Boycott des Jeux olympiques d'hiver de 2022
Un boycott diplomatique des Jeux olympiques d'hiver de 2022 à Pékin a été envisagé au cours de l'année 2021 par nombreux États et personnalités.
Description
[modifier | modifier le code]Les allégations de violations des droits de l'homme à l'encontre de la République populaire de Chine s'étant multipliées, concernant notamment le présumé génocide des Ouïghours, la disparition de la joueuse de tennis Peng Shuai, l'incarcération de Zhang Zhan ou encore la crise hongkongaise, un boycott diplomatique est envisagé ; dans les faits, aucun représentant du gouvernement ne se rendrait sur place même si des athlètes en compétition seraient présents.
Dès juillet 2021, le Parlement européen avait envisagé de proposer à l'Union européenne le boycott diplomatique de ces Jeux[1]. En novembre 2021, le président des États-Unis Joe Biden envisage un tel boycott diplomatique[2]. L’Australie déclare attendre d’abord la décision de l'administration Biden[3] tandis que le Canada annonce en débattre avec ses « partenaires les plus proches »[4].
La Lituanie est le premier pays annonçant officiellement son boycott diplomatique le 3 décembre[5]. Le 6 décembre 2021, la Maison-Blanche annonce le boycott diplomatique des États-Unis[6]. L'Australie suit alors la position américaine[7], ainsi que la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et le Canada[8].
Le président français Emmanuel Macron, dont le pays organisera les prochains Jeux olympiques en 2024 rejette quant à lui un boycott diplomatique « tout petit et symbolique »[9]. La France organisant les Jeux olympiques d'été de 2024 ne veut pas prendre le risque d'un boycott en réponse de la Chine[10]
L'Inde, qui a annoncé ne pas souhaiter boycotter les Jeux, décide finalement un boycott diplomatique, estimant « regrettable » la politisation des Jeux olympiques par la Chine qui a choisi en tant que relayeur de la torche le colonel Qi Fabao, un soldat impliqué dans le combat de la vallée de Galwan où un affrontement frontalier contre l'Armée populaire de libération a entraîné la perte de 20 soldats indiens et des affrontements le long de la ligne de contrôle réel dans l'Arunachal Pradesh[11].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Pierre-Antoine Donnet, « JO de Pékin 2022 : le parlement européen appelle l'UE au boycott, la Chine excédée », sur asialyst.com, (consulté le )
- « JO d'hiver Pékin 2022: Joe Biden dit «envisager» un boycott diplomatique », sur rfi.fr, (consulté le )
- (en) « Australia considers diplomatic boycott of Beijing Winter Olympics, report says », sur reuters.com, (consulté le )
- « Le Canada discute d'un boycott des Jeux de Pékin avec ses partenaires », sur rds.ca, (consulté le )
- (en) « Lithuania confirms diplomatic boycott of Beijing 2022 Winter Olympics », sur aninews.in, (consulté le )
- (en) Allie Malloy et Kate Sullivan, « White House announces US diplomatic boycott of 2022 Winter Olympics in Beijing », sur cnn.com, (consulté le )
- (en) Stephen Dziedzic et Brett Worthington, « Australia joins diplomatic boycott of Beijing Winter Olympics », sur abc.net.au, (consulté le )
- (en) Michael Pavitt, « China warns nations will "pay the price" for diplomatic boycotts of Beijing 2022 », (consulté le )
- « Pour Macron, un boycott diplomatique des JO de Pékin serait «tout petit et symbolique» », (consulté le )
- JO d’hiver 2022. La France peut-elle aussi boycotter diplomatiquement la Chine ?
- (en) Tenzin Lekhden, India announces diplomatic boycott, calls China’s move to politicize Olympic “regrettable”, Phayul.com, 3 février 2022