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David Petraeus

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David Petraeus
Illustration.
Portrait de David Petraeus en 2011.
Fonctions
25e directeur de la Central Intelligence Agency

(1 an, 2 mois et 3 jours)
Président Barack Obama
Prédécesseur Leon Panetta
Successeur John O. Brennan
13e commandant de la Force internationale d'assistance et de sécurité

(1 an et 18 jours)
Prédécesseur Stanley McChrystal
Successeur John R. Allen
10e commandant du Commandement central des États-Unis

(1 an, 7 mois et 30 jours)
Président George W. Bush
Barack Obama
Prédécesseur Martin Dempsey
Successeur James Mattis
Biographie
Nom de naissance David H. Petraeus
Date de naissance (71 ans)
Lieu de naissance Cornwall-on-Hudson (État de New York, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Indépendant
Diplômé de Académie militaire de West Point

David Petraeus
Directeurs de la Central Intelligence Agency

David Petraeus
David Petraeus
Le général David Petraeus, pendant son temps dans l'armée.

Origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Arme United States Army
Grade Général
Années de service 1974 – 2011
Commandement
Conflits Force de stabilisation
Opération Uphold Democracy
Operation Desert Spring (en)
Guerre d'Irak
Guerre d'Afghanistan (2001-2014)
Distinctions Defense Distinguished Service Medal (4)
Army Distinguished Service Medal (3)
Defense Superior Service Medal (2)
Legion of Merit (4)
Bronze Star Medal V
Defense Meritorious Service Medal
NATO Meritorious Service Medal
Officier de l'ordre d'Australie
Autres fonctions Directeur de la CIA (2011-2012)
Chairman de KKR Global Institute (2013-présent)
Famille Holly Knowlton (épouse depuis 1974)[1]

David H. Petraeus, né le à Cornwall-on-Hudson dans le comté d'Orange (New York), est un ancien général de l'armée américaine, commandant de la Force internationale d'assistance et de sécurité en Afghanistan entre 2010 et 2011 et directeur de la Central Intelligence Agency de 2011 à 2012. Il démissionne cette année-là et plaide coupable dans une affaire d'adultère, mêlée de détention et de transmission d'informations classifiées ; il est condamné à deux ans de prison avec sursis.

Il est depuis 2013 chairman de KKR Global Institute, une filiale du fonds d'investissement KKR.

David Petraeus est le fils de Sixtus Petraeus (1915-2008), un marin néerlandais natif de Franeker qui émigre aux États-Unis au début de la Seconde Guerre mondiale, et de Miriam Sweet Howell (1912-1991), bibliothécaire.

Carrière militaire

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David Petraeus avec ses hommes en Irak, le 2 août 2003.

David Petraeus s'engage dans l'US Army en 1974 après sa sortie de l'académie militaire de West Point où il a suivi une formation d'infanterie.

En 1991, alors qu'il est commandant de bataillon, il survit à une blessure par balle à la poitrine due à un tir ami d'une M249, et plus tard, il se fracasse le bassin lors d'un saut en parachute.

Il commande la 101e division aéroportée durant l'opération liberté irakienne et l'offensive sur Bagdad au printemps 2003, puis sa mission d'occupation du nord de l'Irak jusqu'en février 2004. Chargé de créer et d'organiser les Forces armées irakiennes entre 2004 et 2005, il dirige ensuite le United States Army Combined Arms Center (en) à Fort Leavenworth.

Docteur en sciences politiques de l'université de Princeton et théoricien des nouvelles méthodes anti-insurrectionnelles de l'US Army, il était rentré aux États-Unis pour réécrire le manuel de contre-insurrection de l'armée américaine[2] pour lequel il s'inspire des méthodes militaires françaises de David Galula et Hubert Lyautey[3],[4],[5], lorsqu'il est nommé par George W. Bush, le , pour succéder au général George Casey comme commandant de la coalition militaire en Irak. Il assume ses fonctions du 10 février 2007 au 16 septembre 2008 et fait diminuer les pertes militaires alliées ainsi que la violence sur le terrain.

