Guy d'Artois
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Militaire, espion, agent du SOE |
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France |
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Guy d'Artois (Richmond (Québec), - Sainte-Anne-de-Bellevue, ) est un officier de l’armée canadienne et, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent du Special Operations Executive (SOE) qui l'envoya en France mener des actions de résistance armée.
Identités
[modifier | modifier le code]- État civil : Lionel Guy d'Artois
- Comme agent du SOE :
- Nom de guerre (field name) : « Dieudonné »
- Nom de code opérationnel : DECORATOR (en français DÉCORATEUR)
- Pour les résistants du maquis : Michel le Canadien
Parcours militaire :
- First Special Service Force (Devil's Brigade)
- SOE : captain
- Après la guerre : promu major, nommé officier de commandement de la compagnie canadienne Special Air Service (SAS)
Famille
[modifier | modifier le code]Peu avant de partir en mission en France, Guy d'Artois épouse l'agent SOE Sonya Butt, rencontrée à l'entraînement. Ils auront 6 enfants : trois garçons (Robert, Michel et Guy) et trois filles (Nadya, Christina et Lorraine).
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]1917. Lionel Guy d'Artois naît le à Richmond, Québec.
Il étudie à l’Université de Montréal.
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Il rejoint la First Special Service Force (Devil's Brigade).
1943. Il est volontaire pour rejoindre le SOE, section F (française).
1944.
- Mission
Définition de la mission : instructeur en armement et explosifs au sein du réseau DITCHER d'Albert Browne-Bartroli, qui coordonne des unités des Forces françaises de l'intérieur, les arme et entreprend des opérations avec elles.
- Mai. Le 23[1], deux semaines avant le débarquement en Normandie, Guy d'Artois est parachuté en Saône-et-Loire, avec l'opérateur radio américain Joseph Litalien « Jacquot ».
- Il prend en charge et assure l'instruction de 600 hommes près de Chalon-sur-Saône, dont le chef précédent, Jean-Louis Delorme, a été blessé. Peu après son arrivée, il couvre l'entraînement de trois bataillons : à Charolles, 890 hommes (sous le commandement de Maurice Stasse (nom de guerre, Claude Deprez)) ; à Montceau-les-Mines, 950 hommes (Benoit) ; et à Chauffailles, 550 hommes (Thomas). Il prépare la réception d'équipes Jedburgh.
- Août. Dans la nuit du 14/15, arrivée des équipes Jedburgh ANTHONY et ALAN.
- Octobre. Le 5, il retourne en Angleterre.
Après la guerre
[modifier | modifier le code]Il sert en Corée dans le Royal 22e Régiment « Van Doos ».
1947. Il accomplit une mission de sauvetage d'un missionnaire grièvement blessé dans un district éloigné du grand nord, ce qui prend sept semaines et lui vaut d'être décoré de la George Medal.
1999. Il meurt le dans Hôpital Sainte-Anne (en), un hôpital pour anciens combattants.
Reconnaissance
[modifier | modifier le code]- Royaume-Uni : DSO ; George Medal pour son action en 1947.
- France : Croix de Guerre (CG) avec palme.
Sources
[modifier | modifier le code]- Michael Richard Daniell Foot et Jean-Louis Crémieux-Brilhac (commentaires) (trad. de l'anglais par Rachel Bouyssou), Des Anglais dans la Résistance : le service secret britannique d'action (SOE) en France, 1940-1944, Paris, Tallandier, coll. « CONTEMPO », , 799 p. (ISBN 978-2-84734-329-8). Traduction en français de : (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004. Ce livre présente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence.
- Article de Wikipédia en anglais ()
- Lt. Col. E.G. Boxshall, Chronology of SOE operations with the resistance in France during world war II, 1960, document dactylographié (exemplaire en provenance de la bibliothèque de Pearl Witherington-Cornioley, consultable à la bibliothèque de Valençay). Voir sheet 49, DITCHER.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Photographies de Guy d'Artois sur le site Special Forces Roll of Honour
- Attribution de la Croix de Guerre à Guy d'Artois[2].
- Documentaire sur l'action de Guy d'Artois, Des agents canadiens dans la Résistance, journaliste Anne-Marie Dussault, recherchiste Claude Marcil, réalisateur Jean-François Mercier, archives de Radio-Canada (28 min), diffusé le . C'est dans la deuxième moitié du documentaire que l'action de Guy d'Artois est évoquée. Interviennent notamment : Guy d'Artois lui-même, Sonya Butt (femme de Guy d'Artois, également agent du SOE), André Jarreau, Douglas Dodds-Parker, Gabriel Chartrand, Pierre Meunier, Paul-Émile Label (orthographe ?), etc.
Notes
[modifier | modifier le code]- Boxshall indique la date du 23 mai. Cependant, le documentaire mentionné dans la section #Liens externes indique que le parachutage a eu lieu dans la nuit du 27 avril 1944 à Mont Cortevaix, près de Charolles (Saône-et-Loire).
- Traduction : « Captain Lionel Guy d'ARTOIS, dit Michel, de l'Armée canadienne, officier canadien, parachuté en France occupée (Saône-et-Loire) un mois avant le débarquement des alliés. A mis à la disposition des Forces françaises de l'intérieur ses fines qualités d'intelligence, d'énergie et de caractère. A organisé et armé plusieurs unités, avec lesquelles il a participé à de nombreuses opérations en y prenant d'exceptionnelles initiatives. Signé Général A. Juin, F. Gouin. »
- Résistant canadien
- Naissance en Estrie
- Naissance en avril 1917
- Décès en mars 1999
- Décès à Montréal
- Décès à 81 ans
- Officier du Royal 22e Régiment
- Special Operations Executive
- Espion de la Seconde Guerre mondiale
- Espion canadien
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille de George
- Militaire canadien de la guerre de Corée
- Personnalité étrangère dans la Résistance française
- Étudiant de l'Université de Montréal