Aller au contenu

Humberto de Alencar Castelo Branco

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Humberto Castello Branco
Illustration.
Portrait officiel du Maréchal Castello Branco en 1964.
Fonctions
Président de la république des États-Unis du Brésil

(2 ans et 11 mois)
Vice-président José Maria Alkmin
Prédécesseur Pascoal Ranieri Mazzilli (intérim)
João Goulart
Successeur Artur da Costa e Silva
Biographie
Nom de naissance Humberto de Alencar Castelo Branco
Date de naissance
Lieu de naissance Fortaleza (Brésil)
Date de décès (à 66 ans)
Lieu de décès Fortaleza (Brésil)
Nature du décès Accident d'avion
Nationalité Brésilienne
Parti politique Alliance rénovatrice nationale
Père Cândido Borges Castelo Branco
Mère Antonieta de Alencar Gurgel
Conjoint Argentina Viana Castelo Branco
Profession Maréchal

Humberto de Alencar Castelo Branco
Présidents de la république des États-Unis du Brésil

Humberto de Alencar Castello Branco, né le à Fortaleza où il est mort le , est un officier et homme d'État brésilien, maréchal des forces armées brésiliennes, devenu président de la République, à la suite du coup d'État de 1964 et de l'instauration d'une dictature militaire au Brésil.

Origines familiales

[modifier | modifier le code]

Né dans l'actuel quartier de Messejana à Fortaleza (État du Ceará dans le Nordeste), il est le fils du général Cândido Borges Castelo Branco, qui est général, et d'Antonieta de Alencar Gurgel, issue d'une famille d'intellectuels, notamment José de Alencar (1829-1877).

Carrière initiale (1918-1945)

[modifier | modifier le code]

Il entre à l'École militaire de Rio Pardo (Rio Grande do Sul), puis (1918) à l'École militaire de Realengo (à Rio de Janeiro). Aspirant en 1921, il est affecté au 12° régiment d'infanterie à Belo Horizonte. Promu sous-lieutenant en 1923, il suit un cours de perfectionnement. En 1927, il retourne à Realengo comme instructeur d'infanterie.

Il fait partie du mouvement politique militaire appelé tenentismo, un des soutiens de la révolution de 1930 et du régime de Getulio Vargas, qui dirige le pays de 1930 à 1945.

Promu capitaine, il suit de nouveau un cours à l’École de Commandement et d’État-Major de l’Armée (ECEME) et sort premier de sa promotion.

Il passe commandant en 1938 et est envoyé à l'École de guerre de Paris[1].

Lieutenant-colonel, il fait en 1943 une formation à Fort Leavenworth (États-Unis) en vue d'entrer dans le corps expéditionnaire que le Brésil envoie en Europe pour combattre aux côtés des Alliés. Avec Golbery do Couto e Silva, Castello Branco participe à la campagne d'Italie. Il y rencontre le général Vernon Walters[2], futur sous-directeur de la CIA[3].

Carrière après la Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Promu colonel en 1945, Castello Branco rentre au Brésil avec la ferme intention de transmettre son expérience professionnelle aux officiers. Il devient directeur de l’enseignement à l’ECEME et transforme cette école en un centre de recherche doctrinale. Castelo Branco systématise, principalement entre 1946 et 1947, la méthode de raisonnement pour l'étude des facteurs de décision, recommandée par la Mission militaire française, avec une structure de travail au sein du commandement, permettant de mieux discipliner les activités du commandant et du ses chefs d'état-major[4].

Devenu général, il est commandant de l'ECEME du au 3 [5]. Durant cette période, il perfectionne son manuel de commandement de 1948, en essayant de mieux correspondre aux caractéristiques des chefs et des officiers de l'état-major brésilien.

Il est chef d'état-major de l'Armée de terre[6] au moment du putsch qui renverse le président João Goulart en .

Président de la République

[modifier | modifier le code]

Élu président intérimaire du pays par le Congrès, il mit immédiatement en route des réformes économiques et politiques. Par décret, il abolit tous les partis politiques, se succédant à lui-même à la tête de l'État et força le Congrès à voter une loi qui lui permettait de choisir son futur successeur. Il a créé par décret, en , le Centre d'instruction de la guerre dans la jungle à Manaus.

Il fait adopter une nouvelle Constitution [citation nécessaire] avant de désigner son successeur, le ministre de la Guerre Arthur da Costa e Silva ().

Il meurt dans un accident d'avion près de Fortaleza quelques mois plus tard.

Deux municipalités, l'une située dans l'État de Paraná et l'autre dans l'État de Santa Catarina, portent son nom.

Il est le patron de l'ECEME, appelée École Maréchal Castello Branco.

Notes et références

[modifier | modifier le code]