Enza Fragola
Enza Fragola est une drag queen française à moustache et une drag genderfuck.
Biographie
[modifier | modifier le code]Son prénom, Enza, est un surnom d'enfance[1]. Son nom, Fragola, vient des fraises de son jardin partagé[1].
Elle se définit comme une drag queen à moustache et une drag genderfuck, c'est-à-dire qui vise à se placer « à côté de ce spectre de binarité »[2]. Elle crée ses costumes et perruques elle-même[3], à partir de ses propres compétences et sans chercher à reproduire d'autres costumes[4]. Son drag lui permet de créer des personnages de contes d'enfance[5]. Elle produit des vidéos sur le drag[3].
Elle s'installe à Paris en 2012 et commence à fréquenter la scène queer[6]. Elle découvre alors la House of Moda, lieu drag d'importance[6]. Elle commence à faire du drag et se rend à Amsterdam pour y découvrir la scène drag[6].
Elle participe au Dragathon en 2014[7]. En 2015, elle crée l'Extravaganza, une soirée avec des scènes ouvertes pour les drags queens de Paris[8]. Elle crée Maison Chéri.e en 2016[1], une drag house comptant à l'origine Cookie Kunty et Ryûq Qiddo[7]. En 2017, elle participe au Superball, un concours européen de drag queens[1].
En 2019, la House of Moda lui rend hommage[9].
Engagement politique
[modifier | modifier le code]Enza Fragola commence le drag en réaction à la Manif pour tous[10]. Elle considère le drag comme une manière de se révolter[11].
Elle est à l'initiative, avec Emily Tante et Minima Gesté, du Sidragtion[3], une récolte de fonds dans les rues de Paris et d'autres villes de France à destination du Sidaction[12].
Elle organise des ateliers de lecture drag, qui sont des lectures de contes pour enfants par des drag queens et drag kings[13]. Elle se rend dans des bibliothèques dans le cadre de la lutte contre les discriminations[13]. Ces lectures, dans la lignée des lectures drag, sont « inclusives »[14] et « déconstruites au niveau du genre »[14].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Apolline Bazin, « Enza Fragola, la tornade qui rassemble », dans Drag, un art queer qui agite le monde, (ISBN 9782376714293)
- Sofian Aissaoui, « Enza Fragola, la professionnalisation de l'art du drag », dans Drag, L'autre visage des queens et des kings, Paris, La Musardine, , 170 p. (ISBN 9782364904880), pp. 116-121
Références
[modifier | modifier le code]- « Enza Fragola, une drag-queen à la conquête de l’Europe », sur KOMITID, (consulté le ).
- « Quelque chose en nous de... drag-queens », sur parismatch.com, (consulté le ).
- Benjamin, « [Vidéo] Sidragtion 2020 : les drag queens confinées mais toujours motivées », sur Friction Magazine, (consulté le ).
- Apolline Bazin, Drag, un art queer qui agite le monde, Paris, E/P/A, (ISBN 9782376714293), pp.154-155
- « TÊTU | Ce qu'être drag-queen a changé dans ma vie"... (Témoignages) », sur tetu.com (consulté le ).
- Sofian Aissaoui, Drag, L'autre visage des queens et des kings, Paris, La Musardine, , 170 p. (ISBN 9782364904880), pp. 116-121
- « Maison Chérie: A la rencontre d’une drag house parisienne – CelsaLab », (consulté le ).
- Zoé Adam, Praxis Queer : les corps queers comme sites de création et de résistance, Lille, Art et histoire de l'art, Université de Lille, , 545 p. (lire en ligne), p.77
- Manifesto XXI, « Best-of des looks d'Enza Fragola pour la House of Moda », sur Manifesto XXI, (consulté le ).
- « Pourquoi les drag queens sont plus que jamais les reines des nuits parisiennes », sur TF1 INFO, (consulté le ).
- Justine Frayssinet, « Les drag queens font leur grand retour dans les nuits parisiennes », sur Slate.fr, (consulté le ).
- « Pour le Sidragtion 2022, les artistes drag misent sur une vente aux enchères légendaire », sur KOMITID, (consulté le ).
- « J'ai testé pour vous : la lecture aux enfants par une drag queen et un drag king », sur KOMITID, (consulté le ).
- « Toki Woki N°21 avec Lou Jeunet », (consulté le ).