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Institut européen d'administration des affaires

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Institut européen d'administration des affaires
Histoire
Fondation
Statut
Type
École de management
Fondateur
Président
Kristin Skogen Lund[1]
Devise
The Business School for the WorldVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
G16+, AMBA
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
994[3]
Enseignants-chercheurs
159
Localisation
Pays
Campus
Ville
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INSEAD est une école de management avec trois campus principaux à Fontainebleau, en Seine-et-Marne, à Singapour et à Abou Dabi. Initialement connue sous le nom Institut européen d'administration des affaires, l'école est réputée pour son programme de MBA, classé numéro un en Europe et parmi les meilleurs au monde selon le Financial Times, aux côtés de ceux proposés par Harvard Business School, Stanford Graduate School of Business, et Wharton School de l'université de Pennsylvanie[4].

Georges Doriot, fondateur de l'INSEAD, était un capital-risqueur franco-américain et professeur à la Harvard Business School. Souvent considéré comme le "père du capital-risque", il a fondé la American Research and Development Corporation (ARDC) en 1946, l'une des premières sociétés de capital-risque cotées en bourse[5]. La carrière de Doriot a également été marquée par son service en tant que général dans l'Armée des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, où il dirigea la division de planification militaire[6]. Son expérience pendant la guerre a renforcé sa détermination à contribuer à la reconstruction de l'Europe.

Après la guerre, Doriot a imaginé une école de commerce qui unirait des dirigeants de différents pays, y compris d'anciens ennemis, pour reconstruire les économies et promouvoir une paix durable. Pour cela, il envisagea des limites de citoyenneté pour l'école et l'utilisation du français, de l'anglais ou de l'allemand comme langues d'enseignement, afin de favoriser la collaboration interculturelle. L'école conserve encore aujourd'hui une limite de 12 % pour la citoyenneté[7], mais toutes les classes sont aujourd'hui enseignées en anglais, et les étudiants doivent maîtriser trois langues pour obtenir leur diplôme[8].

En 1955, Doriot présenta cette idée à la Chambre de commerce de Paris, dont les présidents Jean Marcou et Philippe Dennis non seulement financèrent le projet, mais devinrent également les premiers présidents de l'école. La vision de Doriot reçut le soutien international, y compris du président américain Dwight D. Eisenhower, qui appuya le rôle de l'INSEAD dans la reconstruction de l'Europe[9].

Doriot choisit ses anciens étudiants d'Harvard, Claude Janssen et Olivier Giscard d'Estaing, comme cofondateurs. Janssen, bien connecté dans les cercles d'affaires européens, avait une expérience substantielle en finance, tandis que Giscard d'Estaing, frère cadet du futur président français Valéry Giscard d'Estaing, apporta un réseau politique solide, assurant ainsi le soutien de figures influentes en France et à l'étranger[10].

INSEAD a été fondée en 1957 et a d'abord opéré depuis le Château de Fontainebleau, avant de déménager vers son campus européen actuel en 1967[11]. La première classe de MBA commença le 12 septembre 1959 avec 57 étudiants.

INSEAD s'est développée à l'échelle mondiale avec l'ouverture de son campus asiatique à Singapour, inauguré en 2000 par le Premier ministre Lee Kuan Yew. À cette occasion, l'école adopta officiellement le nom "INSEAD" et le slogan "Business School for the World", en remplacement de son ancien nom, l'Institut européen d'administration des affaires, signalant une mission plus globale[12].

En 2001, INSEAD a formé une alliance stratégique avec la Wharton School, créant l'Alliance Wharton-INSEAD. Ce partenariat facilite les échanges d'étudiants, la recherche conjointe et l'enseignement collaboratif sur les six campus des deux écoles situés à Philadelphie, San Francisco, Fontainebleau, Singapour, Pékin et Abu Dhabi. Depuis sa création, plus de 2 100 étudiants ont participé au programme d'échange. Cette alliance met l'accent sur une perspective globale dans l'éducation et la recherche en management, en s'appuyant sur les forces des deux institutions pour former des leaders ayant une véritable vision globale[13].

