Christianisme en Afrique
Le christianisme en Afrique eut une grande influence dans les premiers siècles de notre ère. Les berbères Tertullien, Cyprien de Carthage puis Augustin d'Hippone figurent parmi les premiers Pères de l'Église latins ; l'Église d'Alexandrie est au 3e rang de la Pentarchie et étendait ses prérogatives jusqu'à l'Éthiopie.
L'expansion arabe aboutit à l'islamisation de l'Afrique du Nord aux dépens du christianisme qui disparut des provinces d'Afrique romaine. Seules demeurèrent les Églises coptes en Égypte, en Éthiopie et en Érythrée.
Les missions catholiques, exclusivement portugaises jusqu'à l'abolition de l'esclavage intervinrent peu en Afrique. Par la suite leurs efforts ne rencontrèrent pas un grand succès ; à la fin du XIXe siècle seuls 1 % des chrétiens sont africains.
C'est au XXe siècle qu'un nouvel essor du christianisme apparaît en Afrique, surtout dans la partie subsaharienne où foisonnent de multiples confessions. Il est dû en partie à l’évangélisation des protestants évangéliques, mais aussi à l'émergence de prophètes créant de nouvelles Églises. Le catholicisme est également en augmentation.
Près du quart des chrétiens vivent désormais en Afrique, essentiellement en Éthiopie, au Nigeria et en République démocratique du Congo.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le christianisme dans l'Afrique romaine
[modifier | modifier le code]Le christianisme est arrivé en Afrique dès le Ier siècle apr. J.-C. dans les grandes villes. L'Église d'Alexandrie fut une des plus anciennes Églises chrétiennes ; l'École théologique d'Alexandrie (Didascalée) y fut une des grandes écoles théologiques des premiers siècles du christianisme.
Dans les provinces berbères, les communautés chrétiennes étaient également très nombreuses et dynamiques dès le milieu du IIe siècle. Les débuts du christianisme dans cette région est étroitement liée à la personne de Tertullien ; il adopta un caractère spécifique, se faisant remarquer par son intransigeance, refusant la participation à la vie politique de la cité [n 1] et de servir au sein de l’armée de l’Empire[n 2]. Ce choix politico-religieux a été à l’origine de conflits parfois violents. Cette tendance intransigeante perdurait au début du IVe siècle et après la persécution de Dioclétien en 303, les donatistes refusèrent la réintégration dans la communauté chrétienne des lapsi qui avaient failli.
Au IVe siècle, l'Afrique vit la naissance d'Augustin d'Hippone, père de l'Église dont la pensée devait avoir une influence déterminante sur l'Occident chrétien au Moyen Âge et à l'époque moderne[1].Devenu évêque d'Hippone (actuelle Annaba), il s'opposa dans ses écrits au donatisme et au manichéisme ; il est le principal penseur qui permit au christianisme occidental d'intégrer une partie de l'héritage grec et romain, en généralisant une lecture allégorique des Écritures liée au néoplatonisme.
Au IVe siècle le christianisme s'étend vers l'Afrique de l'Est (notamment au Soudan et en Éthiopie)[2]. L'Église copte orthodoxe ainsi que Église orthodoxe éthiopienne, font partie des plus anciennes Églises au monde.
L'arianisme du royaume vandale
[modifier | modifier le code]L’Afrique romaine échappe aux grandes invasions du Ve siècle jusqu’en 429, lorsque les Vandales de Genséric débarquent sur les côtes de Maurétanie. En 439, ils s’emparent de Carthage et créent un royaume qui domine l’Afrique proconsulaire, la Byzacène, la Numidie, la Maurétanie sitifienne et une partie de la côte Maurétanie césarienne. Les Vandales, peu nombreux, s’installent autour de Carthage et sur ce territoire confisquent une partie des domaines des grands propriétaires et des biens de l’Église, qu’ils donnent à leurs évêques ariens. L’opposition religieuse d’un clergé africain nicéen, peu enclin au compromis, est vive et la répression vandale culmine par des déportations d’évêques et la confiscation de tous les biens d’Église en 484 ; ils sont restitués en 495 en mesure d’apaisement[3].
De nouvelles controverses christologiques apparaissent à cette époque, une partie de l'Église d'Alexandrie n'acceptant pas les conclusions du concile de Chalcédoine. Après la reconquête byzantine (de 622 à 630), le monoénergisme est proposé comme tentative de conciliation des doctrines et bientôt imposé aux monophysites par de nouvelles persécutions[4].
