Chapareillan
Chapareillan | |||||
Place de la mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | Grenoble | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Le Grésivaudan | ||||
Maire Mandat |
Martine Venturini 2020-2026 |
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Code postal | 38530 | ||||
Code commune | 38075 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chapareillannais | ||||
Population municipale |
2 997 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 100 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 27′ 49″ nord, 5° 59′ 30″ est | ||||
Altitude | 285 m Min. 245 m Max. 1 934 m |
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Superficie | 30 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Chapareillan (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Chambéry (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Haut-Grésivaudan | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Isère
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | www.chapareillan.fr | ||||
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Chapareillan est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Chapareillan est située dans la vallée du Grésivaudan, à la limite du département de la Savoie, à 16 km au sud-est de Chambéry et 42 km au nord-est de Grenoble, juste sous le mont Granier, premier contrefort du massif de la Chartreuse.
Elle s'étend de l'Isère (altitude 244 m) au sommet du mont Granier (1 934 m), sur plus de 3 000 ha.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune de Chapareillan est situé au nord de la vallée du Grésivaudan, à proximité du département de la Savoie et à ce titre, la commune est rattachée à la communauté de communes Le Grésivaudan.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Sites géologiques remarquables
[modifier | modifier le code]En 2014, plusieurs sites géologiques remarquables sont classés à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[1] :
- le « cône alluvial de Chapareillan et la carrière de l'Arénier » constituent un site géologique remarquable de 55,79 hectares sur les communes de Barraux et Chapareillan. En 2014, ce site d'intérêt géomorphologique est classé « trois étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[1] ;
- l'« ecroulement de la face nord du Mont Granier », est un site géologique remarquable de 66,31 hectares, sur les communes de Apremont, Chapareillan, Entremont-le-Vieux et Les Marches. En 2014, ce site d'intérêt géomorphologique est classé « trois étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique ».
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montagnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 19,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 215 mm, avec 9,4 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montmelian », sur la commune de Montmélian à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 987,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Voies routières
[modifier | modifier le code]Le territoire de la ville de Chapareillan est traversé par deux voies à grande circulation :
- l'autoroute A41 relie Grenoble à Genève. Sa date de mise en service remonte à l'année 1981. Cette autoroute est gérée en concession par la société AREA (Société des Autoroutes Rhône-Alpes), laquelle est une société d'autoroutes, filiale du groupe APRR, fondée en 1971.
- l'ancienne route nationale 90, (RN 90), est une ancienne route nationale française reliant avant 2006 la ville de Grenoble au col du Petit-Saint-Bernard. La section traversant le département de l'Isère a été déclassée en route départementale 1090 (RD 1090) et sa gestion a été confiée au département. La route départementale traverse la commune selon un axe nord-sud.
Transports en commun
[modifier | modifier le code]Bus
[modifier | modifier le code]Le village est desservi par trois lignes de bus :
- La ligne T83 (reliant Chambéry à Grenoble) du réseau de transport Cars Région Auvergne-Rhône-Alpes
- La ligne G51 (reliant Chapareillan, Barraux et Pontcharra) du réseau de transport Tougo
- La ligne G52 (reliant Challes-les-Eaux (Médipôle de Savoie), Chapareillan et Pontcharra) du réseau de transport Tougo
Trains
[modifier | modifier le code]Chapareillan n'est desservi par aucune ligne de train mais la gare SNCF de Pontcharra sur Bréda se trouve à 5 kilomètres du village.
Transports routiers
[modifier | modifier le code]Le village est situé à 6 kilomètres de la sortie d'autoroute 21 « Les Marches - Chignin » et à 5 kilomètres de la sortie 22 « La Rochette - Pontcharra » toutes deux desservies par l'Autoroute A41 (reliant Grenoble à Genève).
Chapareillan est également desservi par la départementale 1090 (reliant Grenoble à Albertville), et les départementales 22, 285 et 590.
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Chapareillan est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Chapareillan[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58 %), zones agricoles hétérogènes (9,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,7 %), terres arables (7,2 %), zones urbanisées (5,4 %), prairies (4,8 %), cultures permanentes (3,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,6 %), eaux continentales[Note 3] (0,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Lieux-dits et écarts
[modifier | modifier le code]La commune compte plusieurs hameaux plus ou moins importants.
