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Claudin de Sermisy

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Claudin de Sermisy

Naissance ca. 1490
Sermaize (Oise)
Décès
Paris
Activité principale Compositeur
Style Renaissance
Musique vocale
Activités annexes chanoine, chantre, maître de chapelle

Œuvres principales

Motets, messes, chansons

Claudin de Sermisy est un compositeur français né autour de 1490, probablement à Sermaize dans l'Oise, d'où son nom et mort le à Paris. Il sert comme chantre puis maître de chapelle sous Louis XII (1462-1515), François Ier (1494-1547), Henri II et François II, il a publié trois livres de motets, onze messes et une passion, mais il est surtout connu pour les 160 chansons polyphoniques environ que l'on retrouve dans de nombreuses anthologies.

On dispose de peu d'information sur son enfance, sinon qu'il entre comme enfant de chœur (enfants chantant dans le chœur) de la Sainte-Chapelle dès 1508 (document du 19 juillet 1508 mentionnant son nom). Les documents de février et juin 1510 le désignent comme chanteur de la chapelle privée de la reine Anne de Bretagne (1477-1514).

Puis il devient chantre à la chapelle royale en 1514, probablement après le décès de la reine. Il y sert sous Louis XII (1462-1515 - roi en 1498) et François Ier (1494-1547 - roi en 1515). Il devient chanoine dans le diocèse de Noyon le 30 janvier 1516. Il obtient le bénéfice du prieuré de Saint-Jean de Bouguennec dans le diocèse de Nantes, et demande au pape des dispenses pour cumuler des bénéfices inconciliables.

Il prend part comme chanteur, aux cérémonies qui entourent les pourparlers de Paix en Italie entre le Pape et le roi de France François Ier à Bologne du 11 au 15 décembre 1515. Le 30 janvier 1516, il reçoit des dispenses du pape Léon X (et un canonicat à Noyon). Il prend peut être part aux festivités de l'entrevue du Camp du Drap en d'Or (entre Guînes et Ardres en Flandre) en 1520, où pendant trois semaines, François Ier et Henry VIII d'Angleterre rivalisèrent de fastes et d’apparats.

Il devient chanoine de Notre-Dame-de-la-Rotonde de Rouen où il semble avoir résidé, et abandonne cette charge au profit d'une autre à Camberon (Abbeville) en 1524 (diocèse d'Amiens). Il revient à Paris en 1532 comme sous-maître de musique de la chapelle royale dirigée par le cardinal de Tournon (éminence grise, ami, ministre et mécène de François Ier et cardinal en 1530). Il faut préciser que le maître de chapelle était un ecclésiastique n'ayant pas de fonction directement musicale. En tant que sous-maître, Sermisy est chargé, moyennant un salaire annuel confortable de 400 livres tournois par an, de veiller à l'éducation musicale des enfants de chœur, à l'entretien des livres et au recrutement des choristes. Il cumule, dès le 20 septembre 1533 et jusqu'à sa mort, ce poste avec celui de chanoine prébendé, à la Sainte-Chapelle (les principaux musiciens d'une église étaient incités à rester au service du chapitre qui leur accordait ce bénéfice). Dans le même temps, il reste au service des rois de France au moins jusqu'en 1554, et probablement jusqu'à sa mort, bien qu'on lui ait octroyé en 1554 la prébende de Sainte-Catherine de Troyes.

Il prend peut être part aux cérémonies de la seconde entrevue des rois de France et d'Angleterre à Boulogne en octobre 1532. Il a une maison à Paris, assez vaste pour recevoir les clercs chassés de Saint-Quentin par les troupes espagnoles en 1559. Il reçoit pour sa charge de sous-maître une rémunération annuelle de 400 tournois (1533), puis de 600 (1543), puis de 700 (1547), à laquelle s'ajoutent entre autres les revenus du canonicat (il en reçut 13) et de la charge de chanoine à la Sainte-Chapelle de Paris à partir de 1533, et d'une prébende à Sainte-Catherine de Troyes en 1554.

