Château de Buffavent (Haute-Savoie)
Château de Buffavent | |||
Période ou style | Médiéval | ||
---|---|---|---|
Type | Maison forte | ||
Début construction | XVe siècle | ||
Destination initiale | Résidence seigneurial | ||
Protection | Inscrit MH (1944)[1] | ||
Coordonnées | 46° 17′ 17″ nord, 6° 24′ 24″ est[2] | ||
Pays | France | ||
Anciennes provinces du duché de Savoie | Chablais | ||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||
Département | Haute-Savoie | ||
Commune | Lully | ||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
| |||
modifier |
Le château de Buffavent ou Buffavens est une ancienne maison forte du XVe siècle qui se dresse sur la commune de Lully, dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le château fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 1944.
Nom
[modifier | modifier le code]Le nom du château de Buffavent, écrit également sous la forme Buffavens, semble dériver Bouffâ, qui signifie « souffler », et désignant ainsi un lieu où le vent souffle très fort[3],[4].
Situation
[modifier | modifier le code]Le maison forte de Buffavent se dresse à 800 m au nord-ouest du bourg de Lully. Il se trouve à la limite du bois séparant le hameau de Lully du coteau de Chavanex[5]. Il se situe sur la partie droite de la voie ferrée qui va de Bons-en-Chablais à Thonon[5].
Histoire
[modifier | modifier le code]Possession des Langin
[modifier | modifier le code]La maison forte est une ancienne résidence de chasse édifiée par les seigneurs de Langin[5],[6],[7], vers le XVe siècle.
Le seigneur Louis de Langin fait le partage de ses biens entre ses douze enfants[8]. Etienne et Guigues sont les héritiers du château et du domaine[8]. Philibert de Langin, fils de Guigues, est le dernier héritier mâle du château et de la moitié de la châtellenie[8]. En effet, son oncle, Etienne, n'a pas de descendance[8]. Il est seigneur de Langin et de Buffavent, ainsi que coseigneur de Brens, de Mieussy et d'autres terres dans la région[9]. Ses deux sœurs, Antoinette et Louise, lui succèdent à la tête de la seigneurie[5],[9]. La première a épousé Aymon/Aimon de Bellegarde[7] et la seconde Jean de Cervens[5],[9].
Possession des Gerbais de Sonnaz
[modifier | modifier le code]Le , la dernière héritière, Jeanne de Bellegarde, laisse son château et la seigneurie à son second mari, Louis de Seyssel[5],[10]. Philippine-Françoise de Seyssel, fille de Louis, l'hérite de son frère en 1729[10]. Il passe, avec son mariage avec Claude-Charles Gerbais de Sonnaz[5],[10]. Ce dernier en hérite et le lègue à son neveu Janus[10].
L'ancienne demeure de chasse est aménagée au cours du XVIIIe siècle par Janus, puis Joseph de Gerbais de Sonnaz[7].
Joséphine de Sonnaz, baronne de Livet, cède son manoir à ses cousins, le comte de Gerbais de Sonnaz d'Habères, général de division et le comte Charles-Albert Gerbais de Sonnaz[5]. Il reste en possession des Gerbais de Sonnaz jusqu'en 1922.
Période contemporaine
[modifier | modifier le code]Le château devient la propriété de Philibert Vuargnoz qui l'achète en 1923. Philibert (né le 22 mars 1891 à Brenthonne et mort le 30 juin 1981 à Saint-Cergues), fils de Césarine Degenève et François Vuargnoz, est seigneur de Langin et de Buffavent et coseigneur de Brens et Mieussy. Il a deux sœurs, Jeanne, épouse de noble Georges d'Antioche, et Antoinette, femme d'Aymon d'Entremont de Bellegarde. Elles séjournent au château. Il le revend en 1944.[réf. nécessaire]
Le château fait l'objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 24 janvier 1944[1].
Un chirurgien, le Dr Jean-Luc de Moerloose, le rénova vers la fin du XXe siècle jusqu'en 2012.
Description
[modifier | modifier le code]Dans sa monographie communale, l'Abbé Trosset décrit ainsi l'édifice « La position du château, son architecture, le domaine qu'il commandait, son voisinage, tout dit que, dans le principe, Buffavent fut un rendez-vous de chasse construit à la lisière des bois. »[6].
Il s'agit d'un bâtiment quadrangulaire, typique de la région, accosté aux angles de quatre tours rondes[5], à poivrières[7].
La porte d'entrée possède le blason sculpté de la famille de Langin[5], « D'azur à la tour d'or avec un pan de mur de même senestre ».
Références
[modifier | modifier le code]- « Château de Buffavent », notice no PA00118404, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Coordonnées trouvées sur Géoportail.
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 83.
- Henry Suter, « Buffavent », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté en ).
- A. Rouget, A. Vachez, Monuments historiques de France publiés par départements : Haute-Savoie, Lyon, 1895, 61 planches, 24,5 × 31,5 cm, Archives départementales de la Savoie.
- Fessy et Lully, 1921, p. 28-29.
- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Chablais, Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 978-2-7171-0099-0), p. 324, « Château de Buffavent ».
- Fessy et Lully, 1921, p. 34-35.
- Fessy et Lully, 1921, p. 38.
- Fessy et Lully, 1921, p. 217.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, Éditions La Découvrance, coll. « L'amateur Averti », , 410 p. (ISBN 978-2-8426-5326-2), p. 69.
- Abbé Claude-François Trosset, Fessy et Lully, Annecy, Impr. commerciale, , 480 p. (lire en ligne).