Du plus élevé au plus bas :
- Saint-Marcel-d'en-Haut (les Grands-Crozets) ;
- Saint-Marcel-d'en-Bas (les Petits-Crozets) ;
- Bellecombe ;
- Les Atrus ;
- Banchôt ;
- Les Girouds (Bellecombette) ;
- Bellecombette ;
- Les Martinons ;
- Les Rosières (la Palud) ;
- Charbonnel (La Palud) ;
- La Palud ;
- Saint André ;
- Saint Martin ;
- Pont-Royal ;
- Les Gaillons (ou les Truchons) ;
- Hauterive.
Des quartiers plus urbains mais bien identifiés :
- La Ville ;
- Clessant ;
- l'Etraz ;
- l'Epinette (centre village) ;
- le Villard ;
- la Cura ;
- Cernon ;
- le Grand Coin/les Girards ;
- le Pilon ;
- Servette ;
- la Meunière ;
- les Blards ;
- Bellecour[14].
Des lieux-dits aux noms plus ou moins évocateurs, dont :
- Crève-Cœur ;
- La Colonne ;
- Grosse Pierre ;
- Tricairne ;
- Pré Ours ;
- La Fontaine aux Oiseaux ;
- Le Rousset ;
- Les Eparres ;
- Combe Noire ;
- l'Arcelle ;
- Les Essarts ;
- Malain ;
- Le Mont ;
- La Croix ;
- Joyan ;
- le Mimoret ;
- La Corbassière ;
- Les Rochettes ;
- Les Carcassonnes ;
- les Croquilles ;
- Les Plantées ;
- Le Puits (La Ville) ;
- Les Groubes (Clessant) ;
- La Crapautière (la Ville) ;
- Grande Terre ;
- La Corne ;
- le Carrel ;
- L'Epitel ;
- Longifan ;
- Le Tapis Vert ;
- Les Hermitants ;
etc.
Risques naturels et technologiques
[modifier | modifier le code]Risques sismiques
[modifier | modifier le code]L'ensemble du territoire de la commune de Chapareillan est situé en zone de sismicité n°4, à l'instar de l'ensemble des territoires des communes du massif de la Chartreuse et de la vallée du Gréisvaudan[15].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 4 | Sismicité moyenne | accélération = 1,6 m/s2 |
Autres risques
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Dans les documents médiévaux, Chapareillan est mentionnée sous les formes suivantes Campania Riolentis / Campania Riolenda (IXe siècle), Caparuyllant / Chaparilent (XIIIe siècle), Chaparillen / Chaparolenco (XIVe siècle), Chappa Ruyllent (1356), Chapareillenc (1375)[17],[18].
Le toponyme de Chapareillan dérive du bas latin campania, qui désigne une « plaine »[17],[18].
Le nom officiel de la commune est Chapareillan [ ʃa.pa.ʁɛ.jã], mais elle est surnommée familièrement Chapa [ ʃa.pa][réf. souhaitée].
Histoire
[modifier | modifier le code]L'occupation ancienne du territoire est attestée par quelques découvertes fortuites : silex taillés sur le Granier (néolithique ancien), vestiges gallo-romains au-dessus des Atrus et à Clessant.
Au Moyen Âge, les paroisses de Chapareillan et de Bellecombe constituent le mandement de Bellecombe. À la limite de territoires des comtes de Savoie et des futurs dauphins, Bellecombe devient un enjeu stratégique pour ces voisins, dont la puissance s'affirme alors, et qui trouveront là bien des occasions d'affrontement.
La famille des seigneurs de Bellecombe est attestée en 1073. Elle se situe plutôt dans l'orbite de la Savoie. Mais les féodaux sont souvent versatiles et la prise de possession de Bellecombe par la famille savoyarde des Briançon en 1206, n'assoit pas indéfiniment l'emprise du comte de Savoie. Habilement, le dauphin cède la seigneurie de Varces à Aymeric de Briançon, en échange de Bellecombe, en 1287. Entre-temps, en 1248, l'effondrement du Granier, sur les confins nord, a bouleversé le paysage, et peut-être contribué à séparer la seigneurie des terres de Savoie.
