Gérald Arboit
Naissance |
ou |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour |
Conservatoire national des arts et métiers (depuis le ) Université de Strasbourg ( - |
---|---|
Directeur de thèse |
Gérald Arboit, né en 1969, est un historien français spécialiste du renseignement et des relations internationales contemporaines.
Biographie
[modifier | modifier le code]Gérald Arboit est docteur en histoire contemporaine, après avoir soutenu en 1999 une thèse portant sur la politique arabe de la France durant le Second Empire au Machrek[1].
Il est également habilité à diriger des recherches (HDR)[2]. Depuis chercheur-associé à l'Unité mixte de recherches SIRICE (Sorbonne - Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe), associant le CNRS à l'Université de la Sorbonne à Paris [3], il a rejoint en janvier 2021 l’Equipe Sécurité Défense Renseignement [4] au Conservatoire National des Arts et Métiers, où il a bâti l’axe de recherche « Études du renseignement ». Il conduit une recherche autour de la « gouvernance du renseignement », « l’internationalisation des méthodes de renseignement » et « acteurs non-étatiques et renseignement depuis le XIXe siècle » [5].
Ses travaux au sein de l’ESDR3c porte sur le rôle des « forces profondes », et notamment de l'information, dans les relations internationales. Ces éléments lui ont permis de comprendre les ressorts du renseignement à travers le temps, de Napoléon à nos jours.
Travaux
[modifier | modifier le code]Des études sur le Renseignement
[modifier | modifier le code]Boursier, entre 2008 et 2009, au Centre d'études et de recherches européennes Robert Schuman (université de Luxembourg), il a travaillé sur le thème du renseignement économique en s'intéressant notamment au rôle de l'information dans l'activité économique, à travers l'exemple de la sidérurgie luxembourgeoise. En 2015, les résultats de ses travaux sont publiés aux éditions Peter Lang, dans un ouvrage intitulé Les réseaux du fer, ayant pour sous-titre « Information, renseignement économique et sidérurgie luxembourgeoise entre France, Belgique et Allemagne 1911-1940 ». Cette incursion dans l’univers européen poursuit ses travaux initiés autour du renseignement français depuis le début du XIXe siècle (Des services secrets pour la France, 2014, et Napoléon et le renseignement, 2022).
Depuis mai 2000, il contribue au développement des études de renseignement en France.
Place des médias dans les relations internationales
[modifier | modifier le code]Au sein du Centre d'études et de recherches sur les médias en Europe (CERIME) de l'université de Strasbourg (1999-2007), il a travaillé sur l'histoire des médias et la médiatisation des relations internationales, au travers des crises notamment.
Affaire Ben Barka
[modifier | modifier le code]Il a travaillé aussi sur le rôle des services de renseignement dans l'Affaire Ben Barka, analysée aussi bien en « regard du “Grand Jeu” des services de renseignement au milieu des années 1960 »[6] que de l'héritage de la décennie précédente qui avait vu les précédents directeurs de la Sûreté nationale assumer « un rôle dans les missions »[6] de La Main rouge, « faux-nez du SDECE et de la DST, au Maroc »[6],[7] ,[8].
Publications
[modifier | modifier le code]- Napoléon et le renseignement, Paris, Éditions Perrin, 9 juin 2022, 540 p. (ISBN 978-2-262-04319-3)[9],[10]
- Renseignement et avant-guerre de 1914 en Grande région, sous la direction de Gérald Arboit, avec une préface d'Olivier Forcade, Paris, CNRS Editions, 2016, 168 pages[11].
- Les réseaux du fer, Volume 9 de Études luxembourgeoises / Luxemburg-Studien, Francfort, Peter Lang GmbH, 2015, 411 pages.
- Pour une École française du renseignement, Paris, Ellipses, 2014, 256 pages[12].
- Des services secrets pour la France. Du Dépôt de la Guerre à la DGSE, 1856-2013, préface du général (2e s.) Michel Masson, Paris, CNRS Éditions, 2014, 444 pages.
- Au cœur des services secrets. Idées reçues sur le renseignement, Paris, Cavalier bleu, 2013, 208 pages.
- La Guerre froide, Rennes, Éditions Ouest-France, 2012, 128 pages.
- Saint-John Philby contre Lawrence d'Arabie, Rennes, Éditions Ouest-France, 2012, 160 pages.
