Bayonnaise (torpilleur)
Bayonnaise | |
Autres noms |
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Type | Torpilleur |
Classe | classe La Melpomène |
Histoire | |
A servi dans |
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Constructeur | Chantiers maritimes du Sud-Ouest, Bordeaux France |
Quille posée | 18 octobre 1934 |
Lancement | 28 janvier 1936 |
Commission | 1er juillet 1938 |
Statut | sabordé à Toulon le 25 août 1944, démoli en 1949 |
Équipage | |
Équipage | 105 officiers, officiers mariniers et matelots |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 80,70 m |
Maître-bau | 7,96 m |
Tirant d'eau | 3,07 m |
Déplacement | 680 tonnes |
À pleine charge | 895 tonnes |
Propulsion |
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Puissance | 22000 ch |
Vitesse | 34,5 nœuds (63,89 km/h) |
Caractéristiques militaires | |
Armement |
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Rayon d'action |
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Carrière | |
Indicatif | 134, T134, T132 |
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La Bayonnaise était un torpilleur construit pour la marine française entre 1935 et 1937. Le navire appartenait à la classe La Melpomène, caractérisée par de sérieux problèmes de stabilité et de navigabilité[1],[2]. Il a aussi servi dans la Regia Marina italienne sous le nom de FR 44 et dans la Kriegsmarine sous le nom de TA 13.
Conception
[modifier | modifier le code]La Bayonnaise était un petit torpilleur, d’une longueur de 80,7 m, une largeur de 7,96 m et un tirant d'eau de 3,07 m[1]. Son déplacement était de 610 tonnes[3] à charge normale et 708 tonnes à pleine charge. Sa propulsion reposait sur 2 chaudières Indret au fioul, 2 turbines à vapeur à engrenage Rateau-Bretagne, et 2 arbres d'hélice terminés par une hélice tripale. Sa puissance de 22 000 ch lui donnait une vitesse maximale de 34,5 noeuds. Il emportait jusqu’à 170 tonnes de combustible, lui donnant une autonomie de 1000 milles marins à 20 nœuds. Son armement se composait de 2 canons de 100 mm/45 en 2 tourelles simples, approvisionnés à 150 coups, 4 mitrailleuses Hotchkiss de 13,2 mm modèle 1929 antiaériennes (2 x 2 canons jumelés), 2 tubes lance-torpilles de 550 mm en un affût double, un grenadeur de sillage[1],[3] avec grenades anti-sous-marines et une torpille remorquée Ginocchio anti-sous-marine. Son équipage était de 105 hommes[1].
Carrière
[modifier | modifier le code]La Bayonnaise a été construite par les Chantiers maritimes du Sud-Ouest à Bordeaux. Sa quille est posée le 18 octobre 1934. Elle est lancée le 28 janvier 1936 et mise en service le 1er juillet 1938[1],[4],[5],[3].
En septembre 1939, la Bayonnaise est affectée à la 13e division de torpilleurs (13e DT) à Lorient[5],[3],[6]. Ses missions sont l'escorte des convois côtiers[6]. Elle transporte de Toulon à Ajaccio 2 milliards de francs en billets de banque, qui rejoignent la Syrie et le Liban à bord de l'Emile Bertin sur lequel les billets sont transbordés. La Bayonnaise est affectée au Maroc de novembre 1939 à février 1940. Elle effectue des escortes entre Casablanca et Gibraltar. Le torpilleur est à Oran au 2 avril 1940[5],[3]. Le 25 juin 1940, il est de retour à Toulon. Le 3 septembre 1941, la Bayonnaise remet à flot le paquebot Gouverneur Général Tirman qui s’était échoué à Peníscola en Espagne[5].
Le torpilleur se saborde sur la grande jetée à Toulon le 27 novembre 1942 avec toute la flotte française pour éviter sa capture par les Allemands. Récupéré et renfloué par les Italiens le 28 avril 1943, il est réparé et rebaptisé par eux FR 44. Le 9 septembre 1943, après l’armistice de Cassibile, il est capturé par les Allemands et rebaptisé TA 13. Désarmé, il sert de brise-lames. Après le débarquement de Provence, il est sabordé une deuxième fois par les Allemands dans la baie de la Seyne, près de Toulon, le 25 août 1944[5],[3],[1],[4]. Il est démoli en 1949 par la société Le Cozannet de Toulon[5].
Commandants
[modifier | modifier le code]- capitaine de corvette Meyer : jusqu’au 12 septembre 1939[5]
- capitaine de corvette Vaillant : du 13 septembre 1939[5] au 27 décembre 1940
- capitaine de corvette Pierre Bonny : du 28 décembre 1940 au 27 novembre 1941[7]
- capitaine de corvette Barrelon : au 27 novembre 1942[5]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « FR41 torpedo boats (1936 - 1937 / 1942) », sur navypedia.org (consulté le ).
- Capitaine Patrick, « LA BAYONNAISE (1938/1942) », sur Marines de Guerre et Poste Navale (consulté le ).
- (en) Guðmundur Helgason, « FR La Bayonnaise of the French Navy - French Torpedo boat of the La Melpoméne class - Allied Warships of WWII », sur uboat.net (consulté le ).
- Patrick Le Scouarnec, « BAYONNAISE (LA) (1938-1942) », sur Quai Des Flottilles, (consulté le ).
- « Le torpilleur la Bayonnaise », sur ImagesDéfense (consulté le ).
- « Pierre Albert Marie BONNY (1899 - 1972) », sur Ecole Navale / Espace tradition / Officiers célèbres (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Marc Saibène, Les torpilleurs légers français 1937-1945 : les torpilleurs de 610 tonnes du type LA MELPOMENE et les torpilleurs de 1010 tonnes du type LE FIER, Nantes, Marines Editions, , 118 p. (ISBN 2915379130, EAN 978-2915379136).
- Luc Feron, « 100 ans de torpilleurs », Marines Magazine, no HS n°1, .
- Jean Moulin, Les navires français 1939-1945 en images, Marines Editions, , 95 p. (ISBN 2915379238, EAN 9782915379235).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « BAYONNAISE, torpilleur : Rapport d'essais définitif, fasc. II, III. », sur FranceArchives (consulté le ).
- « TORPILLEUR-LA-BAYONNAISE », sur prisonniers de guerre (consulté le ).