Claudin de Sermisy meurt à Paris le 13 octobre 1562, lors d'une épidémie de peste qui ravagea la capitale et plus particulièrement la Sainte Chapelle. Son ami et ancien élève Pierre Certon, devenu maître de chœur des enfants de la même Sainte Chapelle ne réchappa à cette épidémie que parce les autorités ecclésiastiques avaient évacué les enfants de chœur avec leur maître. Inconsolable, Certon chanta la louange de son maître dans un poème. Il fut enterré dans la chapelle basse de la Sainte Chapelle[1].

Fichier audio
Sermisy : Tant que vivray (orgue)
noicon
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Il jouissait d'une très grande réputation et ses contemporains le considéraient comme l'un des grands maîtres de leur époque, à l'égal de Josquin des Prés. Il a écrit autant de musique sacrée que profane, de qualité égale, ce qui est remarquable pour un musicien de sa génération.

Musique sacrée

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Il semble s'être consacré plus particulièrement à la musique sacrée à la fin de sa vie, la plupart de ses chansons ayant été écrites avant 1536. Il est, dans ce domaine, l'auteur de 12 messes environ (en général à quatre voix), dont une Messe de requiem, d'une soixantaine de motets (de 3 à 6 voix, mais surtout à 4 voix), d'une Passion selon saint Matthieu et de pièces diverses (Magnificat, fragments de messes, etc.). Ses messes sont en majorité des messes parodies. Il s'inspire souvent de ses propres œuvres, motets (Missa « Domini est terra », Missa « Tota pulchra est », etc.) ou chansons, bien qu'il utilise également des œuvres d'autres compositeurs (Missa « Voulant honneur », sur une chanson de Sandrin, par ex.). Sa Passion est une des plus anciennes passions polyphoniques qui nous aient été conservées. Le style polyphonique de ses messes et motets est bien sûr hérité de l'école franco-flamande et en particulier de Josquin (groupement des voix 2 par 2, imitations, etc.), mais il l'allège en faisant intervenir des passages plus homophoniques et en simplifiant ses mélodies, ce qui favorise la clarté du texte et trahit l'influence du style de la chanson sur sa musique sacrée[2]. Il a composé notamment :

  • 8 Magnificat : un par ton d'Église.
  • 3 Leçons de ténèbres.

Chansons profanes

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Musicien de cour, il a mis en musique les poèmes de Clément Marot, des textes de François Ier, de Marguerite de Navarre (Chansons spirituelles), de François de Tournon, Claude Chappuys, Bonaventure des Périers, Antoine Héroët. Ses chansons, en général assez courtes et à 4 voix, ont eu une vogue immédiate et se caractérisent par des phrases aux mélodies bien dessinées et au rythme très varié et ont souvent en commun un début homophonique, une écriture plutôt syllabique et un usage très discret du figuralisme. Il reçut de son vivant l'hommage des écrivains comme Maître Mitou (Jean Daniel), Rabelais, Ronsard[3].

  • Au joly boys
  • Aupres de vous secretement (en deux parties)
  • C'est une dure départie
  • Changeons propos, c'est trop chante d'amours
  • Content desir, qui cause ma douleur
  • En entrant en ung jardin (publ. 1529)
  • Languir me fais
  • Si mon malheur continue
  • Si vous m'aimez
  • Tant que vivray en âge florissant (publ. 1527)
  • Tu disais que j'en mourrais
  • Vignon, vignon, vignon, vignette
  • Vive la serpe
  • Secourez-moy
  • Jouissance vous donneray
  • Je ne menge point de porc
  • Vous perdez temps de me dire mal d'elle
  • Tant que vivray

Discographie

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  • Hortus Voluptatis : Chansons pour orgue de la Renaissance par Juliette Grellety-Bosviel à l'Orgue Mounier de Francheville (Eure). France : Éditions Hortus, 2003. 1CD, Hortus 029. 5 Diapason.
  • Leçons de ténèbres. Motets : Ensemble Clément Janequin, Yvon Repétrant à l'orgue. Harmonia Mundi 1984. 1 CD

Notes et références

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  1. musicologie.org
  2. « Encyclopédie Larousse en ligne - Claudinde Sermisy », sur larousse.fr (consulté le ).
  3. « Biographie - Claudin de Sermisy », sur claudin-de-sermisy.com via Wikiwix (consulté le ).

Liens externes

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