Posséder Bellecombe, c'est tenir la clef de tout le Dauphiné, selon l'expression consacrée (Clavis Totius Delphinatus), en face du château, puis de la forteresse de Montmélian. Le comte de Savoie entreprend la construction du bourg fortifié et du château des Marches en 1300, pour faire pièce à la perte de Bellecombe. Dès lors le destin des Bellecombe-Chapareillan sera divergeant de celui de ses proches voisins savoyards.
Le , est signé le traité de Chapareillan qui doit mettre fin aux conflits qui opposent les comtes de Savoie et les dauphins de Viennois dans la plaine de l'Ain. L'Albarine devient alors une limite franche entre la Savoie et le Dauphiné[19].
Lorsqu'en 1349, le Dauphiné est « transporté » à la France, à la suite de sa vente par le dernier dauphin, Bellecombe-Chapareillan devient définitivement français.
Confrontés à un puissant voisin, compensant leur faiblesse relative par une politique de balancier, les comtes puis ducs de Savoie, futurs roi de Sardaigne puis d'Italie, vont souvent se trouver en conflit avec la France.
La région verra se dérouler bien des guerres et la forteresse de Montmélian, considérée comme une des plus puissantes d'Europe, subira plusieurs sièges. La Savoie souffrira bien davantage de la situation que Chapareillan, qui se trouve dès lors du « bon côté » :
- Occupation de la Savoie et siège de Montmélian par François 1er en 1536 ;
- En 1563, le duc de Savoie dont les possessions se sont élargies au-delà des Alpes, juge plus prudent de transférer sa capitale de Chambéry à Turin (Au début du XVIIIe siècle il deviendra roi de Sardaigne) ;
- Construction d'un fort à Barraux par le duc de Savoie en 1597. Après son achèvement, Lesdiguières s'empare du fort au bénéfice du roi de France, Henri IV ;
- Siège et prise de Montmélian par Henri IV, en 1600 ;
- Siège de Montmélian par Louis XIII, en 1630 ;
- Siège et prise de Montmélian par l'armée de Louis XIV, en 1692 ;
- Nouvelle occupation de la Savoie par la France et démantèlement complet de la forteresse de Montmélian, en 1706 ;
- Occupation rigoureuse et parfois cruelle de la Savoie par les Espagnols, alliés des Français, de 1743 à 1749. Les gens de Bellecombe-Chapareillan doivent héberger et assurer la subsistance des troupes, mais ils seront indemnisés ;
- Invasion de la Savoie par les troupes de Montesquiou, stationnées à Fort-Barraux, en 1792. Rattachement de la Savoie et création du département du Mont-Blanc dont font partie les Marches, Myans, etc. La commune de Chapareillan créée en 1790 par le rattachement des paroisses de Bellecombe et Chapareillan est, elle, incorporée au département de l'Isère.
Les limites
[modifier | modifier le code]Les limites sont parfois floues et sujettes à bien des contestations.
En 1796, sous la Révolution, la commune s'agrandit par le rattachement des hameaux des Blards, de Hauterive, et du territoire qui s'étend au sud du Cernon jusqu'à Cotagnier. Ceux-ci faisaient partie jusque-là de Barraux.
En 1870, les hameaux du Grand-Crozet et du Petit-Crozet sont rattachés à Chapareillan à la suite du démembrement de la commune de Saint-Marcel. Ils deviennent nos actuels Saint-Marcel-d'en-Haut et Saint-Marcel-d'en-Bas.
Dès le Moyen Âge, l'alpage de l'Alpette appartient aux habitants du mandement de Bellecombe. Paradoxalement, l'accès en est plus facile depuis la vallée d'Entremont et de nombreuses contestations et procédures se font jour.
L'Isère, qui n'est endiguée qu'au XIXe siècle, s'étale largement, dans la vallée, selon les crues. Des îles se forment, sur lesquelles poussent quelques arbres et où l'on mène le bétail pour la pâture. Dans une agriculture de subsistance, elles constituent une forme de richesse, mais les fluctuations qui les affectent selon les caprices de l'Isère, incitent les habitants de Villard-Benoît, des Molettes et de Sainte-Hélène à en revendiquer l'usage.