En 2012, INSEAD est devenue membre fondateur de l'Association de l'université de la Sorbonne, progressant vers une fusion avec des institutions spécialisées pour créer une université multidisciplinaire. En 2024, INSEAD, en collaboration avec la Cambridge Judge Business School, HEC Paris, IE Business School, IESE Business School, IMD, London Business School et la Saïd Business School de l'Université d'Oxford, a lancé l'initiative Business Schools for Climate Leadership (BS4CL) pour répondre aux défis climatiques mondiaux grâce à une éducation et une recherche intégrées[14].

Fonctionnement

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Organisme indépendant depuis l'origine, l'INSEAD est doté d'un Conseil d'administration de 33 membres choisis par cooptation. Il y a eu à ce jour six présidents, depuis l'origine :

  1. Jean Marcou, président de la Chambre de commerce de Paris (1959-1969) ;
  2. John Loudon, président de la Royal Dutch (1969-1982) ;
  3. Claude Janssen, associé-gérant de Worms & Cie (1982-2004) ;
  4. Kees van Lede (nl), ancien président d'AkzoNobel (2004-2008) ;
  5. Franz B. Humer, président de la société pharmaceutique suisse Roche (2008-2014) ;
  6. Andreas Jacobs, président exécutif de Jacobs Holding AG (2015-2024) ;
  7. Kristin Skogen Lund, ancienne PDG de Schibsted ASA (depuis le 1er septembre 2024)

L'INSEAD inclut en outre des conseils nationaux.

La direction de l'INSEAD est assurée par un doyen nommé par le conseil d'administration en accord avec le corps professoral. Les doyens sont nommés pour cinq ans. Ils sont principalement issus du monde académique et du corps professoral de l'INSEAD. En 2006, pour la première fois, le doyen vient du monde de l'entreprise[15].

Budget et financement

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En 2011, le chiffre d'affaires de l'INSEAD est de 150 millions d'euros, en baisse de 20 % par rapport à 2008[16]. Il est composé à 86 % de recettes issues de la formation continue, c'est-à-dire des frais d'inscription payés par les élèves[17]. En conséquence, le coût d'un MBA et le prix des programmes de perfectionnement sont élevés[Combien ?].

L'INSEAD possède depuis 1998 un fonds de dotation qui constitue une source financière complémentaire[18]. En 2024, le capital de ce fonds est de 162 millions d'euros.

Les bâtiments de Fontainebleau et de Singapour ont été financés par emprunt, auprès de banques[19].

Enseignement

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Classements académiques

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INSEAD n'admet pas plus de 12% d'étudiants de la même nationalité[20]. Son programme de MBA a produit le deuxième plus grand nombre de PDG du Fortune 500, derrière la Harvard Business School[21]. Il figure également parmi les 20 plus grands producteurs d'individus ultra-riches[22],[23], et figure parmi les 10 premiers producteurs d'anciens élèves milliardaires parmi les programmes de MBA mondiaux[24].

En matière d'entrepreneuriat, INSEAD estime qu'environ la moitié de ses anciens élèves fondent une entreprise à un moment donné de leur carrière[25]. L'analyse 2023 de Pitchbook a révélé qu'INSEAD était quatrième dans le monde en termes de capitaux levés, de nombre de fondateurs et de nombre d'entreprises (seuls Harvard, Stanford et Wharton la devancent)[26]. En 2022, les diplômés d'INSEAD ont fondé 18 licornes, faisant de l'école l'université produisant le plus de licornes en Europe[27]. Environ 800 anciens élèves de l'école ont fondé plus de 700 entreprises, qui ont au total levé 23 milliards de dollars[26]. En 2023, Harvard University, Stanford University et INSEAD sont les seules trois universités à figurer en tête de la liste des startups les plus financées par des étudiants en MBA de Poets and Quants[28].

En 2016, 2017 et 2021, le programme MBA de l'INSEAD est classé n°1 au niveau mondial par le journal Financial Times[29]. En 2017 et 2018, le programme Executive MBA de l'INSEAD est classé n°3 au niveau mondial par le journal Financial Times. Les programmes de l'INSEAD figurent régulièrement dans le top 5 des classements établis par le journal Financial Times et par le magazine américain Business Week en partenariat avec Bloomberg LP[30].