Amoindrissement face à l'islam
[modifier | modifier le code]Au début du VIIe siècle, le christianisme en Afrique du Nord était donc profondément divisé entre chalcédoniens, monophysites et nestoriens[5], divergences exacerbées par les conflits guerriers entre l'empire Perse et l'Empire Byzantin[6].
En Égypte, la conquête arabe dans les années 640 survint peu de temps après les persécutions d'Héraclius, aussi cette nouvelle domination fut un soulagement par rapport à celle des byzantins. L'arabisation et l'islamisation du pays se firent en douceur et assez rapidement ; quant aux coptes qui restèrent attachés au christianisme, ils furent progressivement marginalisés mais restèrent acceptés comme dhimmis[7].
La conquête du reste de l'Afrique du Nord fut plus difficile, Carthage ne fut prise en 698. Cette conquête ne se confond pas avec la disparition du christianisme[8]; il n'est pas fait état de persécutions religieuses[9] mais le christianisme y disparaît lentement et quasi totalement[8] sans motif déterminant d'un point de vue historien[10].
En 1076, il ne restait plus que deux évêques catholiques en Afrique, Cyriaque à Carthage et un autre à Hippone[11] ; au XIIe siècle, les Almohades porteront en Ifriqiya le dernier coup au christianisme[12].
L'Église éthiopienne orthodoxe
[modifier | modifier le code]Patronat portugais
[modifier | modifier le code]En 1455, le pape Nicolas V concèda au Portugal l'exclusivité du commerce avec l'Afrique et lui attribue l'activité de mission ; il encourage Henri le Navigateur, commandeur de l'Ordre du Christ à soumettre en servitude les « sarrasins et autres infidèles »[13]. Ce système de padroado exclusivement portugais aboutit en Afrique centrale à l'évangélisation de quelques rois, notamment dans l'Empire Kongo[14] où le fils du Manikongo devint le premier évêque noir. Ces conversions eurent comme lourdes conséquences les traites négrières mais les débuts de christianisation disparurent avec l'affaiblissement de l'Empire colonial portugais[15].
Après l'abolition de l'esclavage à la fin du XIXe siècle, une nouvelle tentative d'évangélisation lors du « partage de l'Afrique » touche notamment la plupart des pays d'Afrique centrale, australe, et du sud. Des missions catholiques et protestantes arrivèrent par des ports négriers, notamment aux embouchures des fleuves Sénégal, Niger, Congo et Zambèze ; d'autres sont ensuite créées en amont de ces fleuves[16]. La progression de ces missions est toutefois limitée par les terres d'islam[16]. En Afrique de l'Ouest, le christianisme tente de s'intègrer plus dans les pays du Burkina Faso, Côte d'Ivoire, et Nigeria, sans grand succès[17]
En 1910, moins de 9,5 % des Africains sont chrétiens[18], constituant 1 % des chrétiens du monde[16].
Période coloniale
[modifier | modifier le code]- Évangélisation, Mission (christianisme), Missionnaire chrétien
- Missions catholiques aux XVIe et XVIIe siècles
- Missions catholiques de 1622 à la fin du XVIIIe siècle, (missions pontificales, 1re partie)
- Missions catholiques aux XIXe et XXe siècles (missions pontificales, 2e partie)
- Parmi les ordres missionnaires catholiques : Société des missions africaines, Rédemptoristes, Pères blancs
- Histoire des missions protestantes
- Parmi les missionnaires réformés : Société des missions évangéliques de Paris (SMEP), Communauté d'Églises en mission (1971)
- Histoire des missions évangéliques
- Parmi les inventions africaines : églises d'institution africaine
- Université catholique de l'Afrique de l'Ouest (2000), Conférence épiscopale régionale de l'Afrique de l'Ouest (CERAO-F, 2012), Conférence des Églises de toute l'Afrique
L'essor au XXe siècle
[modifier | modifier le code]Après l'écrasement de nombreuses révoltes laissant les populations désemparées, l'Afrique noire connut une période particulièrement difficile durant l'entre-deux guerres, qui favorisa l'essor de mouvement messianiques[19]. Plusieurs Églises d'institution africaine furent fondées à cette époque : le Kimbanguisme au Congo, l'Église harriste en Côte d'Ivoire, le mouvement Aladura issu du Nigeria ou l'Église chrétienne de Sion depuis l'Afrique du Sud.