Le point d'achoppement le plus sévère est celui de la limite nord. Des guérillas incessantes qui se succèdent au Moyen Âge, souvent sous la forme de « chevauchées », de tentatives d'appropriation ou d'expéditions punitives, et les nombreux accords entre communautés voisines ne sont pas longtemps respectés. En 1672, le traité de Saint-Germain fixe la frontière de la cime du Granier jusqu'à Pierre Achée. De là, elle se dirige vers l'Isère, passant au travers du lac de Saint-André dont les deux tiers sont en France.
En 1760, un nouveau traité est conclu entre le roi de Sardaigne et le roi de France, pour procéder à un certain nombre d'échanges et établir des frontières fondées, autant que possible, sur les lignes de crêtes ou sur des cours d'eau. Partant de la croix du col du Frêne (col du Granier), la frontière est ramenée vers le sud, pour être matérialisée en partie, sur le cours du Glandon. Le bornage de 1761 fut renouvelé en 1822-1823.
Bien entendu, les habitants de Bellecombe-Chapareillan vivent cette amputation de leur territoire comme un drame, d'autant que l'essentiel en est régi par le statut de communaux. Ils ont, dès lors, la jouissance d'un bien qui se trouve, non seulement sur une communauté voisine, mais dans un État étranger. Il faudra attendre 1829 pour qu'un accord soit conclu entre Les Marches et Chapareillan, sous l'égide du préfet de l'Isère et de l'intendant de Savoie. La forêt communale de Chapareillan, dans le secteur du Lac Noir, mais sur la commune des Marches, est une survivance de cette période.
Jusqu'en 1860, le bureau principal de la douane est installé à Cernon et divers postes sont répartis sur le territoire de la commune. Il subsiste encore des traces de certaines cabanes de douanier. L'une d'entre elles avait été construite sur l'Alpette.
Les communaux
[modifier | modifier le code]L'effondrement du mont Granier en 1248 laissa environ 30 km2 de terrain bouleversé, couvert de rochers, parsemé de petits lacs, mais inexploitable pour longtemps. En 1337, le dauphin donne la pêche dans les lacs aux dominicains de Grenoble. En 1393, Jacques de Montmaur, chambellan du roi de France et gouverneur du Dauphiné, alberge à des représentants des paroisses de Bellecombe et Chapareillan, pour le compte de leurs habitants, les terrains, en partie incultes des Abîmes, afin qu'ils les défrichent et en jouissent, moyennant le paiement d'un cens annuel (redevance) de 10 deniers par feu (famille). Cet albergement porte sur environ 3000 journaux.
Le défrichement s'étala sur sept siècles.
Malgré bien des évolutions, on peut dire que le statut actuel de ce territoire tire son origine de cet albergement médiéval.
Des particuliers profitèrent de la période révolutionnaire pour accaparer d'une partie des communaux. Une procédure de régularisation, lancée en 1819, confirma la propriété de certains particuliers. Le territoire fut dès lors réparti sous les deux statuts de la propriété foncière particulière et des communaux. Un jugement de la cour d'appel de Grenoble de mai 1870 confirmera la propriété des communaux par la commune de Chapareillan, considérant, entre autres, que « le sentiment public dans la commune, à toutes les époques, n'a vu que de simples fermiers dans les détenteurs de parcelles assujetties à la taxe… »
Chapareillan est le village natal, en 1752, du libraire Jean-Charles Falcon, Républicain jacobin installé à Grenoble dont Stendhal disait : « C'est peut-être le Grenoblois que j'ai le plus estimé ». Falcon restera, jusqu'au bout, fidèle à ses opinions égalitaires.
Entre 1900 et 1933, Chapareillan est le terminus d'une ligne de tramway connu sous le nom de tramway Grenoble - Chapareillan (TGC).
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Les maires de Chapareillan
[modifier | modifier le code]Liste de l'ensemble des maires qui se sont succédé à la mairie de Chapareillan :
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2021, la commune comptait 2 997 habitants[Note 4], en évolution de +1,59 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
[modifier | modifier le code]La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Médias
[modifier | modifier le code]Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Grésivaudan, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local et régional.
