Guillaume Denoix de Saint Marc
Directeur général Association française des victimes du terrorisme |
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Henry Denoix de Saint-Marc (d) (grand-père paternel) |
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Guillaume Denoix de Saint Marc, né le à Paris, fut le principal négociateur avec la Jamahiriya arabe libyenne pour l'indemnisation des ayants droit des victimes de l'attentat contre le DC10 d'UTA, vol 772 UTA du . Son père, Jean-Henri Denoix de Saint Marc, était à bord et fait partie des 170 victimes.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est neveu de Renaud Denoix de Saint Marc et petit-neveu d'Hélie Denoix de Saint Marc[1]. Il passe son enfance en Grande-Bretagne, au Nigéria, en Ouganda et au Kenya avant de revenir en France[2].
Quand son père, nouvellement nommé directeur Afrique chez Total disparaît, Guillaume de Saint Marc, jeune diplômé de l'UTC en bio-industrie, travaille alors dans le marketing pour des grands groupes comme L'Oréal. Il ouvre ensuite, sans succès, une boutique de décoration ethnique puis retourne à la communication. Il s'investit dans l'association SOS Attentats[2].
Plus de dix ans après l'attentat, il fonde avec Maryvonne Raveneau le Collectif des familles du DC-10 en colère[3]. Il est depuis 2002 président et porte-parole de l'association Les Familles de l'Attentat du DC10 d'UTA.
Les négociations sont menées avec le soutien des autorités françaises. L'équipe de négociation est constituée de Guillaume Denoix de Saint Marc, de son ex-épouse Emmanuelle Denoix de Saint Marc, juriste, et de son cousin Valéry Denoix de Saint Marc, avocat[4].
Les négociations avec la Fondation Kadhafi, dirigée par un des fils du colonel Kadhafi, Saïf al Islam, durent deux ans, de à (date de la signature de l'accord)[5].
Ces négociations ont beaucoup de retentissement du fait de la menace de veto français à la demande des Américains et des Anglais de levée des sanctions de l'ONU contre la Libye à la suite d'un accord d'indemnisation des familles de l'attentat de Lockerbie[6].
À la suite de l'accord avec la fondation Kadhafi, une fondation dont il est membre fondateur et administrateur est créée, la Fondation de l'attentat du DC 10 d'UTA, chargée de retrouver chaque ayant droit de chaque famille et de lui remettre la part de l'indemnité obtenue lors de la négociation : 1 million de US $ par victime[7].
Il conçoit et réalise avec 140 personnes, en mai-, un mémorial[8] visible du ciel[9] à proximité de l'emplacement du crash du DC10 d'UTA au milieu du Ténéré. Des photos sont visibles sur le site de l'association des Familles de l'Attentat du DC10 d'UTA[10]. Un documentaire, Le mémorial du Ténéré ,est réalisé par Jérôme Carret[11].
En ayant terminé avec le DC10 d'UTA, il se lance ensuite dans des projets de développement durable, mais la dissolution de l'association SOS Attentats en 2008 et l'attentat du Caire le contre des jeunes de Levallois-Perret le convainquent de la nécessité d'une structure professionnelle permanente pour aider les victimes du terrorisme[2].
En 2009, il fonde l'association française des victimes du terrorisme, dont il est directeur-général et porte-parole. L'AFVT est membre du Réseau Européen des victimes du Terrorisme.
En 2013, il proteste avec l'AFVT contre la décision du maire de Bagnolet, Marc Everbecq, de nommer Georges Ibrahim Abdallah citoyen d'honneur[12].
En 2019, après s'être déplacé sur place, il appelle avec l'AFVT au rapatriement des enfants français détenus dans les camps du Kurdistan syrien[13].
Du 21 au , il organise avec l'AFVT à Nice, le VIIIe congrès international des victimes du terrorisme[14].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'honneur en 2016[15]
- Chevalier de l'ordre national du Mérite en 2008[16].
- Officier de l'Ordre national du Mérite en 2019
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Gendarmes et militaires victimes du terrorisme : tout savoir sur la médaille nationale de reconnaissance », sur lessor.org,
- Pierre-Louis Pagès, « Guillaume de Saint Marc, une vie avec le terrorisme », sur nicematin.com, 19/19/2016
- Christophe Boisbouvier, « Maryvonne Raveneau, la femme que Kadhafi n’achètera pas », sur jeuneafrique.com,
- Samir Gharbi, « Sur la piste libyenne », sur jeuneafrique.com,
- « DC-10 d’UTA : Tripoli cède et indemnise », sur rfi.fr,
- « Lockerbie : indemnisation controversée », sur nouvelobs.com,
- « Les victimes du DC 10 d'UTA tournent la page », sur lefigaro.fr,
- « Mémorial au Ténéré », sur jeuneafrique.com,
- « Attentat du DC-10 d'UTA (sur le lieu) », sur aerosteles.net
- « Photos de la construction du Mémorial du Ténéré »
- Cathy Lafon, « Il y a 25 ans, l’attentat du DC-10 d’UTA au Niger faisait 170 victimes », sur sudouest.fr,
- Gilles Gaetner, « Ubu maire à Bagnolet », sur valeursactuelles.com,
- Sophie Parmentier, « Des avocats, magistrats et victimes du terrorisme appellent au rapatriement de Syrie des enfants français », sur franceinter.fr,
- Marion Chantreau, « Nice va accueillir le congrès international des victimes du terrorisme », sur francebleu.fr,
- Décret du 25 mars 2016 portant promotion et nomination, sur Legifrance
- Décret du 14 novembre 2008 portant promotion et nomination, sur Legifrance
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Guillaume Denoix de Saint Marc et Candice Bal, Mon père était dans le DC10 : 19 septembre 1989, un attentat attribué à la Libye frappe un avion français, histoire secrète d'une négociation, Paris, Privé, , 340 p. (ISBN 2-35076-022-7 et 978-2-35076-022-3, OCLC 70218674, BNF 40183286)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Les Familles de l'Attentat du DC10 d'UTA