L'évangélisme apparaît également au Liberia en 1914 et au Burkina Faso en 1921[16]. Des églises évangéliques ont été prises en main par les Africains eux-mêmes dans des pays anglophones comme le Ghana ou le Nigeria, avant d'essaimer dans les pays francophones voisins Côte d'Ivoire, Bénin, Togo.
Le christianisme aujourd'hui en Afrique
[modifier | modifier le code]Une importance numérique croissante
[modifier | modifier le code]Au début du XXIe siècle l'Afrique est le continent où le nombre de chrétiens augmente le plus vite[20]. En 2010, environ 23 % des chrétiens du monde se trouvent en Afrique[16].
Aujourd'hui, le christianisme est la religion la plus pratiquée en Afrique subsaharienne (63 %)[21], devant l'islam (30 %)[22] ou les religions traditionnelles.
Orthodoxie
[modifier | modifier le code]L'Église orthodoxe éthiopienne est une des plus anciennes églises chrétiennes du monde, constituée vers le IVe siècle ; restée longtemps subordonnée à l'Église copte orthodoxe, elle est autocéphale depuis 1959 [23]. Elle a développé une spiritualité, une théologie particulières marquées par l'Ancien Testament et pratique les usages liturgiques du rite guèze. Les 30 millions d'orthodoxes représentent 43,5 % de la population de l'Éthiopie[24].
En Érythrée, les orthodoxes constituent 20 % de la population et sont étroitement contrôlés en raison du conflit avec l'Éthiopie[25].
Catholicisme
[modifier | modifier le code]La part des catholiques est de 21 %[21]. Le nombre de catholiques a augmenté entre 2005 et 2015 à un rythme de presque 41 %, bien supérieur à la croissance de la population dans le même intervalle de temps (23 %)[26].
Protestantismes
[modifier | modifier le code]Les protestants (y compris les protestants évangéliques et autres chrétiens indépendants) représentent 36 % de la population d'Afrique subsaharienne[21]. L'Afrique compte 165 millions d'évangéliques, soit un quart du total mondial[16]et continue à étendre son influence. Au Nigeria et au Ghana, des pasteurs ont recours aux cassettes vidéo pour diffuser leur croyance.
Les Églises indépendantes africaines
[modifier | modifier le code]Les Églises d'institution africaine ont été fondées par les Africains eux-mêmes et non via les missions. Leur importance numérique peut aller de quelques centaines à plus d'un million de fidèles. Les plus importantes - le Kimbanguisme au République démocratique du Congo, l'Église harriste en Côte d'Ivoire ou le mouvement Aladura issu du Nigéria - ont été fondées dans l'entre-deux-guerres et ont joué un rôle lors de la décolonisation, mais il en existe de nombreuses autres dont le tokoïsme en Angola et l'Église du christianisme céleste au Bénin.
Une étude remarquée évaluait en 1968 à près de 6 000 les Églises Indépendantes en Afrique[27]. En 2004, ces confessions étaient estimées à plus de 11 500, dont la plupart sont totalement inconnues en Occident[28].
Le développement de ces Églises pourrait conduire à revoir les classifications traditionnelles et à établir de nouvelles typologies[29]. Les églises indépendantes qui sont confessions sont aujourd'hui des institutions qui réclame leur place libre dans les religions car plusieurs ne sont pas fondé sur les principes de la bible. Au Togo les réformateurs comme William tetey, et Drah mawena sont les aînés du réveil au Togo. aujourd'hui les amis de l'Évangile avance dans l'évangélisation pour la communication libre des élus et leur seigneur jesus Christ le fondement de la grâce restauré par Martin Luther.
La théologie africaine
[modifier | modifier le code]Dès les années 1960 Tharcisse Tshibangu (de) affirmait qu'« un jour, les Africains auront une théologie de couleur africaine, comme il existe une théologie occidentale, une théologie judéo-chrétienne et une théologie orientale »[30].
Ses aspects les plus étudiés en sont l'inculturation et les théologies de la libération mais un évangélisme spécifique à l'Afrique y prend aussi une importance grandissante [31].
