Jean-Georges II de Saxe
Jean-Georges II | ||
Portrait par Johann Fink (vers 1675). | ||
Titre | ||
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Électeur de Saxe | ||
– (23 ans, 10 mois et 14 jours) |
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Prédécesseur | Jean-Georges Ier | |
Successeur | Jean-Georges III | |
Biographie | ||
Dynastie | Wettin | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Dresde | |
Date de décès | (à 67 ans) | |
Lieu de décès | Freiberg | |
Père | Jean-Georges Ier de Saxe | |
Mère | Madeleine-Sibylle de Prusse | |
Conjoint | Madeleine-Sibylle de Brandebourg-Bayreuth | |
Enfants | Erdmuthe-Sophie de Saxe Jean-Georges III de Saxe |
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Religion | Protestant | |
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Jean-Georges II, né le à Dresde et mort le à Freiberg, est un prince de la maison de Wettin, fils de l'électeur Jean-Georges Ier de Saxe et de Madeleine-Sibylle de Prusse. Un membre de la branche albertine de la dynastie, il fut électeur de Saxe et archimaréchal du Saint-Empire de 1656 à sa mort. Son règne fut consacré aux efforts de reconstruction après la guerre de Trente Ans ; néanmoins, par rapport à l'évolution de l'absolutisme et d'une armée de métier, la Saxe se retrouve à la traîne de ses adversaires en Bohême et dans l'État de Brandebourg-Prusse.
Famille
[modifier | modifier le code]Jean-Georges II est le fils aîné survivant de Jean-Georges Ier, électeur de Saxe depuis 1611, et de sa deuxième épouse Madeleine-Sibylle, une fille du duc Albert-Frédéric de Prusse, issue de la maison de Hohenzollern. La guerre de Trente Ans éclate lorsqu'il n'avait que cinq ans. Son père, souverain protestant, vise à préserver la paix d'Augsbourg et pendant une longue période il évite de se déclarer ouvertement hostile à l'empereur Ferdinand II de Habsbourg. Au cours de la paix de Prague, en 1635, il pouvait acquérir les fiefs de Lusace, ce qui a également été confirmé par les traités de Westphalie en 1648.
À la mort de l'électeur Jean-Georges Ier, le , son héritage est divisé entre ses quatre fils. L'aîné, Jean-Georges II, hérite d'électorat, lorsque ses frères cadets Auguste, Christian Ier et Maurice ont reçu les duchés de Saxe-Weissenfels, Saxe-Mersebourg et Saxe-Zeitz.
Règne
[modifier | modifier le code]Le règne de Jean-Georges II est marqué par la reconstruction économique de la Saxe après la guerre de Trente Ans. Il a établi des industries nouvelles et des manufactures, comme la production de charbon, la filière textile et les verreries. Il promeut l'extraction des minerais d'argent dans les Monts métallifères et a accueilli des réfugiés protestants originaires du royaume de Bohême. L'électeur favorise particulièrement les arts et fut un grand mécène de la chapelle de cour (Hofkapelle) de Dresde.
À la suite de la mort de l'empereur Ferdinand III, le , il reprend la fonction du régent impérial jusqu'à l'élection du nouveau souverain Léopold Ier. L'année suivante, il est admis à la Société des fructifiants par le duc Guillaume de Saxe-Weimar. Inspiré du modèle de Louis XIV, il fit transformer son château de la Résidence de Dresde en style baroque et a commencé à aménager le Grand Jardin.
La prospérité et le pouvoir de l'électeur se reflétaient dans l'exubérance de la cour qui a impressionnée notamment son petit-fils Frédéric-Auguste, mais comporterait de mobiliser des sommes énormes. Confrontée à la perspective d'une banqueroute nationale, la Saxe est devenu de plus en plus dépendant financièrement de la France. Jusqu'à la fin de son règne, l'électeur a besoin du soutien des aristocrates. Dans les domaines économiques qu'en matière de politique étrangère, il reste inférieur à son rival, le « Grand Électeur » Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg.
Mariage et descendance
[modifier | modifier le code]Jean-Georges II épouse Madeleine-Sibylle (1612-1687), fille du margrave Christian de Brandebourg-Bayreuth, le . Trois enfants sont nés de cette union :
- Sibylle (1642-1643) ;
- Erdmuthe-Sophie (1644-1670), épouse en 1662 le margrave Christian-Ernest de Brandebourg-Bayreuth ;
- Jean-Georges III (1647-1691), électeur de Saxe.
Liens externes
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