Henri Jacobi
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Henri Théodore Charles Alfred Jacobi |
Nationalité | |
Formation | École spéciale d'architecture de 1904 à 1907 École des Beaux-Arts de 1912 à 1919 |
Activité | |
Période d'activité |
1920-1943 |
Maître |
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Henri Jacobi, né le 7 avril 1885 à Genève et mort le 1er juillet 1943 à Évian-les-Bains (Haute-Savoie)[1]est un architecte franco-suisse.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils d'Alfred Jacobi (1853-1915), négociant, et de Marie Pélissier (1860- 1955). Du côté paternel ses ancêtres sont en majorité genevois, en plus de la famille Jacobi, on trouve les noms de familles Herzog, Deville, Guirodon et Sauber. Du côté maternel ses ancêtres sont pour la plupart d’Évian-les-Bains et de ses environs (notamment Maxilly-sur-Léman) Les Pellissier sont des tanneurs. Parmi ses ancêtres, on retrouve des noms familiers dans le Chablais tel que la famille Bochaton, Cachat, Servoz, Burnet et Fréchet. Le mariage d'Alfred Jacobi (1853-1915) et d’Anne Pellissier (1860-1955) a lieu le 18 juin 1879 à Évian-les-Bains. Ils sont alors âgés respectivement de 25 et 19 ans[2][source insuffisante]. Il a une soeur ainée, Marie Jacobi (1881-1897)[3][source insuffisante].
Formation
[modifier | modifier le code]En 1904, alors âgé de 19 ans, Henri Jacobi entre à l’École spéciale d'architecture de Paris qui vient de s’installer la même année au n°254 du boulevard Raspail dans le 14e arrondissement de Paris. Admis sans examens, il résidait au n°2 cité du Cardinal Lemoine dans le 5e arrondissement. Pendant trois ans, il suivra l’enseignement de cet établissement, différent de celui des Beaux-Arts, défendant une architecture moderne prenant davantage en compte la technique de la construction et la salubrité. Fondé par Émile Trélat (1821-1907), architecte ayant une vision rationnelle de l’acte de bâtir dont sa définition est : « l’architecture est l’art de composer et d’exécuter les édifices propres à la satisfaction des besoins physiques et moraux de l’homme »[4]. Il a notamment Robert Mallet-Stevens (1886-1945) comme camarade[5].
Le 19 octobre 1907, Henri Jacobi est diplômé de l’École spéciale d'architecture de Paris[6]. Sur les vingt élèves de la promotion 1904, seuls huit obtiennent leur diplôme. D’après le registre des anciens étudiants de l’ESA de 1911, Henri Jacobi était alors domicilié au n°164, du boulevard du Montparnasse dans le 14e arrondissement de Paris[6].
A la suite de son diplôme, il entre dans l’atelier d’Alphonse Defrasse[1] actif de 1905 à 1939, successeur de Louis Henri Georges Scellier de Gisors. L’atelier était situé au n°26, de la rue de Lille dans le 7e arrondissement de Paris.
La Mobilisation française de 1914 est décrétée le 1er août 1914. En 1915, citoyen suisse, Henri Jacobi s’engage comme infirmier volontaire à l’hôpital temporaire n°15 à Aix-les-Bains qui se trouve être l’Hôtel des Bergues, à l’avenue de la Gare[7],[8]. Il était sous la gestion de la Société de Secours aux Blessés d’Evian, composé de 145 lits et fonctionne à partir du 27 septembre 1914 jusqu’au 9 janvier 1919. Le 13 décembre 1915, à 30 ans, Henri Jacobi se marie avec Marie Louise Guenard (1890-1987), à Évian-les-Bains[2]. Ils auront trois fils : Jean (1916-1999)[9], Pierre (1919-1995) et Yvon (1926-2021)[2].
En 1919, il est diplômé de l’École des Beaux-Arts, selon son entête, (SADG) avec un projet de « Musée Savoyard de la Montagne »[1].
Carrière
[modifier | modifier le code]Son installation comme architecte à Évian-les-Bains est supposée être actée à la suite de son diplôme. Son atelier d'architecte était situé dans l'immeuble du n° 5 de la rue Nationale propriété de la famille Pélissier. La première œuvre connue semble être la villa Lévy à Évian-les-Bains (1923)[10].
Au cours de sa période d'activité, Henri Jacobi avait également un bureau d'architecte à Genève.
Il décèdera subitement le 1er juillet 1943 à l'âge de 58 ans.
En novembre 1946, Maurice Novarina effectue le rachat (matériel et clients) de l'agence, avant de partir s'installer en Normandie en tant qu'architecte en chef de la Reconstruction[11].