L'inculturation africaine
[modifier | modifier le code]L'inculturation est adaptation de la théologie chrétienne pour la placer dans le contexte de la culture traditionnelle africaine[31]. Au sens le plus étroit, il s'agit pour les missions de présenter la foi chrétienne en fonction des croyances africaines afin de la faire accepter par la mentalité locale. Dans des sens plus larges, la théologie chrétienne de l'inculturation est un discours sur Dieu, une compréhension de la foi, en accord avec les mentalités et les besoins des africains[32].
Les théologies de la libération
[modifier | modifier le code]Deux types de théologie de la libération se sont développés en Afrique. Directement issue de la situation d'asservissement des noirs, la théologie de la libération noire s'élève en Afrique du Sud contre les souffrances induites par le racisme de cette société[33]. Le second type, qui s'est développé dans les pays ayant gagné leur indépendance, inclut la lutte contre la pauvreté, l'ignorance, l'asservissement des femmes[34].
Évangélisme
[modifier | modifier le code]Influence intercontinentale
[modifier | modifier le code]Depuis les années 1960, les Églises d'institution africaine s'implantent sur les autres continents[35]. Au niveau intercontinental, l'Église de pentecôte ghanéenne a essaimé dans une vingtaine de pays d'autres continents[16]. Ce déploiement intercontinental emprunte les mouvements migratoires, et peut être estimé à 530 000 personnes en Europe et 320 000 personnes en Amérique du Nord. Il permet à l'Europe de bénéficier des prêtres pasteurs et prophètes de tendance africaine[16].
Depuis 1975, le kimbanguisme né au Congo s'est également implanté en Europe[36]
On peut estimer que le Christianisme d’Île-de-France est pour moitié d'un apport d'influence et/ou de tendance africaine[16].
Nouveaux mouvements religieux d'inspiration chrétienne
[modifier | modifier le code]Les Églises d'institution africaine (Églises africaines indépendantes, souvent messianistes et/ou spiritualistes)[37] se réclament de certaines formes de christianisme :
- Mouvement antonianiste (1704-1708), autour de Kimpa Vita (1684-1706),
1800
[modifier | modifier le code]- Églises afro-américaines, américaines, ayant essaimé en Afrique (églises zionistes, etc.),
- Église épiscopale méthodiste africaine de Sion (1800, reconnue en 1826),
- Église épiscopale méthodiste africaine (1816),
- Methodist Society or Akonomnsu (Buveurs d'eau, 1862, Winneba, Ghana), autour de Frère G. R Ghartey (King Ghartey IV (en) (1820-1897)),
1880
[modifier | modifier le code]- Église baptiste native du Cameroun (1888, Douala, NBC) [38].
- United Native African Church (UNA, 1891)[39], autour de Wilmot Blyden,
- Église zioniste (vers 1890-1892)
- African Methodist Episcopal Zion Church (1898, AMEZ), introduite par John Bryan Small, d'un régiment antillais
- Église chrétienne de Sion (ZCC, 1910), autour de Engenas Lekganyane (en) (1885-1948),
- The Nigritian Church (1898), d'origine méthodiste,
1900
[modifier | modifier le code]- The African Church (Bethel)[40] (1901),
- Providence Industrial Mission (en) (1906), autour de John Chilembwe (1871-1915) (Nyassaland),
- Église Shembe (1910) Église Baptiste de Nazareth ou Ibandla lamaNazaretha , autour de Isaiah Shembe (1865-1935), prophète zoulou,
- Église harriste (vers 1910),
- William Wade Harris (1865-1929), missionnaire, méthodiste, du peuple Grebo, prophète free-lance, promoteur (Elias noir) d'un syncrétiste christianisme-fétichisme (1912), précurseur de la théologie de la prospérité,
- The Church of the Twelve Apostles, ou Nackabah (1914-1958, Ghana)[41], inspiré de William Wade Harris, par (Maame Harris) Grace Tani et (Papa Kwesi) John Nackabar,
- Christ Army Church of Nigeria (1916), autour de Garrick Sokari Braide (en) (1882-1918),
- United African Methodist Church (Eleja) (1917), autour de D. H. Loko,
- Musama Disco Christo Church (1919, MDCC), autour de Joseph William Egyanka Appiah (1893-2012),