Palmarès MBA
Nom Monde National
QS[31] (2024) 11 2
Financial Times[32] (2024) 2 1

Élèves féminines

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Jusqu'en 1967, l'école n'accepte pas de candidatures féminines. Les dirigeants de l'école avancent que l'investissement n'est pas rentable, les postes de hauts dirigeants dans les sociétés françaises étant fermés aux femmes, et que le risque serait grand qu'elles abandonnent leur carrière pour fonder une famille et rester au foyer[33]. Toutefois, l'époque pré-mai 68 fait la part belle aux revendications féministes du MLF[34]. Dans le même temps, Hélène Ploix, une jeune étudiante formée à Sciences-Po, une des formations alors ouvertes aux femmes dans le domaine économique, postule pour entrer au sein du cabinet McKinsey, qui refuse sa candidature au double motif qu'elle est une femme et que sa formation dans le monde des affaires est insuffisante, lui promettant toutefois de revoir sa position lorsqu'elle aurait effectué un cursus d'un an à l'INSEAD. Comme celle-ci protestait que l'école refusait les femmes, le responsable du recrutement, étonné, appela l'école pour vérifier ce point, et s'entendit répondre que l'INSEAD envisageait d'accepter quelques candidates dans le futur[35]. Après quelques semaines d'attente et de multiples débats, le comité de direction accepta en février 1967 deux candidatures féminines, celles d'Hélène Ploix et de Marie-Solange Perret. Compte tenu de leurs excellents résultats et du fait qu'elles aient réussi à trouver des emplois de bon niveau, quatre autres candidates furent acceptées dans quatre sections différentes l'année suivante[34].

Personnalités liées

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Anciens élèves notables

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Milliardaires

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Cadres de direction

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Chefs d'État et personnalités politiques

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  • Wopke Hoekstra, (MBA 2005), commissaire européen pour l'action climatique, responsable de la politique climatique de l'Union européenne, des négociations climatiques internationales et de la loi européenne sur le climat[57].
  • Johann Schneider-Ammann (MBA 1977), ancien président de la Suisse (2016–2018), ancien ministre de l'économie, de l'éducation et de la recherche[58].
  • Jusuf Kalla (MBA 1977), ancien vice-président de l'Indonésie (2004–2009, 2014–2019)[59].
  • William Hague (MBA 1989), ancien ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni, président de la Chambre des communes et chef du Parti conservateur[60].
  • Bill Morneau (MBA 1990), ancien ministre des Finances du Canada[61].
  • Najib Mikati (MBA 2010), Premier ministre du Liban[62].

