Centre spirituel et culturel orthodoxe russe
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Le Centre spirituel et culturel orthodoxe russe (CSCOR) est un établissement culturel russe situé à Paris qui a pour vocation de promouvoir la culture et l'héritage spirituel russes en reposant sur deux approches : laïque et orthodoxe. Ses activités visent également à favoriser le développement des relations franco-russes, populariser la langue russe, présenter l'image actuelle de la Russie[1],[2]. Faisant partie de l'ambassade de Russie en France, le Centre bénéficie de l'immunité diplomatique.
Situation
[modifier | modifier le code]Le complexe, qui jouxte la cathédrale de la Sainte-Trinité, est situé au 1 quai Branly dans le 7e arrondissement de Paris, tout près du palais de l'Alma.
Historique
[modifier | modifier le code]Acquisition du terrain
[modifier | modifier le code]En mars 2010, la fédération de Russie remporte l'appel d'offre pour l'acquisition d'un terrain de 4 240 m2, occupé par l'ancien siège de Météo-France[3].
Concours et projet
[modifier | modifier le code]Le jury franco-russe de 15 personnes dirigé par le chef de l'intendance de la Présidence de Russie Vladimir Kojine a entériné les modalités de l'organisation de l’appel d’offres international d'architecture[4] et le cahier de charges pour la conception du futur Centre. 109 projets y ont été admis. Les résultats du premier tour ont été annoncés en . Dix projets se sont qualifiés pour la finale dont deux franco-russes, quatre russes et quatre français[5] ,[6].
À l’issue de la réunion du jury le , le projet conçu par Manuel Núñez Yanowsky en collaboration avec le bureau moscovite « Arch Grou » a été déclaré gagnant[7]. Cependant, pour des raisons de contraintes administratives ce projet a été décliné et sa réalisation a été confiée à l'architecte français Jean-Michel Wilmotte qui s'était initialement classé deuxième au concours[8].
Le préfet de Paris et d'Île-de-France Jean Daubigny signe le un décret autorisant la construction du Centre, le projet étant officialisé en [9].
Construction
[modifier | modifier le code]La conception architecturale proposée comprenait la construction de l'ensemble de quatre édifices séparées occupant près de la moitié de la surface du terrain, ce qui a permis de construire une ruelle transversale et aménager les espaces verts[10]. Compte tenu de l'emplacement en bordure des berges de la Seine, il a fallu trouver des solutions appropriées afin de protéger le site de tout dommage résultant des débordements du fleuve.
La construction du CSCOR s'inscrit dans une démarche écoresponsable, et ce durant toutes les phases du projet, de la conception jusqu’à sa réalisation : perméabilité du projet avec son quartier, flexibilité des espaces et confort d'usage, etc. Le projet respecte le plan climat de la ville de Paris et le plan biodiversité[6].
Après la démolition de l'ancien siège de Météo-France, les travaux de construction sont effectués par la société Bouygues Bâtiment Île-de-France entre juillet 2014 et août 2016.
Inauguration
[modifier | modifier le code]L'inauguration officielle du Centre se déroule le en présence du ministre russe de la Culture Vladimir Medinski, de la maire de Paris Anne Hidalgo, de l'ambassadeur de Russie en France Alexandre Orlov, de la maire du 7e arrondissement Rachida Dati[11], de l'évêque du diocèse de Chersonèse Nestor (Sirotenko), du responsable pour les établissements à l’étranger du patriarcat de Moscou, l'évêque de Bogorodsk Antoine Sevryuk[12] et d'autres personnalités officielles.
Polémiques
[modifier | modifier le code]Dès son inauguration une polémique spéculative est lancée autour des coupoles alléguant qu’elles pourraient abriter une station d'écoute des services secrets russes[13] voire n'être qu'un outil de propagande destiné à diffuser en France l'idéologie du "monde russe"[14]. Aucune preuve n’en a été apportée depuis. Après le début de la campagne militaire russe en Ukraine le 24 février 2022, la façade de la Cathédrale est taguée par 2 fois[15], ce qui conduit la France à mettre en place une protection policière du lieu.
Structure du CSCOR
[modifier | modifier le code]Les quatre éléments du site sont la cathédrale de la Sainte-Trinité, l'amphithéâtre, le pôle d'études complémentaires et les salles d'exposition.
Amphithéâtre
[modifier | modifier le code]La salle de l'amphithéâtre dans le bâtiment sur l'avenue Rapp, conçue pour 209 personnes, accueille des concerts musicaux et performances artistiques, spectacles de théâtre, projections de film, rencontres avec des personnalités culturelles, conférences et colloques, présentations et d'autres activités[16],[17].
Salles d'exposition
[modifier | modifier le code]Les expositions de peinture, photographie, arts décoratifs, iconographie ont lieu dans les deux salles du bâtiment Branly ainsi que dans le foyer de l'amphithéâtre.
Centre d'études
[modifier | modifier le code]Le centre d'études russes qui est installé dans le bâtiment du côté de la rue de l'Université abrite le gymnasium classique, l'école paroissiale et propose des cours pour enfants et adultes sur la culture russe (langue, histoire, civilisation), la musique et le chant, l'art théâtral, l'iconographie, la culture chrétienne et d'autres matières[18]. Les salles de classe peuvent accueillir environ 150 personnes à la fois[19].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Le Centre spirituel et culturel orthodoxe », sur office-et-culture.fr (consulté le )
- « Centre orthodoxe: la Russie inaugure un nouveau monument en plein cœur de Paris », sur BFMTV (consulté le )
- « Météo France: le siège vendu à la Russie », sur Le Figaro (consulté le )
- « Ile-de-France - Un nouveau centre culturel russe en 2013 », sur France Soir.fr (consulté le )
- « Surprise et déception pour le futur centre orthodoxe russe à Paris », Le Moniteur, (lire en ligne, consulté le )
- Jean-Michel Wilmotte Architecte, « Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe RusseProjet », sur wilmotte.com (consulté le )
- « Manuel Nunez Yanowsky - architect-urbanist », sur nunez-yanowsky.com (consulté le )
- Claire Bommelaer, « Église russe à Paris : c'est reparti ! », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Nouvelle église orthodoxe russe dessinée par Wilmotte: début des travaux en juin », sur Franceinfo, (consulté le )
- « Une cathédrale orthodoxe russe en bord de Seine ! », sur Paris Capitale (consulté le )
- « La Russie inaugure son centre orthodoxe à Paris sans Poutine », sur Les Échos,
- Xénia Krivochéine, Des bulbes d’or dans le ciel de Paris, 142 p. (ISBN 9791094948187)
- « A Paris, l'espionnage russe sous les coupoles », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « A Paris, une nouvelle cathédrale… pas très orthodoxe ? », sur France Culture, (consulté le )
- Céline Carez, « Des tags anti-Poutine découverts sur la cathédrale russe de Paris », sur leparisien.fr, (consulté le )
- Céline Carez, « Plongez dans la Russie en plein cœur de Paris ! », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Paris : embarquement littéraire pour la Russie », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Cathédrale orthodoxe L'or de la sainte Russie à Paris », sur parismatch.com, (consulté le )
- Bruno Monier-Vinard, « Paris - Monumentale cathédrale ! », sur Le Point, (consulté le )