Groupe des Trente
Le groupe des Trente est une organisation de défense du court métrage cinématographique français fondée par un manifeste daté au .
Rôle
[modifier | modifier le code]- Un rôle artistique ?
Certains ont parlé à son égard d'une école française du court-métrage ; d'autres, comme François Porcile, voient dans cette expression un usage abusif. Sachant que le passage par le court métrage reste un passage quasi-obligé pour la plupart des réalisateurs avant d'aborder un premier long-métrage, ce groupe des Trente a constitué un creuset au sein duquel on retrouve de nombreux cinéastes qui feront partie cinq ans plus tard de la Nouvelle Vague (notamment Alain Resnais, Pierre Kast ou Jacques Demy).
- Un organisme de défense du court métrage
Le Groupe des trente a été fondé en réaction à une loi du abolissant l’obligation, pour les exploitants de salles de cinéma, de diffuser un court métrage au début de chaque séance. Cette obligation découlait d’une loi du , qui avait conduit à un fort développement des productions courtes. François Porcile estime que « c'est sans doute essentiellement grâce à l'action dudit "groupe des Trente" que le principe de l'aide à la qualité s'est imposé pour le court métrage. Et si ce dernier n'a jamais connu l'âge d'or que beaucoup appelaient de leurs vœux, la production française de la seconde moitié des années 1950 n'en fut pas moins particulièrement brillante, cette aide à la qualité y ayant peut-être joué un rôle. Ce groupe a eu en tout cas le mérite de créer un intérêt autour du court métrage et son influence bénéfique se retrouve certainement, par exemple, dans le succès d'un festival à Tours ou encore dans la création au début des années 1960 d'une émission de télévision comme Cinéma sans étoile de Maïté Picard et Pierre Neurrisse, qui présentait les courts de jeunes réalisateurs. »[1]
Membres
[modifier | modifier le code]Le Groupe des trente a réuni les principaux réalisateurs de courts-métrages de l'époque, au départ sans doute au nombre d'une trentaine de membres dont : Arcady, Alexandre Astruc, Jacques Baratier, Yannick Bellon, Jacques Demy, Henri Fabiani, Georges Franju, Paul Grimault, Robert Hessens, Marcel Ichac, Pierre Kast, Roger Leenhardt, Chris Marker, Robert Ménégoz, Jean Mitry, Fred Orain, Jean Painlevé, Paul Paviot, Alain Resnais, Georges Rouquier, Agnès Varda...
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Défense du court métrage français, 1965.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Arnaud Chapuy et Jean-François Cornu, « Les producteurs du groupe des Trente, fondateurs d'une pré-Nouvelle Vague ? », dans Dominique Bluher et François Thomas (dir.), Le court métrage français de 1945 à 1968 : de l'âge d'or aux contrebandiers, Rennes, Presses universitaires de Rennes (PUR), 2005, coll. "Le Spectaculaire", p. 47-58 (ISBN 2-7535-0061-4).
- Guy Gauthier (dir.), « Vitalité du court métrage : le groupe des Trente », CinémAction, n° 104, 3e trimestre 2002.
- Luce Vigo, Émile Breton (dir.), « Le groupe des Trente, un âge d’or du court métrage ? », Bref, n° 20, printemps 1994.
- François Porcile, Défense du court métrage français, Paris, éditions du Cerf, 1965.
- Pierre Kast, « Court historique du groupe des Trente », Positif, n° 10, juillet-.