Le , il est nommé à la tête du United States Central Command, le commandement central qui supervise les opérations en Irak et en Afghanistan. Son rôle en Irak lui a valu d'être classé au 33e rang de la liste des 100 personnes les plus influentes dans le monde, Time 100, en 2007 établie par le magazine Time[6].

Il est atteint d'un cancer de la prostate en 2009 et est guéri après deux mois de traitement[7].

Le , il est nommé par le président Barack Obama chef des troupes de l'OTAN et commandant de la Force internationale d'assistance et de sécurité (ISAF) en Afghanistan, remplaçant le général Stanley McChrystal relevé de ses fonctions[8].

Le 31 août 2011, il quitte les rangs de l'armée après 37 ans de service[9].

Directeur de la CIA

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Le , le président Obama annonce sa prochaine nomination à la tête de la CIA à la place de Leon Panetta, pressenti pour devenir secrétaire à la Défense. Le 30 juin, il est confirmé à son futur poste à l'unanimité des membres du Sénat et prend ses fonctions le . Il démissionne le à la suite d'une affaire d'adultère avec sa biographe Paula Broadwell couplée de fuites de documents ultra-secrets à sa maîtresse[10],[11],[12]. Après avoir plaidé coupable, estimant avoir « fait preuve d'un énorme manque de jugement »[13], il est condamné pour cette affaire, le 23 avril 2015, à deux ans de prison avec sursis et à 100 000 dollars d'amende[12].

Décorations

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Le , il reçoit les insignes d’officier de la Légion d’honneur[19]. Il reçoit aussi les médailles suivantes :

Notes et références

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  1. (en) « What About the Petraeus-Broadwell Spouses? », ABC News, (consulté le ).
  2. « Manuel du parfait soldat », article du Monde diplomatique sur le manuel réécrit, pour l'intégralité du manuel COIN voir U.S. military publishes manual to fight insurgents.
  3. https://link.springer.com/chapter/10.1057/9781137336941_10
  4. « Comment Lyautey a inspiré des généraux américains », sur Telquel (consulté le ).
  5. « Les redécouvertes américaine et française du stratège atypique David Galula », sur Conflits : Revue de Géopolitique, (consulté le ).
  6. (en) David Petraeus par Joe Klein, Times.
  7. (en) Eric Schmitt, « Petraeus Treated for Prostate Cancer », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  8. (en) Cooper, Helene, Shanker, Thom et Filkins, Dexter, « Gen. McChrystal Is Relieved of Command », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Jim Garamone, « Petraeus Garners Praise at Retirement Ceremony », American Forces Press Service,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Affaire Petraeus/CIA : aux États-Unis, l'adultère est une marque de faiblesse, Thomas Snégaroff, iris-france.org, 12 novembre 2012
  11. Paula Broadwell, une carrière brisée par l'adultère, Sandrine Perroud, Tribune de Genève, 13 novembre 2012
  12. a et b « Affaire Petraeus: l'ex-chef de la CIA condamné à deux ans avec sursis », huffingtonpost.ca, 23 avril 2015.
  13. Charles Carrasco, « La démission surprise du patron de la CIA », sur europe1.fr, Europe 1, (consulté le )
  14. « Les comptes Twitter top secret des participants du Bilderberg », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. (en-GB) « Meet The 10 Brits Attending This Week's Secret Bilderberg Meeting », HuffPost UK,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. (en-GB) « The meeting of the global elite - about which you will be told very little », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. (en-GB) Charlie Skelton, « Bilderberg conference: attendees dodge the press as secretive meeting ends », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  18. Emmanuel Perrin, « Call Of Duty Black Ops 2 : David Petraeus, le directeur de la CIA qui a démissionné, est dans le jeu ! », sur gentside.com, Gentside, (consulté le )
  19. 26 septembre 2008 – Le CEMA reçoit le général Petraeus

Bibliographie

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  • (en) David Cloud et Greg Jaffe, The Fourth Star : Four Generals and the Epic Struggle for the Future of the United States Army, Random House, , 330 p. (ISBN 978-0-307-40906-5)
  • (en) Linda Robinson, Tell Me How This Ends : General David Petraeus and the Search for a Way Out of Iraq, PublicAffairs, , 410 p. (ISBN 978-1-58648-766-9)

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Articles connexes

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Liens externes

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