Académiques

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Notes et références

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  1. Modèle:Https://www.insead.edu/news/mrs-kristin-skogen-lund-has-been-appointed-chairperson-board-directors-insead-succeed-mr-andreas.
  2. Modèle:Https://www.insead.edu/about-insead/our-leadership.
  3. Guide des établissements et des formations supérieures, INSEAD Fontainebleau..
  4. « Business school rankings from the Financial Times - FT.com », sur rankings.ft.com (consulté le )
  5. « Who Made America? | Innovators | Georges Doriot », sur pbs.org
  6. « Five Degrees of Doriot », sur Harvard Business School
  7. « Inside INSEAD’s Admissions Criteria: What You Need to Know », sur Business Because,
  8. (en-US) Jeff Schmitt, « Meet INSEAD's MBA Class Of 2023 », sur Poets&Quants, (consulté le )
  9. « A brief history of INSEAD: Dean Mihov reflects on the school's first 60 years », sur INSEAD (consulté le )
  10. David Gladstone, Venture Capital at the Crossroads, Harvard Business School Press,
  11. « Our History », INSEAD (consulté le )
  12. « INSEAD - Case - Faculty & Research - Harvard Business School », sur www.hbs.edu (consulté le )
  13. « Wharton-INSEAD Alliance », sur Wharton (consulté le )
  14. « Business Schools for Climate Leadership », sur BS4CL (consulté le )
  15. « Un homme d'affaires américain nommé à la tête de l'Insead », sur leparisien.fr, (consulté le )
  16. « Sale note pour l'INSEAD, la star des business schools », sur capital.fr, (consulté le )
  17. « Grandes écoles: le business florissant de la formation sur mesure », sur lexpress.fr, (consulté le )
  18. Conférence des présidents d'universités, « Le guide des bonnes pratiques en matière de fondations partenariales et universitatires », CPU,‎ , p. 50 (lire en ligne)
  19. « Sujet financement Insead sur le site des anciens élèves de Polytechnique. ».
  20. « INSEAD Sustainability Report 2019 »
  21. Adam Palin, « Where did FT500 chief executives go to business school », Financial Times,‎ (lire en ligne [archive du ] Accès payant)
  22. Robyn Goldberg, « University Alumni Rankings of the Wealthy and Influential 2022 », sur Altrata, (consulté le )
  23. « The 20 colleges around the world that produce the richest grads », sur CNBC,
  24. https://www.thestreet.com/markets/which-prestigious-mba-programs-give-you-the-best-chance-of-becoming-a-billionaire-12952178
  25. « Pascaline Servan-Schreiber et Kevin Ryan, tous deux MBA'90D, sont des parrains fondateurs du INSEAD San Francisco Hub | INSEAD's Fundraising Campaign - a Force for Good »
  26. a et b https://pitchbook.com/news/articles/pitchbook-university-rankings
  27. https://sifted.eu/articles/unicorn-universities
  28. « Poets&Quants' Top 100 MBA Startups of 2023 »,
  29. (en) [1],classement MBA Insead 2015 - page du journal Financial Times.
  30. (en) Classement hors États-Unis, Business Week.
  31. « QS MBA rankings 2020 »
  32. « Global MBA ranking 2020 »
  33. Barsoux, 2000, p. 46; 92.
  34. a et b Barsoux, 2000
  35. Hélène Ploix, la première diplômée, , Les Échos, 3 septembre 1991.
  36. « André Hoffmann », sur Forbes (consulté le )
  37. « Grégoire de Spoelberch », sur Forbes (consulté le )
  38. « Wolfgang Marguerre », sur Forbes (consulté le )
  39. « Finn Rausing », sur Forbes (consulté le )
  40. a b et c Carol Isoux, « A Singapour, les écoles de commerce françaises à la conquête de réseaux d’influence », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  41. « Reinold Geiger », sur Forbes (consulté le )
  42. « Fernando Zobel de Ayala sera le prochain Président et PDG d'Ayala Corporation », The Philippine Star,‎ (lire en ligne, consulté le )
  43. « Paul Desmarais III prend le contrôle de Sagard Holdings », The Globe and Mail,‎ (lire en ligne, consulté le )
  44. « Rudolf Maag », sur Forbes (consulté le )
  45. « Taavet Hinrikus », sur Forbes (consulté le )
  46. Gopi Rangan, « Cinq leçons d'un capital-risqueur avec une vision à long terme », sur INSEAD Knowledge, (consulté le )
  47. « Sergio Fogel », sur Forbes (consulté le )
  48. « Bernard Broermann » [archive du ], sur Forbes (consulté le )
  49. (de) « Melanie Kreis »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [html], sur dpdhl.com (consulté le )
  50. (en) « Melanie Kreis, Deutsche Post DHL Group », sur CNBC, (consulté le )
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  53. « Niels B. Christiansen », sur LEGO (consulté le )
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  61. « Bill Morneau démissionne de son poste de ministre des Finances », sur CBC (consulté le )
  62. « Najib Mikati », sur BBC (consulté le )
  63. (en-US) « Julie Battilana pour diriger un nouveau programme d'entreprise sociale à HKS », sur Harvard Gazette, (consulté le )
  64. (en-US) Academic Editor, Stanford Social Innovation Review Codirector et Global Innovation for Impact Lab at Stanford PACS, « Johanna Mair », sur Stanford PACS (consulté le )
  65. « Annuaire du corps professoral de l'Université Georgetown », sur gufaculty360.georgetown.edu (consulté le )
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  67. (en) « Haiyang Yang, PhD », sur carey.jhu.edu (consulté le )
  68. (en) « Ludovic Phalippou | Saïd Business School », sur www.sbs.ox.ac.uk, (consulté le )
  69. (en-GB) « Stylianos (Stelios) Kavadias », sur Cambridge Judge Business School (consulté le )
  70. Insead: From Intuition to Institution, J. Barsoux, Springer, 2000, (ISBN 9780333981849), p. 92, en ligne.
  71. Executive Profile : Hélène Ploix, Bloomberg.
  72. « Natalia Vodianova sur les bancs de l'école de l'INSEAD ! », Marie Claire,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

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  • (en) Jean-Louis Barsoux, Insead : From Intuition To Institution, Palgrave MacMillan, , 249 p. (ISBN 0-312-23385-X)

Articles connexes

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Liens externes

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