Jacques-Thomas Bory
Jacques-Thomas Bory | |
Fonctions | |
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Maire de Marseille | |
– (1 an, 1 mois et 24 jours) |
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Prédécesseur | Théodore Bernex |
Successeur | Melchior Guinot |
Conseiller général des Bouches-du-Rhône | |
– (3 ans) |
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Circonscription | Canton de Martigues |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Martigues |
Date de décès | (à 65 ans) |
Lieu de décès | Marseille |
Résidence | Bouches-du-Rhône |
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Maire de Marseille | |
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Jacques Thomas Bory, né à Martigues le et décédé à Marseille le , est un avocat, bibliophile, écrivain et homme politique français, maire de Marseille.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jacques Thomas Bory né à Martigues le d'Antoine François Thomas Bory, capitaine de navire, et de Marie Madeleine Icard.
Il est avocat au barreau de Marseille dès 1833. Après le coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte du , il se consacre à ses travaux littéraires. Il constitue une remarquable bibliothèque avec un nombre considérable de publications, livres rarissimes relatifs à l’histoire de la Provence et à celle de Marseille. Il a pu ainsi écrire des essais sur la littérature provençale et un livre sur l’origine de l’imprimerie à Marseille paru en 1858. Cette savante monographie eut un certain succès et lui permit de rentrer le à l’académie de Marseille où il prononça un discours de réception sur l’étude de la langue française dans Marseille avant la fondation de l’académie de Marseille[1]. Il remplaçait Élysée de Suleau, ex-préfet du département.
Il est élu président de l’académie de Marseille en 1869[2].
L’homme politique
[modifier | modifier le code]Il milite dans les rangs de l'Union libérale et manifeste une forte opposition à l’Empire. Il prend une part active à l’élection de Berryer et de Marie comme députés en 1863.
Il est poursuivi en 1864 devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir fait partie d’une association illégale car non autorisée de plus de 20 personnes. Avec Garnier-Pagès, Lazare Carnot, Trente-quatre républicains qui s’étaient réunis chez Garnier-Pagès peu avant l’élection de deux députés aux première et cinquième circonscriptions de Paris sont arrêtés pour réunion non autorisée et implicitement d'avoir collaboré au manuel électoral qui venait d'être publié. À l’issue de ce procès dit des Treize, il est condamné à une lourde amende de 500 Francs[3]. ainsi que les douze autres accusés : Garnier-Pagès, Lazare Carnot, Jules Ferry, Charles Floquet, Amaury Dréo, Herold, Jean-Jules Clamageran, Émile Durier, Corbon, Paul Jozon, Anne-Charles Hérisson et Julien Melsheim[note 1].
En 1865, il est élu au conseil municipal. Il est réélu le , comme candidat du comité républicain. Il est désigné comme maire par le préfet le . Il est donc à la tête de la municipalité lorsqu’il y eut les graves évènements de la Commune.
Il est réélu en avril 1871 mais les élections sont annulées en mars. Il est élu en au conseil général pour le canton de Martigues, mais battu aux législatives. Il siègera au conseil général jusqu’en 1874 et mourra peu après le . Il est le beau-père d’Édouard Maglione, qui sera aussi maire de Marseille.
À son décès les livres de sa prestigieuse bibliothèque seront dispersés, mais seront recensés dans un catalogue[4].
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Notice bibliographique sur P. Bellot, Clappier, Marseille, 1853
- De la poésie provençale depuis les troubadours pendant les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, Cayer, Marseille, s.d.
- Les origines de l’imprimerie à Marseille, recherches historiques et bibliographiques, Boy, Marseille, 1858
- De l’état de la langue française à Marseille avant la fondation de l’académie de Marseille, Barlatier-Feissat, Marseille, 1870
- Les origines du musée de Marseille, discours d’ouverture à l’académie de Marseille, Barlatier-Feissat, Marseille, 1870
Notes
[modifier | modifier le code]- Leurs défenseurs sont : Jules Favre, Marie, Jules Grévy, Ernest Picard, Henry Didier, Pierre-Antoine Berryer, Jules Dufaure, Antoine Sénard, Ernest Desmarest, Emmanuel Arago, Michel Hébert, Théodore Bac
Références
[modifier | modifier le code]- Abbé L. T. Dassy, L’académie de Marseille, Barlatier-Feissat, Marseille, 1877, page 326
- Abbé L. T. Dassy, L’académie de Marseille, Barlatier-Feissat, Marseille, 1877, page 582
- Louis-Emile Durier, monographie imprimée, Impr. de Chamerot et Renouard (Paris), 1892 sur Gallica
- Catalogue des livres rares et précieux composant la bibliothèque de J. T. Bory, Édition Camoin, Marseille, 1875
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean Chélini (dir.), Félix Reynaud (dir.) et Madeleine Villard (dir.), Dictionnaire des marseillais, Marseille, Académie de Marseille - Édisud, , 368 p., 24 × 17 cm (ISBN 2-7449-0254-3, OCLC 52159149, BNF 37715787).
- Paul Masson sous la direction de, Encyclopédie des Bouches-du-Rhône, Archives départementales, Marseille, 17 volumes, 1913-1937
- Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille : Mémoire de Marseille, Marseille, Jeanne Laffitte, , 441 p., 32 × 22 cm (ISBN 2-86276-195-8, OCLC 21443673, BNF 35056428)
- Émile Perrier, Les bibliophiles et collectionneurs provençaux, Marseille, Barthelet & Cie, (BNF 31086067).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la vie publique :