- Precious Stone Society (Société des pierres précieuses), groupe de prière (vers 1920, Nigeria), autour de Daddy Ali,
1920
[modifier | modifier le code]- Matswanisme (vers 1920), autour de André Matswa (1899-1942),
- Église kimbanguiste (1921), autour de Simon Kimbangu (1887-1951),
- Nomiya Luo Church (1921), par Joanes Owalo, du peuple Luo (Kenya),
- Société des Chérubins et des Séraphins (en) (Eternal Sacred Order of Cherubim and Seraphim, ESOCS, 1925), autour de Moses Orimolade Tunolase (en) (1879-1933),
- Église du Seigneur (Church of the Lord, 1930), autour de Josiah Olunowo Ositelu (1902-1966)[42], devenue Aladura,
- Apôtres de Johane Maranke (en) (1932), autour de Johane Maranke (en) (1912-1963),
1940
[modifier | modifier le code]- Église apostolique du Christ (en) (Christ Apostolic Church, CAC, 1941), pentecôtiste, autour de Joseph Ayo Babalola (en) (1904-1959),
- Église du christianisme céleste (1947, CCC), autour de Samuel Bilewu (Biléou) Joseph Oshoffa (1909-1985),
- Aladura (vers 1945-1950), Cherubim and Seraphim Society (en),
- Tokoïsme (1949), autour de Simão Gonçalves Toco, en Angola,
1960
[modifier | modifier le code]- Legio Maria (1962), par Blasio Simeo Malkio Ondeto (-1991) (Baba Messiah, Black Messiah, Black Jesus), du peuple Luo (Kenya),
- Deeper Life Bible Church (Église biblique de la vie plus profonde, 1973), megachurch, autour de William Kumuyi (1942-),
- Faith Tabernacle (Tabernacle de la foi, 1981), megachurch, autour de David Oyedepo (en) (1954-).
1980
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Une sentence de Tertullien est particulièrement connue : « Le sang des martyrs est une semence de chrétiens ». Dans son œuvre De l’idolâtrie, il précise la nature des activités déconseillées aux chrétiens : ils doivent, pour les plus riches, refuser de participer à la vie politique de la cité en tenant un quelconque poste, refuser tout métier agricole qui pourrait fournir des produits et animaux aux séances de sacrifices. Les chrétiens ne doivent pas non plus exercer le professorat qui les obligerait à enseigner les mythes et cultes païens. Tertullien, De idololatria, De spectaculis
- Tertullien, De corona militis, I.
Références
[modifier | modifier le code]- Alain Corbin (sous la direction), Histoire du christianisme, t. p. 120, (Saint Augustin), éd. Seuil, 2007
- « christianisme », sur fr.encarta.msn.com (consulté le )
- Lucien Musset, Les Invasions, les vagues germaniques, PUF, collection Nouvelle Clio – l’histoire et ses problèmes, Paris, 1965, 2e édition 1969 p. 253 et 310 ; sur ce mouvement de persécution la principale source reste l'Histoire de la persécution vandale en Afrique de l'évêque de Byzacène Victor de Vita.
- Gérard Troupeau, Chrétiens face à l'Islam : premiers temps, premières controverses, Bayard, , « La situation religieuse au Proche-Orient à l'aube de l'islam », p. 23-24
- Gérard Troupeau, Chrétiens face à l'Islam : premiers temps, premières controverses, Bayard, , « La situation religieuse au Proche-Orient à l'aube de l'islam », p. 21
- Gérard Troupeau, Chrétiens face à l'Islam : premiers temps, premières controverses, Bayard, , « La situation religieuse au Proche-Orient à l'aube de l'islam », p. 22
- Marco di Branco, Chrétiens face à l'Islam : premiers temps, premières controverses, Bayard, , « Égypte : l'islamisation en douceur », p. 63-64
- Walter Kaegi, Chrétiens face à l'Islam : premiers temps, premières controverses, Bayard, , « L'expansion arabe en Afrique du Nord », p. 51
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- Marie-Thérèse Urvoy, Chrétiens face à l'Islam : premiers temps, premières controverses, Bayard, , « Les chrétiens d'Afrique du Nord et d'Espagne face à l'islam », p. 65-66
- René François Rohrbacher, Histoire universelle de l'Église Catholique, Lyon : Librairie Ecclésiastique de Briday, 1872, p. 163 (lire en ligne sur Google Livres).
