Armée des Ardennes
Apparence
L'armée des Ardennes a été créée officiellement en à partir de l'aile droite de l'armée du Nord, commandée de juillet à par La Fayette. C'est le général Dumouriez qui employa abusivement, pendant les mois de juillet, août et septembre, le nom d'armée des Ardennes pour désigner la droite de l'armée du Nord, campée sous Sedan, et celui d'armée du Nord pour parler de la gauche de cette armée.
Création et mutations
[modifier | modifier le code]- Elle fut créée par décret de la Convention du , et formée de l'aile droite de l'armée du Nord
- Réorganisée par arrêté du Conseil exécutif du , seule son aile droite conserve le nom d'armée des Ardennes
- Par arrêté du Conseil exécutif du (11 vendémiaire an II), la 1re division est incorporée dans l'armée du Nord
- Par décret de la Convention du (11 messidor an II), elle forme, avec la gauche de l'armée de la Moselle et la droite de l'armée du Nord, l'armée de Sambre-et-Meuse
Généraux
[modifier | modifier le code]- du 1er octobre au : général Dumouriez, immédiatement la gauche avec le commandement supérieur sur l'armée du Nord
- du 6 au , la droite est à la disposition du général Kellermann
- du 13 au , par intérim la gauche : général Beurnonville
- du au , la droite subordonnément à Dumouriez : général Valence
- du au , par intérim : général Valence
- du au , par intérim : général Lanoue et général Leveneur, rendant compte au général Miranda
- général Lanoue : la gauche, dite armée de Belgique
- général Leveneur : la droite, dite armée des Ardennes
- du au : général Valence, avec le commandement supérieur sur l'armée du Nord en l'absence de Dumouriez
- Général Antoine Nicolas Collier de La Marlière : chef d'état major de l'armée des Ardennes sous Valence le
- du au : général Dumouriez. Le général Valence commande en second jusqu'au
- du 5 au : général Dampierre
- du au : général Lamarche
- du au , subordonnément au général Dampierre
- du 8 au , indépendant par intérim
- du au , subordonnément au général Custine
- du 17 au , subordonnément au général Kilmaine
- du au , immédiatement : général Kilmaine
- du au , immédiatement : général Houchard
- du 13 au , subordonnément, puis supérieurement : général Jourdan
- du au , subordonnément à Jourdan : général Ferrand
- du au , subordonnément à Jourdan et par intérim : général Murat-Sistrières
- du au , subordonnément au général en chef de l'armée du Nord : général Charbonnier
- du au 1er juillet, subordonnément au général Pichegru : général Jourdan
Ordre de bataille en octobre 1792
[modifier | modifier le code]Sous les ordres du général Valence.
- 6e régiment d'infanterie de ligne
- 8e régiment d'infanterie de ligne
- 17e régiment d'infanterie de ligne
- 43e régiment d'infanterie de ligne
- 45e régiment d'infanterie de ligne
- 56e régiment d'infanterie de ligne
- 2e bataillon de volontaires des Ardennes
- 1er bataillon de volontaires de la Charente-Inférieure
- 2e bataillon de volontaires de la Meurthe
- 3e bataillon de volontaires de la Meurthe
- 2e bataillon de volontaires du Nord
- 1er bataillon de volontaires de la Sarthe
- 2e bataillon de volontaires de Saône-et-Loire
- 5e bataillon de volontaires des Vosges
- 5e bataillon des Fédérés de Paris
- 1er bataillon de Grenadiers
- 3e bataillon de Grenadiers
- 4e bataillon de Grenadiers
- 5e bataillon de Grenadiers
- 9e bataillon de chasseurs à pied
- 55e bataillon de chasseurs à pied (150 chasseurs)
- Bataillon de chasseurs de Rennes (150 chasseurs)
- Bataillon de chasseurs de Ransonnets (100 chasseurs)
- Bataillon de chasseurs de Stenay (100 chasseurs)
- Bataillon de volontaires de l'Argonne (20 volontaires)
- 7e régiment de cavalerie (2 escadrons)
- 16e régiment de cavalerie (2 escadrons)
- 21e régiment de cavalerie (2 escadrons)
- 5e régiment de hussards (3 escadrons)
- 2e régiment de dragons (2 escadrons)
- 10e régiment de dragons (2 escadrons)
- Gendarmes nationaux (300 gendarmes)
- 2 pièces de 12
- 4 pièces de 8
Au total 22 bataillons d'infanterie de ligne, 13 escadrons, 520 hommes de troupes légères, 300 gendarmes.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]- Chef d'escadron d'état-major Charles Clerget, Tableaux des armées françaises pendant les guerres de la Révolution, sous la direction de la section historique de l'état-major de l'armée, librairie militaire R. Chapelot, Paris, 1905.
- Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française. 1789-1799, Paris, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1987, 1998 [détail des éditions] (ISBN 978-2-221-08850-0)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- La Révolution telle qu'elle est ou, Correspondance inédite du Comité de salut public avec les généraux et les représentants du Peuple ... pendant les années 1793, 1794 et 1795, mise en ordre par M. Legros, vol.2 : Les Armées du Nord et des Ardennes - 1793, Paris : Mame, 1837, [1]
- P.-C. Lecomte, L'observateur impartial aux armées de la Moselle, des Ardennes, de Sambre et Meuse, et de Rhin-Moselle, depuis la fin de 1792, jusques et compris le premier trimestre de l'an 5 de la République (fin de 1796), Paris : Onfroy & Strasboirg : Treuttel, an V [2].
- Charles Dolly, Chronologie historique des Armées de la République et de l'Empire, dans Le Spectateur militaire, vol.49 (du au ) , Paris : M. Noirot, 1950, p. 121–137 [3].