Cultes
[modifier | modifier le code]La communauté catholique et l'église de Chapareillan (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse des Saints Apôtres et au doyenné du Haut-Grésivaudan qui sont, quant à eux, rattachés au diocèse de Grenoble[26].
Économie
[modifier | modifier le code]La commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[27],[28].
Chapareillan possède une activité vinicole, développée depuis les années 1950. Elle possède 35 exploitants, en 2019[29].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Patrimoine religieux
[modifier | modifier le code]- Église classée des XVIe et XIXe siècles[30] ;
- Église Saint-Joseph dite le Vieux Clocher de la Ville, désaffectée ;
- Église Saint-Blaise de Bellecombe ;
- Église « moderne » (construction entreprise à la fin du XIXe siècle) ;
- Oratoire de la Salette ;
- Deux oratoires entre Bellecombe et Saint-Marcel (route départementale et chemin de la Martine) ;
- Nombreuses croix (carrefours, cimetières).
Patrimoine civil
[modifier | modifier le code]- Ruines du château fort de Bellecombe, du XIIe siècle[30]. Une table d'orientation a été installée, décrivant un panorama à 180° sur la chaîne des Bauges, le Mont-Blanc et la chaîne de Belledonne.
- Château d'Hauterive, maison forte du XVe siècle[30]
- Château de Pizançon (« la grande maison ») à la Ville
- Maisons anciennes, plus particulièrement à la Ville
- Moulins (les Girards, Pont-Royal, Saint-Martin)
- Ancienne usine d'obus construite en 100 jours durant la guerre de 1914-1918 (Servette, le Ateliers du Granier)
- les vieux celliers dans le vignoble
- Fermes et granges
- Vieux ponts sur l'ancien réseau routier (Montfollet, la Saïta, le Villard de la Palud)
- Les bornes délimitant l'ancienne frontière entre la France et la Savoie province du royaume de Piémont-Sardaigne jusqu'en 1860.
- Ruines de la bâtie de Belle-Marche, du XIVe siècle[30]
- Ruines de la bâtie des Mortes, du XIVe siècle[30]
Patrimoine naturel
[modifier | modifier le code]Le patrimoine naturel de Chapareillan est riche. La forêt des pentes du Granier est dense. On trouve dans ce secteur plusieurs variétés d'orchidées. Le site de la Grenouille abrite une impressionnante concentration de sabots de Vénus. À l'opposé, la forêt alluviale de l'Isère est en cours de classement en Espace Naturel Sensible. On y remarque la nivéole d'été.
La zone humide des Lacs de Bey et Froment fait l'objet d'une mesure de protection afin de préserver une des dernières zones humides nées de l'effondrement du Granier. On note également la zone humide de la Grande Côte et celle des Martinons.
Des haies, ou ripisylves, suivant les cours d'eau (Cernon, Glandon, Rivasson, etc.) sont constituées d'espèces variées et rythment le paysage.
Enfin, le secteur des Essarts, défriché depuis le Moyen Âge dans les éboulis du Granier, remodelé pour planter la vigne, reste un site exceptionnel malgré l'impact visuel désastreux de la double ligne à très haute tension.
La commune fait partie de la réserve naturelle nationale des Hauts de Chartreuse et du parc naturel régional de Chartreuse.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason de Chapareillan : |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno et André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes, vol. 1 : Chambéry et ses environs. Le Petit Bugey, Roanne, Éditions Horvath, , 475 p. (ISBN 978-2-7171-0229-1).
Fonds d'Archives
[modifier | modifier le code]Archives communales de Chapareillan : LL3 (Révolution), 1D2 à 1D23 (Conseil municipal), 1E2 et suivantes (état-civil). Archives départementales de l'Isère : Séries 15M (maires et adjoints) et 16M (municipalités).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Inventaire du patrimoine géologique : résultats, Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Chapareillan et Montmélian », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Montmelian », sur la commune de Montmélian - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Montmelian », sur la commune de Montmélian - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Chapareillan », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Chapareillan ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chambéry », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- coupé en deux par la rue du Souvenir Français, s'étend de la rue de Bellecour au Pilon
- Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
- Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 1 : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 193), , 1869 p. (ISBN 978-2-600-02884-4, lire en ligne), n° 3762..
- Henry Suter, « Chapareillan », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le ) (consulté en ).
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