Réalisations
[modifier | modifier le code]- Villa Lévy à Évian-les-Bains (1923)[12]
- Hôtel des étrangers à Évian-les-Bains (1924) agrandissement. Actuel Hôtel du Palais au numéro 69 Rue Nationale[13]
- Hôtel des Cygnes à Évian-les-Bains (1926), 8 Avenue de Grande Rive[14],[15],[16]
- Bedford Hôtel à Évian-les-Bains (1927). Actuel résidence Palais du lac au numéro 1 Place du Port[17]
- Hôtel des Ambassadeurs à Évian-les-Bains (1927)[18],[15],[16]
- Hôtel La Régence à Évian-les-Bains (1928)[16]
- Evian-plage à Évian-les-Bains (1929)[19],[20],[21],[22],[23]
- Hôtel de la Plage à Évian-les-Bains (1929)[15],[16]
- Hôtel Gallia à Neuvecelle (1931, démoli en 1988)[16]collaboration avec l'architecte Jean Champod
- Gymnase et des bains-douches municipaux à Évian-les-Bains (1933, démoli en 2020)[24],[25]
- Hotel Le Lumina à Maxilly-sur-Léman (1936)[26]
- Transformation Théâtre municipal d'Évian-les-Bains (1938)[27]
Autres activités
[modifier | modifier le code]En plus de sa profession d'architecte, Henri Jacobi est actif dans plusieurs associations telles que :
- le cyclisme, avec la course du Challenge Henri Jacobi[28],[29],[30].
- les amitiés d’Evian (président)[31]
- la ligue coloniales et maritime[32]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire des élèves architectes de l’École des beaux-arts de Paris (1800-1968), AGORHA - Bases de données de l'Institut national d'histoire de l'art, Dictionnaire des élèves architectes de l’École des beaux-arts de Paris (1800-1968) et Institut national d'histoire de l'art, Jacobi, Henri, (lire en ligne)
- « Généalogie de Henri Théodore Charles Alfred JACOBI », sur Geneanet (consulté le ).
- « Généalogie de Marie Louise Angèle JACOBI », sur Geneanet (consulté le ).
- Frédéric Seitz, « L'enseignement de l'architecture en France au xixe siècle », Les Cahiers du Centre de Recherches Historiques. Archives, no 11, (ISSN 0990-9141, DOI 10.4000/ccrh.2768, lire en ligne, consulté le )
- Philippe Delahautemaison, « À propos de Robert Mallet-Stevens – La théorie architecturale et la géométrie – François Hébert-Stevens », sur Design Luminy, (consulté le ).
- Sadesa, Annuaire 1910-1911, Paris, Ecole Spéciale d'Architecture, ESA, , 71 p. (lire en ligne), p. 31
- « Immeuble, puis hôtel de voyageurs, hôtel des Bergues, actuellement immeuble, résidence Plein-Centre - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur patrimoine.auvergnerhonealpes.fr (consulté le ).
- ville Aix-les-Bains, « Les hôpitaux militaires à Aix-les-Bains HOTEL DES BERGUES hôpital auxiliaire n°15 » [PDF], sur aixlesbains.fr.
- France, Bulletin des lois de la République franc̜aise, Imprimerie nationale, (lire en ligne)
- « Archives de l'architecte Henri Jacobi », sur Archives départementales de Haute-Savoie (consulté le ).
- « Archives de l'architecte Henri Jacobi », sur Archives départementales de Haute-Savoie (consulté le ).
- « Villa Lévy à Évian-les-Bains : plan de niveau, coupes. », sur Archives départementales de Haute-Savoie (consulté le ).
- « Hôtel des Étrangers à Évian-les-Bains : plan de niveau, plan de détail, façades, coupes, élévation, compte de mitoyenneté. », sur Archives départementales de Haute-Savoie (consulté le ).
- « Hôtel et restaurant gastronomique à Evians Les Cygnes*** », sur hotellescygnes.com (consulté le ).
- CAUE 74, « Un patrimoine source d'avenir » [PDF], sur caue74.fr.
- mairie de Neuvecelle, « Bulletin n°39 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], sur mairie-neuvecelle.fr, .
- « Evian : qui était Henri Jacobi, architecte fondateur de la Ville ? », sur Le Messager, (consulté le ).
- « Évian-les-Bains. Les hôtels oubliés conçus par l’architecte Henri Jacobi », sur ledauphine.com (consulté le ).
- « En images. Les deux architectures sportives des années 30 de l'architecte Henri Jacobi », sur ledauphine.com (consulté le ).
- « La plage Jacobi », sur Évian-les-bains, cité de Haute-Savoie, France, (consulté le ).
- « Trésors d’archives, Evian-Plage, ville d'Evian-les-Bains » [PDF], sur ville-evian.fr, .
- Louis Girod, Evian et le Chablais: au fil de l'histoire, Ed. Cabédita, (ISBN 978-2-88295-091-8, lire en ligne)
- Le Figaro, (lire en ligne)
- L'Usine, (lire en ligne)
- « Bains-douches, bals, sports : quand l’îlot Saillet était l’épicentre de la vie évianaise », sur Le Messager, (consulté le ).
- « Évian-les-Bains. L’incroyable histoire de la construction du Lumina racontée par Pierre et Marc Devaux », sur ledauphine.com (consulté le ).
- Claire Bigand et Isabelle Rosaz, « Etude préliminaire des décors du théâtre municipale d’Evian-les- Bains » [PDF], sur insituconservation.art, .
- « L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange », sur Gallica, (consulté le ).
- « L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange », sur Gallica, (consulté le ).
- La Pédale, (lire en ligne)
- « Evian, contributions indirectes », Le Messager, no 24,
- Jean-Baptiste Bruneau, « « Par la mer, pour la patrie ». Les ligues maritimes en France sous la IIIe République », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, no 129, , p. 145–181 (ISSN 0399-0826, DOI 10.4000/abpo.7570, lire en ligne, consulté le )