de Sigave, aussi appelée baie de Sigave[1] ou baie de Leava[2] (en futunien ava i Leava[3] et en anglais Sigave Bay[4]), est une baie située dans la collectivité d'outre-mer française de Wallis-et-Futuna, au sud-ouest de Futuna, dans le royaume coutumier de Sigave, au sein du village de Leava.

Géographie

[modifier | modifier le code]
Carte de Futuna et Alofi.

L'anse de Sigave donne sur le village de Leava dans le royaume de Sigave. Elle constitue le seul mouillage de Futuna[5], même si le ressac rend le débarquement difficile, quelle que soit la météo[1]. Les premiers officiers de marine français à l’avoir étudiée la jugent même inadaptée à l’accueil des grands navires, et dangereuse lors de la saison des grains[6].

C'est un point stratégique majeur pour Futuna, car tous les biens importés y transitent[1].

L'anse de Sigave sert de mouillage pour les embarcations de pêche utilisées par la population du royaume de Sigave ; celles des pêcheurs d'Alo sont stationnées sur la côte près de l'aérodrome de la pointe Vele[2].

Des chinchards sont présents dans la baie et leur pêche est régulée par des interdits coutumiers[7].

L'anse de Sigave dessinée pour la première fois dans une source occidentale, à la suite de la visite des navigateurs néerlandais Jacob Le Maire et Willem Schouten en 1616[8].

Le premier navire occidental à y jeter l'ancre est l'Eendracht des hollandais Jacob le Maire et Willem Schouten en 1616[9].

En 1967, un quai (wharf) est construit ; il subit les dommages des cyclones et des intempéries et doit régulièrement être remis en état[1]. Ce mouillage a donné au royaume de Sigave une place prépondérante par rapport au royaume d'Alo, puisque tous les échanges passent par cet endroit[10].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c et d Jean-Claude Roux, Wallis et Futuna: espaces et temps recomposés : chroniques d'une micro insularité, Presses Univ de Bordeaux, (ISBN 978-2-905081-29-2, lire en ligne), p. 13
  2. a et b Gilles Blanchet, « Bilan de la mise en valeur des ressources de la mer à Wallis-et-Futuna », Journal de la Société des Océanistes, nos 122-123,‎ , p. 110–121 (ISSN 0300-953x, DOI 10.4000/jso.579, lire en ligne, consulté le )
  3. (fud + fr) Daniel Frimigacci, Ko le fonu tu'a limulimua - la tortue au dos moussu, Peeters Publishers, (ISBN 978-2-87723-155-8, lire en ligne), p. 407
  4. (en) United States Office of Geography et United States Board on Geographic Names, Southwest Pacific: Official Standard Names Approved by the United States Board on Geographic Names, U.S. Government Printing Office, (ISBN 978-0-598-71815-0, lire en ligne), p. 209
  5. Luc Véroone, Brèves de terroir : Visites gourmandes et anecdotes, Paris, Chapitre.com, , 596 p. (ISBN 9791029010354), p. 426.
  6. « La tournée des missions à travers l'Océanie centrale », Études (revue), vol. 65,‎ , p. 648 (lire en ligne, consulté le ).
  7. Frédéric Angleviel, « L'homme et la mer à Wallis et Futuna », dans Gilles Blanchet, Les petites activités de pêche dans le Pacifique Sud, Paris, IRD éditions, (lire en ligne [PDF]), p. 83-92
  8. (en) Patrick Vinton Kirch, The Wet and the Dry: Irrigation and Agricultural Intensification in Polynesia, University of Chicago Press, (ISBN 978-0-226-43749-1, lire en ligne)
  9. Serge Dunis, Le grand océan: l'espace et le temps du Pacifique, Georg, (ISBN 978-2-8257-0866-8, lire en ligne), p. 105
  10. Frédéric Angleviel et Claire Moyse-Faurie, « Futuna ou "l'enfant perdu"... un timide biculturalisme », Hermès, La Revue, nos 32-33,‎ , p. 377-384 (DOI 10.4267/2042/14395, résumé, lire en ligne [PDF])