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- (en) Pew Research Center, « Global Christianity : A Report on the Size and Distribution of the World’s Christian Population », sur pewforum.org, (consulté le ), p. 15
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- (en) The Pew Forum - Global Christianity
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- Aude Soulaine et Valérie Sida, « Tous les pays », Le Monde des Religions, no Hors Série Atlas des religions, , p. 144-151
- + 14,1% de catholiques dans le monde
- David B. Barrett, Schism and Renewal in Africa : an analysis of six thousand contemporary religious movements, Oxford University,
- Jonathan J. Bonk, « Ecclesiastical Cartography and the Invisible Continent », nternational Bulletin of Missionary Research, (lire en ligne)
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- René Luneau, « Bénézet Bujo, Juvénal Ilunga Muya (éds), Théologie africaine au XXIe siècle. Quelques figures », Archives de sciences sociales des religions, (lire en ligne)
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- Rosino Gibellini (dir) et Charles Nyamiti, Paths of African Theology, Orbis Books, , « Comtemporary African Chistologies », p. 63
- Rosino Gibellini (dir) et Simon S. Maimela, Paths of African Theology, Orbis Books, , « Black theology of liberation », p. 182
- Rosino Gibellini (dir) et Charles Nyamiti, Paths of African Theology, Orbis Books, , « Comtemporary African Chistologies », p. 66
- Les Églises africaines se développent en Europe - Entretien avec Afe Adogame (de)
- Aurélien Mokoko-Gampiot, « Les kimbanguistes en Europe », Archives de sciences sociales des religions, no 143, (lire en ligne)
- https://irr.org/series/african-indigenous-churches
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- https://www.wikidata.org/wiki/Q56824784
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Rosino Gibellini (dir), Paths of African Theology, Orbis Books, (ISBN 0-334-02568-0)
- Gérard Troupeau (dir), Chrétiens face à l'Islam : premiers temps, premières controverses, Paris, Bayard, , 206 p. (ISBN 978-2-227-47832-9)
- Alphonse Quenum, Les Églises chrétiennes et la traite atlantique du XVe au XIXe siècle, Karthala éditions, (présentation en ligne)
- Dominique Borne, Benoît Falaize (dir.), Religions et colonisation, Afrique, Asie, Océanie, Amériques, XVIe – XXe siècle, Paris, ed. de l'Atelier, 2009
- A. Corten et A. Mary (dir.)), Imaginaires Politiques et pentecôtisme: Afrique / Amérique Latine, Paris, Karthala, 2001
- Sébastien Fath et Cédric Mayrargue (dir.), Les nouveaux christianismes en Afrique, Afrique contemporaine, Paris, AFD, n°252, 2015
- Sandra Fancello et André Mary (dir), Chrétiens africains en Europe. Prophétismes, pentecôtismes et politique des nations, Paris, Khartala, 2010
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Histoire de l'Afrique
- Religion en Afrique
- Religions de la diaspora africaine
- Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (1969, catholique)
- Conseil œcuménique des Églises
- Conférence des Églises de toute l'Afrique (AACC, 174 Églises, 120 millions de croyants)
- Confraternité réformée mondiale & Communion mondiale d'Églises réformées & Conseil œcuménique réformé
- Fédération luthérienne mondiale
- Liste des Unions adventistes
- Quakerisme en Afrique (en) (200 000 membres revendiqués vers 2020)
- Église épiscopale méthodiste africaine
- Christianisme non confessionnel
- Liste de prophètes en Afrique (de)
- Liste de personnalités chrétiennes vénérées d'Afrique (en) (saints, etc.)
- Christianisme et colonialisme (en)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire biographique des chrétiens d'Afrique
- Status of Global Christianity, 1970-2020: Society, Religion, and Mission de la World Christian Encyclopedia
- Description des Églises membres de la COE en Afrique - Site du Conseil œcuménique des Églises
- Daemon Woon, Le pentecôtisme dans le christianisme africain, 2021, sur lausanne.org
- Cédric Mayrargue, Les dynamiques paradoxales du pentecôtisme en Afrique subsaharienne, article, 2008, sur ifri.org
- Histoire politique et grandes tendances du pentecôtisme en Afrique, article, 2018 (?), sur esmaparis1.com
- Michel Weber, Les enjeux d’une théologie africaine caractérisée et consistante, article, 2006, dans Hommage à Tharcisse Tshibangu Tshishiku (de)