- Schulmeister. L'espion de Napoléon, Rennes, Éditions Ouest-France, 2011, 176 pages.
- Histoire mondiale de l'espionnage, avec Eric Denécé, Rennes, Éditions Ouest-France, 2010, 128 pages.
- James Angleton. Le contre-espion de la CIA (Paris, Nouveaux Mondes, 2007), 175 pages.
- La guerre en Irak. Les médias et les conflits armés, sous la direction de Gérald Arboit et Michel Mathien (Bruxelles, Bruylant, 2006), 330 pages[13],[14].
- Fragments de la vie de Charles Schulmeister de Meinau. Un mémoire inédit de l’espion de l’Empereur Napoléon Ier, préface d’Eric Denécé (Paris, L’Harmattan, 2003), 139 pages.
- Aux sources de la politique arabe de la France. Le Second Empire au Machrek, préface de Jacques Frémeaux, professeur à la Sorbonne (Université de Paris-IV) (Paris, L’Harmattan, 2000), 336 pages[15].
- Terres-Rouges. Le fer et le feu à Audun-le-Tiche, travail commandé par le Comité d’établissement de l’A.R.B.E.D., division des mines françaises (Knutange, Fensch Vallée, 1997), 171 pages.
- Le Saint-Siège face au nouvel ordre au Moyen-Orient. De la guerre du Golfe à la reconnaissance diplomatique d’Israël (Paris, L’Harmattan, 1996), 222 pages.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Aux sources de la politique arabe de la France : le Second Empire au Machrek, Strasbourg III, 1999 - SUDOC 08647961X
- Renseignement : la dimension de l’histoire contemporaine de la France, Arras, 2012 - SUDOC 174414609
- Site officiel [1]
- Site officiel [2]
- Site officiel [3]
- "Affaire Ben Barka : le point de vue des services de renseignement", notice historique numéro 43, par Gérald Arboit, Centre Français de Recherche sur le Renseignement, en 2015 [4]
- "Où la mémoire s’attarde", par Raymond Aubrac, aux Editions Odile Jacob, 1996, page 233, cité par l'historien [[Gérald Arboit]] en 2015 dans "Affaire Ben Barka : le point de vue des services de renseignement", notice historique numéro 43 [5]
- "Ben Barka, Hassan II, De Gaulle, ce que je sais d’eux", par [[Maurice Buttin]] aux Editions Karthala, en 2010, cité par l'historien [[Gérald Arboit]] en 2015 dans "Affaire Ben Barka : le point de vue des services de renseignement", notice historique numéro 43 [6]
- Paul-François Paoli, « Napoléon et le renseignement, de Gérald Arboit: les services secrets de l’Empereur », sur LEFIGARO, (consulté le )
- (en) Alan Forrest, « Gérald Arboit, Napoléon et le renseignement, Paris (Perrin) 2022 », Francia-Recensio, (ISSN 2425-3510, DOI 10.11588/frrec.2023.1.94358, lire en ligne, consulté le )
- Olivier Lahaie, « Renseignement et avant-guerre de 1914 en Grande Région, Sous la direction de Gérald Arboit, CNRS éditions, 2016, 168 pages: », Revue Historique des Armées, vol. n° 286, no 1, , p. 140a–140a (ISSN 0035-3299, DOI 10.3917/rha.286.0140a, lire en ligne, consulté le )
- « Pour une École Française du Renseignement, G. Arboit, Ellipses », sur www.diploweb.com (consulté le )
- Yeny Serrano, « Gérald Arboit, Michel Mathien, dirs, La guerre en Irak. Les médias et les conflits armés », Questions de communication, no 10, (ISSN 1633-5961, DOI 10.4000/questionsdecommunication.7770, lire en ligne, consulté le )
- Arnaud Le Gall et Benjamin Ferron, « Gérald Arboit, Michel Mathien éd., La guerre en Irak. Les médias et les conflits armés », Mots. Les langages du politique, no 85, , p. 126–129 (ISSN 0243-6450, DOI 10.4000/mots.1272, lire en ligne, consulté le )
- Chantal Verdeil, « Arboit Gérald, Aux sources de la politique arabe de la France, Le Second Empire et le Machrek ; ; Riffier Jean, Les œuvres françaises en Syrie (1860-1923) », Outre-Mers. Revue d'histoire, vol. 90, no 338, , p. 313–315 (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :